3.2.1.2- Commercialisation des
produits agricoles
La vente de produits agricoles constitue la principale
source de revenu du paysan de Bantè. Le transport et les
stratégies commerciales sont deux facteurs importants dans le
système commercial qui lie les régions excédentaires aux
régions déficitaires.
- Le réseau routier
et les différents marchés
La commune de Bantè est d'accès plus ou moins
facile parce que traversée au niveau de six arrondissements (Agoua,
Atokolibé, Bantè, Gouka, Akpassi, Pira) par la voie
bitumée inter état (RNIE3) sur environ 80 km. Toutes les autres
voies sont latéritiques et en très mauvais état de
praticabilité surtout pendant les saisons pluvieuses. De ce fait,
certains villages importants du fait de leur potentiel productif, sont
isolés du reste de la commune dès les premières pluies. Ce
réseau mal entretenu relie les différents marchés de la
commune. En effet, l'économie de la commune se matérialise par un
réseau à deux niveaux d'organisation. Au premier niveau, se
trouvent de nombreux petits marchés d'impact villageois ; où
les échanges sont animés presque exclusivement par les produits
agricoles transformés pour l'alimentation. Au deuxième niveau et
en jonction avec le premier, viennent les villages aux ``marchés
importants'' ouverts à certains types de produits manufacturés
qui y transitent avant de s'infiltrer dans le monde rural. Ainsi, huit
marchés ont été observés dans la commune dont
quatre d'influences régionales à savoir : Bantè,
Gouka, Pira et Alletan. Ces marchés sont des lieux de rencontre de la
population locale avec les commerçants qui viennent des villages voisins
et des villes comme Abomey, Bohicon, Djougou, Bassila et même du Togo. A
ces marchés officiels, s'ajoutent des marchés informels qui n'ont
ni date fixe, ni lieu fixe et sans aucune organisation. Les ventes et les
achats se font à domicile ou au lieu de production sur l'initiative des
acteurs. Les produits les plus commercialisés sur les marchés
locaux sont surtout les vivriers. Le tableau suivant présente certains
produits vivriers avec leurs superficies en rapport avec la
commercialisation.
Tableau IV : Principales cultures
vivrières et superficies emblavées suivant la consommation et la
commercialisation
Cultures
|
Igname
|
Maïs
|
Manioc
|
Niébé
|
Superficie
|
42,5
|
28,6
|
18,2
|
23,7
|
Niveau de consommation
|
95·%
|
46 %
|
38%
|
40%
|
Niveau de commercialisation
|
78%
|
90%
|
68%
|
35%
|
Source : Campagne agricole 2006-2007
La commercialisation des produits agricoles sur les
marchés locaux permet de comprendre leur importance dans l'alimentation
de la commune. En effet, suivant les informations du tableau 4, l'igname est la
denrée la plus consommée dans la commune suivie du maïs que
les Ifè ne consomment pas sans l'associer quoique faiblement à la
cossette de manioc. Le niébé par contre est surtout
consommé par les peulh appelés Foulani et qui produisent
massivement cette denrée au point de la commercialiser.
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