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Contribution à l'étude de la qualité des comprimés d'Artésunate en coblister douze mois après la peremption

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par Glorry PANZU MAVWANDA
Université de Kinshasa - Pharmacien 2008
  

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V.3. CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE (CCM)

V.3.1. Introduction

Le botaniste russe MIKHAEL TSWETT est considéré comme le père de la chromatographie. En effet, c'est lui qui a utilisé pour la première fois la chromatographie pour séparer et isoler les pigments végétaux entre autre les chlorophylles et xanthophylles en se servant d'une colonne à base de craie pulvérisée ou carbonate de calcium (CaCO3). C'est une chromatographie d'adsorption. (15)

La chromatographie selon Ergon STAHL, est une technique physico-chimique pour la séparation des mélanges des substances basées sur les différents temps de rétention des substances individuelles dans les phases stationnaire et mobile primitivement limitées aux substances colorées. (16) p.29

La chromatographie est la méthode de séparation la plus souple et la plus efficace qui puisse se présenter aux chimistes (analystes). (15)

V.3.2. Définition et Principe

Définition

La Chromatographie sur Couche Mince (CCM) selon Ergon STAHL, est une méthode de séparation physico-chimique. La couche mince (phase stationnaire), constituée d'une substance finement pulvérisée, est appliquée ou fixée sur une plaque de verre, de métal ou sur une feuille appropriée. La solution du mélange inconnue est déposée à la ligne de départ sous forme d'un point. La plaque ou la feuille est introduite dans une cuve étanche contenant l'éluant approprié (phase mobile). (16) p.13 et 14

La phase mobile ou éluant est un moyen de transport, qui est constituée d'un ou plusieurs solvants. Elle monte par capillarité dans la phase stationnaire, c'est-à-dire la couche poreuse. (16) p.17

La CCM est particulièrement indiquée pour la recherche analytique des en pharmacie. (16) p.13

Principe

La séparation des constituants du mélange s'effectue grâce à l'ascension par la phase stationnaire (développement). Ensuite, les substances incolores seront rendues visibles (détection). (16) p.13 et 14

Selon la nature des phases stationnaires la séparation des substances en CCM se fait en fonction les phénomènes suivants :

v Phénomène Adsorption sur phase stationnaire imprégnée sur un support (Chromatographie d'adsorption)

v Phénomène de Partage entre une phase stationnaire imprégnée sur un support (Chromatographie de partage)

v Phénomène d'Echange d'ions (Chromatographie d'échange d'ions)

v Phénomène d'exclusion stérique (Chromatographie d'exclusion stérique) (15)

V.3.3. Choix du système

En chromatographie, au moins trois éléments interviennent dans le choix du système chromatographique. Il s'agit de la phase stationnaire, la phase mobile et le mélange de substances à séparer. (15)

Le choix de la méthode chromatographique sur couche mince (adsorption, partage et échange d'ions) est déterminé par la nature de la phase stationnaire utilisée. La phase mobile est choisie en fonction de l'activité de la phase stationnaire et de l'affinité de celle-ci vis-à-vis des substances à séparer. (15)

Cette affinité résulte des caractéristiques structurales les plus importantes, en particulier des différences de structure des substances à étudier. L'influence des dimensions de la molécule est plus faible dans la méthode par adsorption que dans celle de partage où les différences de solubilité, dépendant de la grandeur de la molécule se manifestent très nettement. (15)

En CCM, plusieurs séries d'éluants sont essayées avant de procéder à un changement de phase stationnaire. Souvent deux substances non séparées par un éluant, le sont par le voisin immédiat dans la série éluotrope. (15)

Cependant, l'utilisation de mélanges trop complexes peut nuire à la reproductibilité des valeurs de rapport frontal, à cause des modifications de la composition de l'éluant des dues à des volatilités différentes des solvants utilisées. (15)

V.3.4. Chromatographie sur couche mince d'adsorption

a) Choix de la phase stationnaire

En chromatographie d'adsorption, presque tous les oxydes et oxydes hydratés employés comme phase stationnaire. Les substances adsorbées sont des composés polarisables, elles sont maintenues à la surface de l'adsorbant par des forces électrostatiques et des liaisons hydrogènes qu'elles forment avec les oxydes hydratés. La polarisation extrême peut conduire à l'ionisation de la molécule adsorbée. (15)

L'activité des adsorbants usuels est très variable, elle peut d'ailleurs être modifiée suite à certains facteurs en particulier la teneur en eau. Cette dernière est d'une grande importance dans l'activité d'un adsorbant car les molécules d'eau sont très polaires, facilement adsorbées et bloquent la surface des sites de l'adsorbant. (15)

