1.1.3. Le mazdéisme
Cette grande religion s'était développée
sur le territoire d'Iran. Cette religion est née de la réforme
proposée par Zoroastre. « Le Mazdéisme est un dualisme qui
distingue d'une part Ahura-Mazda, un dieu qui est responsable de tout ce qui
est bon dans l'univers et d'autres part un dieu mauvais qui est responsable du
mal dans l'univers : Angra Mainyu »10. Le Zend avesta,
commentaires de l'avesta qui est le livre sacré, proclame l'amour pour
la bonne nature créée par le dieu Ahura- mazda. Le
mazdéisme enseigne qu'« il existe une nature mauvaise, nuisible,
représentée principalement par les animaux prédateurs.
Ainsi, combattre cette dernière et multiplier les troupeaux,
détruire les forêts est alors justifié »11.
Cette attitude explique la diabolisation de la nature sauvage par certains
peuples en considérant la nature sauvage comme siège du mal.
1.1.4. Le sinisme, le taoïsme, le confucianisme
En Chine, il s'y était développé trois
grandes religions et philosophies qui sont le sinisme, le taoïsme et le
confucianisme.
Le sinisme est la religion que la Chine avait dans la haute
antiquité. Elle fut la base même de toutes les autres formes de
pensée et de religion qui se sont développées
ultérieurement en Chine. Elle était une religion naturelle,
c'est-à-dire que la nature y jouait un très grand rôle,
celui d'intermédiaire entre les dieux et les hommes. Cette religion
prêchait l'existence d'un ordre naturel et d' « une harmonie dans la
nature qu'il ne faut pas déranger au risque du pire » 12 . Tous les
adeptes de cette religion croyaient qu'au fond du désordre qui
apparaît dans la nature, existe des liens entre les
éléments dans la nature au point que la
10 P. KOBA, Op.cit., p.63.
11 G.-G. ARSENE, Op.cit., p.9.
12 P. KOBA, Op.Cit., p.54.
perturbation d'un élément peut provoquer le
déséquilibre de tout le système. Bref, c'est la
complexité des liens entre les éléments de la nature qui
laissent transparaître du désordre dans la nature.
Le taoïsme, religion dominante en Chine à
côté du confucianisme, a été fondée par
Lao-Tseu. Elle prône l'existence du Tao tout puissant, universel, au-
delà du pouvoir de compréhension de l'homme.
Dans le taoïsme, l'homme ne doit pas manifester la
prétention à la domination de la nature, mais au contraire doit
s'insérer dans l'ordre universel et chercher l'équilibre dans la
nature.
Le confucianisme considère, de son côté,
l'homme comme produit de la nature. La philosophie confucéenne est
« une collection de conseils pragmatiques à caractère
conservatoire, élaborés en tenant compte de la triade
ciel-nature-hommes »13. Confucius avait le souci d'organiser le
monde des hommes de façon qu'il s'harmonise avec le cosmos.
Dominée tantôt par le taoïsme, tantôt par le
confucianisme, la civilisation traditionnelle chinoise a réalisé
un certain succès dans le maintien d'un cadre naturel moins
dégradé. Bref, l'éthique confucéenne dans sa forme
la plus complète s'appuie sur un contexte cosmologique de l'ensemble de
la triade ciel, terre et homme. En fait, la morale véhiculée par
ces trois religions traduit un rapport qui permet le respect de la nature.
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