CHAPITRTE 5 :
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
5.1. Conclusion
La nécessité de réhabiliter
l'environnement du Bassin Versant de la Rivière Marmelade, qui est
à un stade avancé de dégradation, est confirmée
par les résultats de cette étude-diagnostic.
Cette dégradation est liée à
l'exploitation anarchique des ressources naturelles, influencée par la
situation économique précaire des habitants du BV. En effet,
toute une série de facteur entre dans le jeu de la dégradation.
La pression démographique (375 habitants/km2) influence
négativement la gestion des ressources naturelles. Bien que plus de 78%
des exploitations agricoles soient en faire valoir direct, l'atomicité
de ces exploitations est un élément important à
considérer car 23 % des exploitations agricoles ne dispose que d'une
superficie inférieure à un hectare. De plus les pratiques
culturales se font sur de fortes pentes sans aucune structure de conservation
ce qui entraîne l'érosion et diminue du même coup le niveau
de fertilité des sols du BVRM. Le BVRM est traversé par 14
ravines majeures et de nombreuses autres ravines en formation. Le niveau de
risque très grave d'érosion occupe une superficie de 368.74
hectares soit 15.51 % du bassin versant, le risque grave d'érosion prend
avec lui une superficie totale de 661.44 hectares soit 25.71% de l'espace, le
risque élevé occupe 1162,26 hectares soit 48.87% et le risque
moyen d'érosion embrasse 235.56 hectares soit 9.91%. Dans certaines
zones comme Testar, Roux, Tremestre, Dado, Candia il y a une quasi inexistence
de végétation arborée et arbustive. La coupe anarchique
des arbres un peu partout dans le bassin versant pour le bois de chauffage, la
fabrication du charbon de bois, le sciage pour le bois d'oeuvre et les cultures
sarclées sur les pentes inaptes à la culture sont autant de
facteurs qui justifient l'hypothèse selon laquelle "La situation du BVRM
est le résultat d'exploitation anarchique des ressources naturelles du
BVRM".
D'une manière générale, les moyens de
production dont disposent les habitants (outillage rudimentaire, semences non
sélectionnées, absence de crédit, faible superficie des
parcelles) ne leur permettent pas de tirer des revenus intéressants
d'où justification de la deuxième hypothèse "Les
contraintes économiques du paysan accélèrent le processus
de la dégradation du bassin versant à l'étude".
Circonscrite dans l'espace, l'étude apporte un nouvel
éclairage sur la problématique de la dégradation du bassin
versant de la rivière Marmelade. Les arguments qui viennent d'être
avancés affirment que le bassin versant offre un tableau sombre et
inquiétant en terme de dégradation physique et
socioéconomique. Pour renverser cette tendance, la situation
réclame des mesures urgentes et durables en vue de procéder
à un aménagement approprié.
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