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La croissance démographique et l'expansion agricole dans la commune de Bantè

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par Claude Senawoudji Magloire DAHANDE
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2008
  

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- La politique commerciale

Il faut distinguer ici la commercialisation du CeRPA de celle organisée par les particuliers (paysans et revendeurs). A l'exception du coton, la commercialisation des produits agricoles se fait en grande partie sur les marchés locaux où les prix fluctuent avec des conséquences pour les producteurs et les consommateurs. La variation des prix d'une année à l'autre, au cours d'une même année, et mieux au sein des villages est le résultat d'aléas climatiques et la capacité de stockage sur une longue période. Il n'existe pas une politique de commercialisation des produits vivriers soutenue par les pouvoirs publics. Du fait de la libéralisation économique, la consommation des produits agricoles (igname, maïs, sorgho, niébé, manioc) est faite individuellement et les commerçants fixent des prix suivants les lois de l'offre et de la demande.

A l'opposé des cultures vivrières, la SONAPRA s'occupe de la commercialisation du coton et de ce fait, garantit les intrants à crédit aux paysans et assure l'égrenage et la vente du produit transformé.

Ainsi, le coton avait mené une concurrence sévère aux cultures vivrières et a même failli mettre en péril l'autosuffisance alimentaire de certaines familles par son calendrier et ses exigences qui ne permettent pas toujours de se consacrer efficacement à d'autres cultures. Mais, il est à souligner que grâce au revenu du coton, de nouvelles dépenses liées aux activités agricoles sont souvent engagées par les cultivateurs. Elles consistent en l'équipement de charrues et charrettes et des frais d'exploitation (main d'oeuvre pour le labour, le désherbage et la récolte). Tout ceci avait permis aux agriculteurs d'étendre leurs superficies et par là même l'augmentation des rendements. L'accroissement de superficies et l'importance de la production agricole proviennent aussi de l'élevage.

3.2.2- Cadre favorable à l'élevage du gros bétail

Le climat de Bantè est caractérisé par une alternance de saison sèche et de saison humide qui se répercute sur la valeur alimentaire des essences fourragères, la pâture et l'embouche des bovins. L'élevage est de type extensif et quelques associations agriculture -élevage se pratiquent dans le secteur.

3.2.2.1- Mode d'élevage

- l'élevage autochtone

A Bantè, la pratique de l'élevage est limitée à l'élevage de case, constitué de volailles et d'un nombre relativement important de caprins et de porcins. Cependant, ces derniers jouent un certain rôle dans la régression du couvert végétal.

En effet, les éleveurs coupent les branches des espèces végétales fourragères comme les Ptérocapus erinaceus (akpékpé), Burkia africana (acapa), daniealla oliveri (igna), annona senegalensis (tinibobo), piliostigma thonningü (Panumô), Afzelia africana (apaka), Khaya senegalensis (aganho). (Noms indigènes des plantes en Ife-Itcha )

Les arbres dont les branches sont ainsi émondées souffrent de dommages écologiques à chaque saison sèche. Aussi, les forestiers ont-il affirmé que Pterocarpus erinaceus et Afzelia africana sont devenus rares dans la végétation de la commune surtout dans la forêt classée d'Agoua.

- La transhumance

L'élevage de gros bétail a véritablement commencé dans la commune avec l'arrivée des peulh venus des pays frontaliers tels que le Niger, le Burkina-Faso et le Nigeria à la suite des sécheresses de 1976-1977 et de 1981-1983. La présence de ces Foulani transhumants devient de plus en plus importante dans le milieu et de nombreux troupeaux se sont presque sédentarisés. La situation du cheptel entre 1998 et 2005 se présente comme l'indique le tableau qui suit.

Tableau V : Evolution du cheptel dans la commune de Bantè de 1998 à 2005

Espèces

Années

Volailles

Ovins

Caprins

Porcins

Bovins

1998

42000

4600

11500

3000

38000

1999

46000

5000

13000

3000

44000

2000

44000

5500

13000

3500

42000

2001

48000

6000

13600

3500

47000

2002

47000

5800

13400

4200

47000

2003

50000

6700

14000

5000

56000

2004

55000

7000

14200

5500

60000

2005

57000

7000

14500

6000

60000

Source : CeRPA secteur Bantè, Février 2007

L'analyse du tableau révèle que les volailles et les bovins sont plus importants dans la commune. Ceci s'explique par le fait que certains peulh se soient installés dans les hameaux implantés en plein milieu de la forêt d'Agoua. Il s'agit des villages ou hameaux tels que Gotcha, Aomi, Wassimi, Bouboulé, Kikonhoun, Akatakou et Léro. Les sols de ces villages étant favorables au développement d'espèces fourragères, les peulh s'y installent et se comportent comme des autochtones.

Ce genre d'élevage engendre d'énormes dégâts écologiques allant des feux de végétation répétés au comblement des points d'eau, en passant par le tassement des sols et la perturbation de la faune. En effet, les piétinements des bovins écrasent les plantules, cassent les arbustes et donnent des éclaircis dans les formations végétales. En outre, la divagation du bétail dans le secteur occasionne la dévastation des champs et provoque aussi le comblement par ensablement des sources d'alimentation en eau des cultivateurs.

L'évolution démographique ajoutée à la pratique de la culture attelée ont entraîné un accroissement des surfaces cultivées par les agriculteurs tant pour les cultures vivrières que pour les cultures industrielles avec pour corollaire une diminution des surfaces utilisables pour la pâture. De leur côté, les pasteurs ont vu s'accroître l'effectif du cheptel grâce à l'amélioration des pratiques vétérinaires. Dans ces conditions, au lieu d'être complémentaire, les rapports entre éleveurs et cultivateurs sont devenus conflictuels autour des ressources fourragères qui deviennent de plus en plus rares. Ainsi, les dégâts dans les champs sont assez fréquents et le règlement se fait au niveau individuel, chez les chefs des villages ou à la brigade en cas de nécessité. Il se pose alors un problème de délimitation du parcours des troupeaux.

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