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La croissance démographique et l'expansion agricole dans la commune de Bantè

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par Claude Senawoudji Magloire DAHANDE
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2008
  

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2.1.2- Problèmes liés à l'utilisation actuelle de l'espace agricole à Bantè

Les pratiques d'utilisation des terres à Bantè sont restées les mêmes depuis plusieurs années. Mais avec l'augmentation de la population dans tous les arrondissements, les anciens mécanismes de gestion des terres (préparation des terroirs par le feu etc.) sont devenus complètement obsolètes face à la demande.

Pour faire face aux besoins en produits vivriers de la population, la production agricole s'est accrue avec pour conséquence une extension de l'occupation de l'espace rural, ce qui réduit les espaces vacants et augmente les débordements.

Selon les paysans, agriculteurs et éleveurs concluaient traditionnellement des contrats de fumures, assurant le transfert de fertilité entre les espaces vacants et les jachères d'une part, et les champs d'autre part. Ainsi les animaux étaient-ils groupés sur les espaces vacants en ayant accès aux résidus de récolte de l'espace agricole. Mais aujourd'hui de nombreux agriculteurs se réservent les chaumes de céréales pour l'alimentation de leur propre bétail et excluent les éleveurs de l'espace cultivé. La fermeture aux pasteurs de leur parcours traditionnel les confine sur leur territoire pastoral, lequel s'en trouve surexploiter.

A Bantè, ce sont les interactions entre les feux de brousse, le pâturage et l'agriculture qui sont déterminants pour l'évolution du milieu. Selon la méthode de mise en valeur agricole, traditionnelle ou ``mécanisée'', la pression du pâturage et la fréquence des feux, l'évolution du milieu est plus ou moins forte, sur certains champs à Agoua et à Atokolibé, le stade ultime de la dégradation du sol est atteint avec la formation de curasse latéritique, impropre à la croissance des végétaux.

2.2- Systèmes de production

2.2.1- Choix du terrain et les techniques culturales

Le choix du terrain par le paysan de Bantè repose sur les potentialités agronomiques des terres, la nature du sol, sa saveur, sa consistance et les espèces qu'il comporte.

Ainsi, les espèces telles que : Burkia africana (acapa), Anogneissus leiocarpus (Epa), Lophia lanceolata (papasaoko) et des paocées comme Andropogon tectorum (apapa), Rottboellia cochinchinensis (n'wo), Hyparrhenia involucrata (ômômini ahoko), sont des espèces indicatrices de la bonne fertilité des sols. La recherche d'une terre de telle qualité entraîne la dispersion des champs dans l'espace. Cette conditionnalité dans le choix est aujourd'hui alternée avec l'usage des intrants agricoles pour les cultures de rente, notamment le coton.

Une fois le terrain identifié, suit le défrichement qui consiste à débarrasser le sol du tapis herbacé. Les herbes déterrées sont laissées étalées par terre tandis que les bois secs sont coupés et entassés autour des arbres à abattre pour les calciner sur pieds. Il existe trois types de défrichement à Bantè.

Le premier « Adjiba » est destiné aux champs d'igname. Il consiste à essoucher les herbes afin de pouvoir mettre en place les buttes destinées à recevoir les têtes d'igname coupées qui servent de semis.

Le second type « N'ga » repose sur l'essouchement des rhizomes et des talles de paocées après le passage du feu de végétation.

Le troisième « Pata » consiste à faire un pare-feu au mois de novembre autour d'une parcelle qui sera soumise à la culture. Le brûlis a généralement lieu en février - mars. Pour les paysans, les avantages de cette pratique sont multiples : économie de force de travail et fertilisation appréciable du sol par apport d'éléments minéraux fournis par les cendres, d'où les rendements élevés. De plus pendant cette période les herbes mortes se décomposent et humidifient le sol. Cette catégorie de défrichement prend le pas sur les autres et s'utilise surtout pour la production du coton.

Les deux derniers types et surtout le deuxième sont pratiqués par des paysans travaillant sur des parcelles qui ne garantissent pas une grande productivité. Ces techniques culturales ne sont pas respectueuses de l'environnement. A chaque saison, les paysans font des feux tardifs de végétation, coupent ou incinèrent les arbustes qui devraient reconstituer le couvert végétal.

La houe et les coupe-coupe sont les plus utilisés dans le défrichement. Mais pour les labours, la daba remplace ces instruments. Le labour est la condition nécessaire avant tout ensemencement dans le secteur d'étude. Il existe deux types de labours.

· Les buttes pour l'igname, le manioc ;

· Les billons pour le coton, et la plupart des céréales.

Les labours ameublissent et aèrent le sol. Mais leurs inconvénients résident dans le fait qu'ils favorisent l'ablation du sol quand les pentes sont légèrement prononcées et dépassent 4 % (Barbier, 2004)

L'exploitation d'une terre devrait être soumise à des normes qui permettent au paysan de tirer le maximum de profit sur le plan du rendement et la conservation du sol.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo