2.2. La théorie de l'économie spatiale.
2.2.1. Le modèle de Krugman (centre
périphérie)
Dans les années 90s, Krugman a repris les idées
de Mydral et développer ces idées : quand les travailleurs
changent le lieu de travail, la demande va augmenter dans la région
d'arrivé et baisser dans la région d'origine. Et les travailleurs
vont se déplacer en fonction de l'indice de prix et le palmaire
nominal.
Selon les hypothèses classiques : la région
centrale industrialisée a un niveau de bien être supérieur
à la région périphérique, or l'échange
permet la convergence des bien être entre les régions.
Mais selon Krugman : l'intégration régionale va
laisser les structures de localisation inchangés dans le premier temps.
Dans le deuxième temps, à partir d'un seuil, on bascule dans un
schéma centre périphérie. Le bien être des
travailleurs de la région centrale augmente et celui des travailleurs de
la région périphérique baisse.
+ L'intégration régionale favorise la concentration
des activités.
2.2.2. La relation en cloche entre
inégalité régionale et intégration
économique :
Par ailleurs, selon une étude de Krugman et Venable en
1995-1996, « la relation en cloche entre inégalité
régionales et intégration économique », modèle
de Krugman en 1991 stoppe à la deuxième phase. Alors, il faut
qu'on intègre ou pas? Dans le modèle de Rose et Frank, on voit
une relation négative entre le taux de croissance et le niveau
d'intégration.
4
3
V
2
1
Intégration
Phase 1 :
Répartition équilibre des activités dans les
2 régions : Va=Vb.
Pas d'apparition d'inégalité malgré
l'intégration.
Phase 2 : Equilibre asymétrique : le secteur
industrielle va se concentrer dans la région a
Va > Vb
Phases 3 : Le bien être de la région b va
augmenter (système de convergence)
Les firmes se localisent en périphérie où
les salariés sont plus faibles (le mécanisme s'inverse)
Phase 4 : Intégration parfaite.
Le coût de travail s'égalise entre les
régions, tout comme les indices de prix. Répartition
équilibre des activités dans les 2 régions.
Niveau de bien être identique.
+ Le modèle de Krugman s'arrête à la phase 2
et ne prend pas en compte la force de dispersion.
2.3. Les Théories du Commerce International moderne
: 2.3.1. Le flux du commerce
La poids de gravité entre 2 choses i et j est une fonction
positive de leur mass respectives ( Ç et
Yj) et un fonction négative de la distance
(Dij)
Avec G : la constante gravitationnelle selon les unités de
mesure.
Une relation linéaire entre les flux commerciaux, les
dimensions économiques et de la distance peut être obtenu en
prenant le logarithme naturel de la gravité expression.
L'équation être estimée dans sa forme la plus simple :
lnT ij = c+ln( i YY
j )-lnDij + ij
c : un terme constant.
Tij : Le flux commercial entre le pays i et le pays j
Yi et Yj : le PIB du pays
d'importer et exporter.
Dij : La distance entre 2 capitaux des partenaires.
ij : Le terme de perturbation.
+ Le flux commercial entre 2 pays dépend du PIB entre
les pays (comme on l'a dit dans la théorie de la demande
représentative), dépend de la distance entre des pays (on va
aborder dans la théorie de l'accord commercial régional- RTA -
Regional trade agreement)
2.3.2. Modèle de Limao et Venable (2001)
L'équation commercial
X ij = X ( E i , E
j , R ij , R ji , D
ij , F ij , ij )
Xij Exportation de l'économie i to
l'économie j
Ei, Ej : Vecteur de
caractéristique de l'économie i (j) avec : la taille de
l'économie (PIB), population, la terre, l'obstacle au commerce et les
autres variables dans le modèle de gravité.
Rij , Rji : Vecteur de variables de
mesure des infrastructures routières dans les zones frontalières
et non les zones frontalières dans l'économie i et
l'économie j
Dij La distance entre l'économie I et
l'économie j
Fij L'investissement de FDI de l'économie I to
j
wij : Des facteurs non comtés
Le PIB de l'économie est considéré comme le
facteur clé dans le modèle de gravité parce que un large
marché est espéré d'avoir un commerce plus grand (ceteris
parisbus). Le commerce est espéré favorablement
influencée par la masse économique des partenaires
commerciaux et négativement affectés par la distance entre eux
2.3.3. Modèle de Limao et Venable (2001)
L'équation de l'IDE.
F ij = F ( E i , E
j , R ij , R ji , D
ij , X ij , z i ,
ij )
Fij : IDE que pays i investit à l'économie
j
Ei , Ej, R ij,
Rji , D ij , X ij : Comme dans l'équation
commerciale.
zi : Vecteur de l'autre
caractéristique concernant l'investissement de l'économie i.
ij : Des facteurs non comptés.
L'équation de l'IED précise que les flux d'IED sont
déterminés par plusieurs facteurs communs à
l'équation commerciale ( par exemple : la taille de l'économie et
la ressource, le taux d'inflation...)
Nos modèles de base utilisent deux paramètres des
spécifications pour les relations fonctionnelles au-
dessus :
X ijt AY it Y i H
i H j N it D ij ijt u ij
= E M E M M ( )
Ou X ijt A ( Y it Y
jt ) ( H i H j ) ( N
it N jt ) D ij (
ijt u ij )
=
Xijt : L'exportation du pays i vers pays j dans le temps
t Y it , Y jt : Le PIB du pays i et j dans
l'année t
Hi, Hj : la taille
géographique de l'économie i et j N it ,
N jt : La population du pays i et j dans l'année t.
Dij : La distance (entre 2 capitaux) de
l'économie i et j. ijt : Le terme d'erreur ordinaire.
uij : Une erreur composante spécifique à
l'économie paire i j A : constant.
En logarithmique, on a :
ln ln ln ln ln ln ln ln ln ln
ij
X ijt = A + E Y it + M
Y jt + E H i +
M H j + E N
it + M N jt + D
ij + ijt + u
La première spécification prend une Cobb-Douglas
qui est pas présentée comme les influences de chaque partenaire
commercial de la dimension économique, la population et la zone
géographique entre dans l'équation séparément. Elle
permet d'examiner les effets des variables entre les pays exportateurs et
importateurs séparément.
2.3.4. Le modèle avec lequel le
gouvernement de chaque pays i peut choisir à former ou pas le RTA
(Regional trade agreement) et le montant des ressources consacrées aux
dépenses de défenses pour maximiser les programmes nationaux
:
Avec :
|
U Y
= - + ? -
i i ij ij ij i
k d
j i
?
|
?i, j
|
Yi : Le revenu du pays
ij Le feinte variable qu'il va être 1 si le pays
i et j forme le RTA et qu'il va être le rendement net attendu
d'un conflit.
Pour plus simple, on distingue le monde en 4 pays de 2 continents
: Ouest et Est
2
O
1
4
3
E
Figure : 4 pays sur 2 contingents.
Le coût de formation RTA entre pays de l'ouest et pays
de l'est est très élevé à cause de la grande
différence dans les nations. Une RTA peut donc être
créé sur chaque continent. D'autre part, chaque pays a une
frontière commune avec 2 autres pays et peuvent donc subir des conflits
internationaux avec chacun d'entre eux.
2.3.5. Le commerce, le revenu et l'intégration
régionale.
Alesina et al (2000) montrent que le revenu par habitant et le
taux de croissance sont positivement liés à la taille du pays et
l'ouverture au commerce et un effet négatif lié à la
taille du pays, multiplié par l'ouverture plus petite pays
bénéficient davantage de l'ouverture du commerce que les grands
pays.
Y =
i (1 ) i (1 )(1 )
- S + - - S W
Le revenu national est modélisé dans une pure
économie d'échange. Elle est positivement liée à la
capacité de commerce d'un pays, soit à l'intérieur de son
marché national ou régional ou avec le reste du monde. Le
commerce implique des coûts liés à la répartition
géographique, technologique ou politique.
Le coût du commerce : = (1-)(1 -) où 0 =<1 est
les barrières physique du commerce et
0 =<1 est la barrière de la politique commerciale (le
tarif, le règlement)
est exogène (= 1 quand on a le commerce d'échange
global)
SW : La taille de l'ensemble de partenaire
commercial du pays i, compté soi même. Si : La
taille de l'économie domestique.
2.3.6. Analyse de la proximité »
commerciale : les enseignements d'un modèle
gravitationnel.
La régionalisation des échanges internationaux
est avant tout un phénomène structurel lié à un
ensemble de facteurs de proximité : la distance géographique,
c'est - à - dire, les coûts de transports, mais aussi les liens
culturels, historiques et linguistiques, la similarité des
systèmes politiques, des niveaux de vie ou encore des politiques
commerciales.
Les modèles gravitationnels démontrent que
l'intensité des échanges entre 2 pays est fonction de leur
potentiel commercial (PIB, dotation en facteur, caractéristique
géographiques) et de leur attraction commerciale (distance, coût
de transport, langue, religion commune...)
Ce modèle est issu de la loi de la gravitation de
Newton (1967). Il est un outil empirique et a eu des succès historiques
considérables. Cette étude porte sur le commerce entre la
Malaisie, l'Indonésie, la Thaïlande, les Philippines, le Brunei
Darussalam, le Vietnam, le Laos, et le Cambodge. La Chine et le Japon ont
été ajoutés car ce
sont des partenaires commerciaux importants de l'ASEAN
(respectivement le 4è et le 1è jusqu'en 1997). Les
périodes d'analyse recouvrent les années 1990 à 1998.
Toutes les données utilisées ont été
collectés dans la base de données CHELEM, sauf la distance qui
provient de la base de données Jon Haveman9.
LnM =
ij 1 ln 1 2 ln 3 ln 4 ln( 1 / 1 ) 5 ln( / )
+ PIB + PIB Pop j + ij
j ij
+ DIST + Y Pop + Y j
Mij : représente les importations totales
bilatérales. Elles semblent mieux refléter l'influence du facteur
pris en compte que les exportations qui sont fortement corrélées
avec le PIB.
PIBi et PIBj : le produit
intérieur brut des pays i et j
Yi / Pop i et
Yj / Pop j : le produit intérieur brut par
habitant des pays i et j.
DISTij : la distance entre les deux pays
concernées.
Les résultats seront présentés dans les
annexes jointes.
Une première estimation du modèle simple a
été réalisée. En effet, le coefficient de la
variable distance est positif, il a donc une action positive sur les
importations (plus le revenu par habitant d'un pays est important, plus ce pays
échange ses produits)
Dans une seconde estimation, c'est le dégagement de
l'influence de certaines variables sur le commerce. Le modèle simple va
enrichir de variables muettes : la variable ASEAN permet d'indiquer si
l'appartenance à l'ASEAN est un facteur de croissance des
échanges, les variables Colocom (colonisateur commun), Frontcom
(frontière commune) et langue (langue commune) mettent en exergue
l'importance des facteurs historiques dans les relations commerciales.
+
LnM PIB PIB DIST Y Pop Y Pop Coloncom
ij ln ln ln ln( / ) ln( / )
= + + + + + +
1 2 3 4 1 1 5
i j ij j j 6
7 8 9
Frontcom Langue ASEAN
+ ++ Ij
Coloncom est une variable binaire prenant la valeur 1 si les pays
ont eu un colonisateur commun si non = 0
Frontcom est une variable binaire prenant la valeur 1 si les pays
ont une frontière commune si non = 0 Langue est une variable binaire.
+ Prenant la valeur 1 si les pays parlent la même langue.
Si non = 0 ASEAN est une variable binaire. + Prenant la valeur 1 si les pays
appartient à cette intégration régionale si non = 0
Les estimations sont résumées dans le tableau du
modèle enrichi. Le coefficient du PIB des 2 partenaires n'a pratiquement
pas variés. Ce coefficient rend compte des richesses globales des pays.
La distance a légèrement augmenté. Ceci traduit une
influence importance des coûts de transport sur le commerce
bilatéral.
Le coefficient du PIB par habitant est toujours le même
pour les 2 pays. Il est fortement corrélé avec les
importations.
Le coefficient des variables frontières communs et langue
commune sont négatifs. Ceci peut s'expliquer par le fait que chaque pays
a sa propre langue (sauf la Malaisie et le Brunei, Le Singapour et la
Chine.)
Le coefficient pour l'ASEAN est significatif à 10%.
L'estimation du modèle simple avec comme unique variable additive, la
variable dichotomique ASEAN, met en évidence une croissance du commerce
bilatéral encore plus soutenue. Adhérer à cette
intégration permet d'augmenter son commerce. L'ASEAN est
bénéfique pour les pays membres en termes de volume
d'échange.
9
www.haveman.org
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