Les adsorbants les plus communs sont : le gel de silice et l'albumine sous forme oxydé. (15)

L'alumine est surtout utilisée pour la séparation des mélanges basiques (alcaloïdes par exemple), les stéroïdes, les hydrocarbures à haut poids moléculaire, les terpènes et les glycérides de bas poids moléculaire. (15)

Le gel de silice est la phase stationnaire la plus importante et la plus utilisée. Il en existe de différentes sortes suivant qu'il contient ou non un agent liant ou un indicateur de fluorescence. (15)

Chimiquement, le gel de silice est constitué d'anhydride polysilicique sous forme de grains durs et poreux. Il est particulièrement adapté à la chromatographie des substances polaires par suite de la possibilité pour ces dernières de former des liaisons hydrogènes avec les hydroxyles attachés au squelette silicié. (15)

Borke et Kirsh ont été les premiers à utiliser n gel formé de silice, d'oxyde de magnésium et de sulfate calcium dans les proportions (10/10/4) et imprégné d'une solution tampon de déhydrogénophosphate de potassium de pH en 1953. (15)

b) Choix de la phase mobile

Le choix de la phase mobile (qui est un solvant ou un mélange de solvants) dépend avant tout de la polarité des constituants de l'échantillon et de phase stationnaire. Ces deux phases doivent avoir des polarités opposées. (15)

V.3.5. Rapport frontal et avantages de la CCM

Le rapport frontal (Rf) exprime le rapport entre la distance parcourue la substance et la distance parcourue par le front de la phase mobile. Ces distances sont mesurées à partir de la ligne de départ correspondant au centre de dépôt initial du mélange à séparer jusqu'au centre du ou des spot(s) et au front du solvant. Il faut noter que chaque substance possède un Rf dans un système chromatographique donné. (15)

Distance parcourue par la substance (B)

Rf=-----------------------------------------------------------

Distance parcourue par le front du solvant (A)

La CCM présent les avantages ci-après :

- la rapidité d'exécution (1 à 2 heures),

- la simplicité d'exécution,

- un coût modeste,

- la sensibilité de l'ordre des microgrammes (ug).

V.3.6. Application de la CCM en Pharmacie

Dans le domaine pharmaceutique, le principal intérêt de la chromatographie en couche mince est de permettre la détermination, de faibles concentrations d'impuretés dans les substances médicinales. Lorsqu'on l'utilise à des fins d'identification, cette technique permet de comparer le comportement chromatographique de la substance à identifier avec celui d'une substance étalon qui est généralement un spécimen authentique du produit à examiner. (15)

Grâce à la grande variété des couches que l'on utilise en association avec divers solvants, on peut faire varier le pouvoir séparateur d'une manière presque infinie et c'est ce qui rend la CCM aussi utile en Pharmacie. (15)

Pour ce qui est des déterminations quantitatives, elles peuvent être effectuées directement sur la plaque soit après récupération du produit sur la plaque en grattant la tâche et en utilisant un solvant approprié pour l'extraire de l'adsorbant. Après récupération, le dosage peut se faire par une méthode suffisamment sensible telle que la spectrophotométrie UV/Visible, soit directement, soit après dérivatisation ou réaction chimique (méthode de Green). (15)

V.4. SPECTROPHOTOMETRIE UV/VISIBLE

La spectroscopie d'absorption moléculaire dans ultraviolet, le visible et l'infrarouge est largement utilisée pour l'identification et le dosage d'innombrables espèces inorganiques et organiques. La spectroscopie d'absorption ultraviolet-visible est surtout employée en analyse quantitative et est probablement plus utilisée que toutes les autres méthodes dans les laboratoires d'analyses chimiques ou médicinales du monde entier. (15)

V.4.1. Absorption par les composés organiques

L'absorption de rayonnement par les molécules organiques dans le domaine de longueurs d'onde compris entre 180 et 780 nm (nanomètre) résulte des interactions des photons qui participent directement à la formation de la liaison `et qui sont donc associés à plus d'un atome) avec ceux qui sont localisés sur des atomes tels que l'oxygène, le soufre, l'azote et les halogénures. (15)

Les longueurs d'onde d'absorption d'une molécule organique dépendent de l'énergie de liaison de ses différents électrons. Les électrons qui forment des liaisons simples carbone-carbone ou carbone-hydrogène absorbent à des longueurs d'onde au dessous de 180 nm (l'ultraviolet lointain) et ceux compliqués dans les doubles ou triples liaisons absorbent à des longueurs d'onde au dessus de 181 nm jusqu'à 780 nm (l'ultraviolet proche et le visible). (15)

Les groupements fonctionnels organiques insaturés qui absorbent dans l'ultraviolet et le visible sont appelés des chromophores. (15)

V.4.2. Avantages

La spectroscopie d'absorption ultraviolet-visible présente les avantages ci-après :

- un vaste champ d'application,

- une grande sensibilité,

- une grande sélectivité,

- une bonne exactitude,

- une facilité de mise en oeuvre. (15)

V.4.3. Applications qualitatives et quantitatives

Pour les applications qualitatives, la spectrophotométrie dans l'ultraviolet détecte les groupements chromophores ou des atomes tels que le soufre ou les halogénés par l'apparition d'un ou plusieurs pics dans le domaine de 200 à 400 nm. Les spectres dans l'ultraviolet ne présentent cependant pas de structures suffisamment fines pour permettre l'identification certaine d'un analyste, mis ils doivent être complétés par d'autres données physiques ou chimiques fournies par d'autres méthodes spectroscopiques. (15)

Pour les applications qualitatives, la spectroscopie d'absorption dans l'ultraviolet et le visible est un des outils les plus utilisés par les chimistes et les biologistes en analyse quantitative. (15)

Deuxième Partie :

PARTIE EXPERIMENTALE

INTRODUCTION

Le présent travail vise l'évaluation de la stabilité chimique de l'Artésunate contenu dans les comprimés en co- blister avec ceux de l'Amodiaquine dans la spécialité ARSUCAM® provenant des sources pré qualifiées.

Cette évaluation a été effectué grâce aux tests d'identification de l'Artésunate tels que la Chromatographie par Couche Mince, la recherche des produits de dégradation et l'évaluation pharmaco techniques des comprimés.

Les résultats obtenus sont rendus et discutés.

CHAPITRE I. MATERIEL ET METHODES

I.1. Echantillons

Trois échantillons de trois lots différents d'une même spécialité ARSUCAM® collectés après la péremption des sources préqualifiées (centrales de distribution régionale de Kisantu).

Le tableau I donne les détails relatifs à ces échantillons.

Tableau I : Caractéristiques des échantillons d'Artésunate-Amodiaquine collectés

Dénomination

N° de Lot

Date de fabrication et de péremption

Codification

1

ARSUCAM® (7 à 13 ans)

081

03/2005 et 03/2007

KIS/AS-AQ/07/01

2

ARSUCAM® (7 à 13 ans)

086

03/2005 et 03/2007

KIS/AS-AQ/07/02

3

ARSUCAM® (7 à 13 ans)

075

03/2005 et 03/2007

KIS/AS-AQ/07/03

I.2. Matériel et réactifs

Le matériel et les réactifs suivants ont été utilisés pour notre étude :

- Capsule en porcelaine

- Balance analytique Mettler H20

- Erlenmeyers 25 ml, 50 ml, 100 ml, 250 ml, 500 ml, 1000 ml,

- Pipettes 5 ml, 10 ml, 25 ml

- Tubes à essai

- Pieds gradués 50 ml, 100 ml

- Pilon et mortier

- Plaque chauffante

- Entonnoir

- Béchers 25 ml, 50 ml et 100 ml

- Chambre (cuve) chromatographique (Boite de Mayonnaise)

- Microcapillaires 2ul et 1ul

- Papier filtre « VWROME »130, 413, 90 nm

- Capsules en verre

- Pince

- Spatule

- Pissette 100 ml

- Phase stationnaire : Plaque CCM Sil G-25 UV254 (Gel de silice 60 F254)

- Phase mobile : Toluène/Acétate d'éthyle/Ethanol (6/3/1)

- Méthanol

- Ethanol

- Toluène

- Acétate d'éthyle

- Vanilline/Ethanol/H2SO4

- Eau distillée

- Poudre d'Artésunate (matière première)

I.3. Détermination du poids moyen et des variations de poids des comprimés

Principe

La détermination du poids moyen des comprimés se fait en prélevant 20 comprimés au hasard dans un même lot et les peser un à un au moyen d'une balance à précision. A l'aide de la formule ci-dessous, on calcule le poids moyen et les variations de poids.

?Pi

Poids Moyen (PM)= ------

20

Poids minimal-Poids moyen

Ecart (-) = ---------------------------------------x100

Poids moyen

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery