WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La croissance démographique et l'expansion agricole dans la commune de Bantè

( Télécharger le fichier original )
par Claude Senawoudji Magloire DAHANDE
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.4- Conséquences socio-économiques liées à la dynamique de la population agricole

3.4.1- Extension des zones de cultures et mauvaises pratiques agricoles

Pour répondre à l'accroissement démographique et en absence d'intensification, les surfaces cultivées s'étendent. On aboutit ainsi à une diminution régulière des temps de jachères et à une saturation de l'espace.

A Bantè, le mode d'adaptation le plus fréquent est l'extension des surfaces cultivées sans modification des pratiques. Cette option conduit à l'éloignement des champs des villages avec souvent une baisse de la qualité des travaux agricoles et donc une dégradation des terres. Le défrichement pour la mise en culture des terres ôte toute la couverture végétale (herbacée et ligneux) et bien souvent la croissance des cultures est trop faible pour assurer la protection du sol contre l'érosion pluviale.

Photo 3 : Défrichement pour la mise en culture d'une parcelle d'igname à Koko. (Cliché C. DAHANDE, janvier 2007)

La réduction des temps de jachère entraîne une baisse rapide de la fertilité des sols par défaut de reconstitution de la couverture végétale. Enfin, il faut mentionner les défrichements occasionnés dans le secteur par les cultures de

rente : arachide et coton. La pratique du labour nécessite en effet, la destruction presque totale des ligneux préexistants.

De manière générale, l'agriculteur de Bantè préserve les arbres utiles adultes (à des fins citées plus haut), mais détruit toute autre forme de végétation y compris la régénération des espèces ligneuses utiles. Le tableau suivant résume les superficies emblavées par quarante jeunes cultivateurs dans les villages d'Atokolibé, d'Agoua et de Koumassé.

Tableau IX : Superficies défrichées pour la culture d'igname dans les villages d'Atokolibé, d'Agoua et de Koumassé

Echantillon

Formations végétales défrichées

Superficies défrichées pour la culture d'igname (hectares)

40 cultivateurs

Galeries forestières

38

Forêts

20

Savanes

50

Source : Résultat d'enquête, février 2007

De la lecture de ce tableau, il ressort que quarante paysans ont défriché environ 58 hectares de forêts, pour la seule culture de l'igname. Une projection sur l'ensemble des actifs agricoles de la commune et suivant le rythme de croissance, donne une idée sur la vitesse d'exploitation des forêts dans la zone d'étude. Il se crée alors une situation de dégradation latente masquée au niveau de la fertilité par des apports d'engrais quand les champs sont cultivés, mais qui se révèle inéluctablement dès l'arrêt de la culture.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand