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Contribution à l'étude de la qualité des comprimés d'Artésunate en coblister douze mois après la peremption

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par Glorry PANZU MAVWANDA
Université de Kinshasa - Pharmacien 2008
  

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2. Mode d'action

C'est au niveau érythrocytaire que l'artésunate agit en pénétrant dans le parasite grâce à sa lipophilie suivant un mécanisme d'absorption non précis. (13)

Une fois à l'intérieur du parasite et sous l'effet catalyseur de l'ion ferrique provenant de l'hème, le pont peroxyde est ouvert et il y a libération de l'oxygène en état de naissance. (13)

Faute de ne pas trouver un partenaire identique, l'oxygène naissant provoquera des phénomènes d'oxydation car c'est un puissant oxydant. (13)

Les lipides des membranes sont époxydés, puis hydrolysés, le tout suivi par une rupture de la chaîne des acides gras et par la désintégration des membranes. La première atteinte est la vacuole centrale, suivie de la membrane mitochondriale et de la membrane nucléaire. De ce faite la survie du parasite devient alors impossible. (13)

Au-delà de cette action oxydante, une fois le pont peroxyde ouvert, la molécule se comporterait comme un radical libre qui pourrait établir une liaison covalente avec les protéines des parasites et, par conséquent, exercer une action cytotoxique supplémentaire. L'effet combiné des deux mécanismes est probablement responsable de la mort rapide du parasite. (13)

3. Posologie

En monothérapie et en cas de paludisme non compliqué, il était préconisé la dose de 4mg/kg le premier jour, suivie de 2mg/kg une fois par jour pendant 6 jours et cela par la voie orale. De nos jours, l'OMS a interdit l'usage de l'Artésunate en monothérapie, afin de retarder l'apparition de la résistance à ces médicaments d'espoir.

4. Effets secondaires

L'Artésunate est responsable de peu d'effets secondaires, dont les plus documentés sont les suivants :

v une augmentation passagère des transaminases,

v une baisse passagère du nombre de réticulocytes,

v une légère baisse de la fréquence sinusale.

Il faut signaler que, plusieurs effets secondaires constatés lors du traitement par l'artésunate sont probablement d'avantage imputable aux symptômes de la malaria qu'au médicament.

C. Importance de l'artésunate dans le traitement du paludisme

Associée à un autre antipaludique (chloroquine, amodiaquine, sulfadoxine-pyriméthamine), l'artésunate constitue un médicament de première intention dans le traitement des accès simples du paludisme à Plasmodium falciparum. (11)

Pour augmenter son effet, mais aussi retarder l'apparition des résistances, l'artémisinine est donc administrée en association avec une autre molécule antipaludique. C'est la combinaison thérapeutique à base de dérivé d'artémisinine (CTA) ou Artemisinin-based Combination therapy (ACT). (11)

En 2002, l'OMS a publiée une recommandation claire sur la nécessité d'utiliser les ACT dans les pays touchés par les résistances aux antipaludéens classiques. (11)

L'OMS sur l'avis d'experts internationaux, recommande l'introduction des poly thérapies pour remplacer les mono thérapies dans le traitement du paludisme et préconise en particulier le recours à des associations médicamenteuses contenant des dérivés d'artémisinine. (11)

CHAPITRE III. LA RESISTANCE AUX ANTIPALUDIQUES

A. Définition de Pharmacorésistance

La pharmacorésistance est définie par l'O.M.S. comme l'aptitude d'une souche de plasmodium à survivre ou à se reproduire malgré l'administration d'un médicament à des doses égales ou supérieures aux doses ordinairement recommandées mais comprises dans les limites de tolérance du sujet ; la métabolisation normale du médicament (absorption à vitesse normale du médicament lié aux protéines) assurant sa biodisponibilité ; le contact du parasite avec une dose adéquate du médicament durant un laps de temps suffisant. (2)

La pharmacorésistance n'est pas synonyme d'échec thérapeutique, mais constitue une de ses causes. En effet l'échec thérapeutique a pour causes l'erreur de diagnostic, le non respect de la posologie, le médicament non conforme sur le plan pharmacologique, la biodisponibilité insuffisante (métabolisme accru, vomissement...) et la pharmacorésistance. (2)

La définition, par l'OMS, de la «chimiorésistance» comme «l'aptitude d'une souche de parasites du paludisme à survivre ou à se reproduire malgré l'administration et l'absorption d'un médicament employé à des doses égales ou supérieures aux doses ordinairement recommandées mais comprises dans les limites de tolérance du sujet», remonte en 1973, à l'époque où ni la technique de mise en culture in vitro de Plasmodium falciparum ni la chromatographie liquide de haute performance n'était au point et que le génotypage et la détection des mutations étaient encore un domaine naissant. Il n'est donc pas étonnant que la définition de la chimiorésistance citée ci-dessus soit fondée sur une observation clinique. (14)

Afin de mieux comprendre les notions de «chimiorésistance» et d'adapter la stratégie de riposte pour retarder et limiter la dissémination des parasites résistants, le test in vivo, le test in vitro, le test dit moléculaire et le dosage de médicaments apportent toujours des informations complémentaires, sachant que chacune de ces méthodes aborde le phénomène de la chimiorésistance sous un angle différent et complémentaire. (14)

La chimiorésistance des parasites constitue un des obstacles majeurs qui entravent les programmes nationaux de lutte contre le paludisme depuis des décennies. La situation mondiale du paludisme est marquée par la résistance des parasites à des antipaludiques majeurs, notamment à la chloroquine, le moins cher des médicaments antipaludiques. (14)

B. Origine et historique de la résistance aux antipaludiques

1. Origine de la pharmacorésistance

L'acquisition de la résistance par une souche de plasmodium vis-à-vis d'un antipaludique donné est un processus spontané lié aux aléas de recombinaison génique (mutation).

Par contre, l'apparition à grande échelle de la pharmacorésistance dans la population plasmodiale dépend, elle, de la pression sélective exercée par le médicament qui favorise la promotion des mutants capables de survivre en présence de ce médicament par ce qu'utilisant des voies métaboliques qui ne sont pas bloquées par ce dernier. (2)

Pour autant que ces mutants échappent à l'action destructrice de l'immunité, ils vont se propager via les anophèles à d'autres hôtes. La propagation de la pharmacorésistance dépend de la conjonction de plusieurs facteurs, dont le plus important est sans aucun doute la large utilisation des médicaments antipaludiques auxquels le plasmodium est devenu peu sensible.

Secondairement, il faut tenir compte aussi de la réduction de la probabilité d'hybridation entre les souches sensibles et les souches insensibles dans l'estomac de l'anophèle, qui ne pourrait malheureusement qu'amplifier le phénomène. (2)

Dans le cas de la pharmacorésistance à la chloroquine, certaines souches de P. falciparum résistantes ont acquis la capacité d'expurger le médicament de leur cytoplasme plus vite que ne le ferait un plasmodium non-résistant ou normal. Ceci est prouvé avec l'utilisation de la vérapamil* (inhibiteur des pompes calciques) qui en neutralisant cette action restitue à la chloroquine toute son efficacité face aux plasmodiums chloroquino-résistants. (2)

Il existe également des souches de P. vivax chloroquinoresistantes en Nouvelle Guinée. (4)

2. Historique

Les premières souches de P. falciparum résistantes à la chloroquine ont été signalée en Thaïlande en 1957, puis en Colombie 1960, au Kenya 1978 et en RDC en 1983. Dès lors cette pharmacorésistance s'est répandue dans toutes les régions impaludées du globe. (2)

C. Quelques antipaludiques présentant la résistance

La perte de sensibilité des plasmodiums concerne à des degrés divers les autres antipaludiques (amodiaquine, quinine, sulfadoxine-pyrimethamine, mefloquine, etc.) en dehors de la chloroquine. Une souche de P. falciparum qui est résistante à plusieurs antipaludiques est dite multirésistante. (2)

CHAP. IV : GENERALITES SUR LE CONTROLE DE QUALITE DES MEDICAMENTS

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