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Analyse des impacts écologiques et socioculturels de l'exploitation des produits de Daniellia Oliveri sur la viabilité de ses peuplements au Bénin

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par Rémy HOUEHOUNHA
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Doctorat Unique 2009
  

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3.4- Evaluations phytosociologiques

Les études préliminaires ont montré une utilisation riche et variée des produits de D. Oliveri dans le centre du Bénin (Houéhounha, 2005). Les impacts des prélèvements des organes de l'espèce sur la physionomie de ses peuplements dans les terroirs villageois et dans les forêts classées, ont été renseignés dans ce milieu géographique. Dans ce sens, les relevés phytosociologiques ont été effectués sur 10.000 ha dans les zones des plateaux (Agbangnizoun, Djidja et Zagnanado) et dans la pénéplaine cristalline (Dassa-Zoumè, Savè et Savalou)

ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. & DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN

constitués respectivement des sols ferrallitiques, des sols ferrugineux au sein desquels sont disséminés des sols hydromorphes.

Au niveau de la Commune de Djidja, les Forêts Classées de Dan et d'Atchérigbé, ont été choisies. Ce choix est lié au fait que dans ce milieu géographique, ces deux Forêts Classées sont les seules à avoir encore de vastes superficies non plantées avoisinant 3.904,1 ha sur 4.374 ha classés en 1942 soit 89,25% (IFN-DFS-PBF2, 2007). Dans les Forêts Classées et dans les terroirs villageois des Communes ciblées, en raison des difficultés liées au choix des arbres situés aux limites des placettes, et pour la facilité de l'installation, 85 placettes temporaires circulaires de 907 m2 (17 m x 17 m x 3,14), ont été installées dans un quadrillage à maillage carré de 1000 m X 1000 m. Les centres des placettes sont distants de 500 m les uns des autres. Dans les terroirs villageois, l'installation a pris en compte les sites oil la présence de D. oliveri est remarquée. Dans les Forêts Classées, le quadrillage a été systématique sur les 3.904,1 ha (partie non plantée). Dans les terroirs villageois, les placettes ont été installées en fonction des facteurs :

n Floristiques (végétation).

n Topographiques (carte topographique détaillée).

n Pédologiques (carte du sol).

n Anthropiques (exploitation agro-sylvo-pastorale, alimentaire et culturelle).

Le taux de sondage est de 0,58% dans les Forêts Classées et de 0,54% dans les Terroirs Villageois.

Sur chaque placette installée, tous les arbres ayant un diamètre de référence (dbh) supérieur ou égal à 5 cm, ont été systématiquement mesurés. Aucune espèce ligneuse n'a été écartée. Les espèces qui ont un diamètre de référence inférieur à 5 cm, sont comptées et rangées dans des classes de hauteur de 0 à 1 m, 1 à 3 m ou plus de 3 m.

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De même, les informations relatives à la nature du sol, à l'état de végétation, aux essences, et à l'altitude de la station etc., ont été aussi notées.

A l'aide du logiciel CAP (Community Analysis Package), les relevés effectués, ont été soumis à une analyse multivariée. La méthode utilisée est celle de Jaccard.

Pour le choix des transects, des matériels planimétriques sont utilisés et comportent diverses cartes topographiques établies à l'échelle de 1/200.000.

Sur les placettes, à l'aide du GPS 72 (Global Positioning System), les coordonnées géographiques et autres informations importantes sont prises; le clisimètre Suunto a servi à mesurer les pentes de terrain et les hauteurs d'arbres ; le compas forestier et le ruban diamètre ont été utilisés pour les mesures de diamètre; la craie forestière pour marquer les sujets.

v Les espèces végétales récoltées ont été identifiées : à partir des travaux de terrain réalisés au cours des inventaires forestiers : Fonton (1996), ONAB (2004), IFN-DFS-PBF2 (2007).

v Avec le concours des systématiciens de l'herbier National de l'UAC.

v A partir des ouvrages de botanique systématique tels que : Flora of West Tropical Africa (Hutchinson et al., 1954 et 1972); Flore illustrée du Sénégal, tome 1 à 4 (Berhaut, 1971); Flore du Bénin, Tome 3, (de Souza, 1988); Guide des adventices d'Afrique de l'Ouest (Akobundu et Gyakwa, 1989); Arbres, arbustes et lianes des zones sèches d'Afrique de l'Ouest (Arbonnier, 2000) ; Flore Analytique du Bénin (Akoègninou et al., 2006).

Les relevés phytosociologiques ont été effectués suivant la méthode
sigmatique de Braun-Blanquet (1932) utilisée par Sinsin (1993) et
Oumorou (1998). Ils ont permis de déterminer les coefficients

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d'abondance- dominance, la structure de la végétation, la superficie inventoriée, etc.

La surface terrière dans les différentes phytocénoses a été déterminée à l'aide des résultats des mesures de diamètre.

Les types biologiques ont été vérifiés sur le terrain.

Les données collectées ont été classifiées, hiérarchisées et l'ordonnées avec le logiciel CAP (Analyse multivariée). Ce logiciel ayant permis la présentation des tableaux phytosociogiques des différents groupements végétaux.

La richesse spécifique (R) est le nombre d'espèces présentes dans une phytocénose donnée. La diversité spécifique a été déterminée par le calcul des indices de diversité de Shannon (1949) et du coefficient d'équitabilité de Pielou (1966).

L'indice de diversité de Shannon (H) exprime la diversité des espèces au niveau des placeaux.

R

H

Pi

- E=

i1

log 2 Pi avec, (1)

log

Pi = (ni/N) est la fréquence relative des individus de l'espèce (i); (ni) est le nombre d'individus de l'espèce (i);

(N) est le nombre total d'individus recensés

H varie en moyenne de 0 à 5 bits, les valeurs élevées de H, traduisent les conditions favorables pour l'installation de nombreuses espèces. Par contre, les valeurs faibles de H, traduisent les conditions défavorables du milieu pour l'installation des espèces.

L'équitabilité de Pielou (E) traduisant le degré de diversité atteint par rapport au maximum possible a été évaluée en utilisant la formule ciaprès

E = H S; Avec, (2)

2

H = indice de diversité de Shannon;

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log 2 S = valeur théorique de la diversité maximale pouvant être

atteinte dans chaque groupement.

L'équitabilité de Pielou correspond à un état de répartition égale de tous les individus entre toutes les espèces du groupement; S le nombre total d'espèces. Elle varie généralement de 0 à 1. Les valeurs proches de 1 témoignent d'une répartition proportionnellement similaire des espèces. Par contre, les valeurs proches de 0 correspondent à la présence d'un nombre élevé d'espèces rares, d'un petit nombre d'espèces dominantes.

Les spectres biologiques et phytogéographiques ont été calculés à partir des types biologiques et phytogéographiques. Nous avons :

Les thérophytes (Th) ; plantes annuelles ne subsistant durant la période d'arrêt de végétation qu'à l'état de graine.

Les hémicryptophytes (Hé) ; plantes vivaces dont les bourgeons de reprise de végétation se situent au niveau du sol (à moitié cachés dans le sol).

Les géophytes (Gé) ; plantes vivaces dont les bourgeons de reprise de végétation se situent en dessous du niveau du sol.

Les chaméphytes (Ch) ; plantes vivaces dont les bourgeons de reprise de végétation se situent entre 0 et 50 cm du sol.

Les phanérophytes (Ph) ; plantes ligneuses de tailles variables, à bourgeons végétatifs exposés aux intempéries, donc sans protection.

Suivant la hauteur des bourgeons terminaux par rapport au sol, on distingue :

· Les mégaphanérophytes (MPH) h > 30 m ;

· Les mésophanérophytes (mPH) 10 m -< h -< 30 m ;

· Les microphanérophytes (mph) 2 m -< h -< 10 m ;

· Les nanophanérophytes (nph) 0,5 m -< h -< 2 m.

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Les types de distribution qui nous concernent sont :

· Eléments base soudano-guinéen (SG)

S = espèces soudaniennes ;

GC = espèces guinéo-congolaises.

· Espèces pluri-régionales africaines ou espèces à distribution continentale (espèces de liaison).

SZ = Soudano-Zambésiennes ;

At = Afro-tropicales ;

Am = Afro-malgaches ;

· Espèces à large distribution

Pan = pantropicales ;

AA = afro-américaines ;

Pal = paléotropicales.

Les spectres biologiques ont permis d'observer la répartition des espèces dans les différentes formes de vie. Les spectres phytogéographiques mettent en évidence la répartition des espèces selon leur aire de distribution. Pour chaque type de groupement végétal, nous avons un spectre brut reflétant la présence et un spectre pondéré qui prend en compte les coefficients de recouvrement moyen des espèces.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand