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Analyse des impacts écologiques et socioculturels de l'exploitation des produits de Daniellia Oliveri sur la viabilité de ses peuplements au Bénin

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par Rémy HOUEHOUNHA
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Doctorat Unique 2009
  

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8.2- Typologie des groupements végétaux à D. oliveri

A partir des résultats obtenus, il en résulte que la diversité au sein des groupements des terroirs villageois est plus élevée que celle des groupements des Forêts Classées. Mais, il convient de signaler qu'une valeur élevée de l'indice de Shannon ne signifie pas toujours une richesse spécifique plus grande. Un indice de Shannon élevé peut traduire soit une richesse spécifique élevée, soit une plus ou moins équitable répartition des individus entre les espèces mais plutôt les deux tendances à la fois.

Pour Auclaire et Goff (1971), c'est l'équitabilité de Pielou qui permet des comparaisons plus rigoureuses des diversités entre peuplements. Les valeurs de l'Equitabilité de Pielou sont plus ou moins élevées au sein des groupements comme TV1 (0,76), TV2 (0,79) et FC1 (0,8). Ce qui pourrait s'expliquer par une assez bonne répartition des individus au sein de ces groupements; ce qui se traduit par un bon partage des ressources du sol. Ceci pourrait sous-entendre que ces milieux sont isotropes car offrant suffisamment d'habitats en tout point. Cet indice est moyen au niveau de F (0,68). Cette valeur moyenne pourrait s'expliquer par le fait qu'au sein de ce groupement, la plupart des espèces ont du mal à tirer l'essentiel du milieu ; conséquence d'une perturbation du milieu. Le défrichement des terres forestières et leur

ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. & DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN

conversion en terres agricoles sont une des premières causes directes du déboisement. C'est un processus qui traduit souvent des choix des politiques agricoles (cultures extensives, cultures industrielles, cultures intensives, cultures mécanisées, etc.). Les choix politiques provoquent la conversion des acteurs de façon temporaire ou définitive. Le raccourcissement des jachères forestières en est une conséquence.

Les résultats de pression anthropique sur le milieu d'étude confirment ceux de Houéhounha (2005) qui avait trouvé dans le même milieu, des indices de diversité avoisinant 3,9 bits au niveau des forêts et savanes ; tandis qu'au sein des formations plus anthropisées, les indices de diversité étaient plus faibles (2,45 bits). Cette valeur plus ou moins élevée de l'indice de diversité de Shannon (3,83) trouvée actuellement au niveau des champs et jachères de notre zone d'étude peut s'expliquer par la recrudescence des espèces au niveau des jachères durant ces trois dernières années.

Les familles comme celles des Caesalpiniaceae et des Anarcadiaceae des terroirs villageois sont les plus abondantes au niveau des terroirs tandis que dans les forêts classées, ce sont les Papilionaceae et les Meliaceae qui sont les plus abondantes. Les espèces de valeur appartenant aux familles retrouvées dans les terroirs villageois sont mieux protégées par les propriétaires terriens ; tandis qu'au niveau des Forêts Classées, les espèces comme D. oliveri sont des cibles faciles des exploitants. Les mégaphénérophytes sont les plus abondantes avec un pourcentage de 68% et 54% respectivement pour FC1 et F. Suivent les microphanérophytes qui ont un pourcentage de contribution de 25% et de 44% respectivement pour FC1 et F. Les mésophanérophytes et la nanophanérophytes sont faiblement représentées.

ANALYSE DES IMPACTS ECOLOGIQUES ET SOCIOCULTURELS DE L'EXPLOITATION DES PRODUITS DE DANIELLIA OLIVERI (ROLFE) HUTCH. & DALZ.
SUR LA VIABILITE DE SES PEUPLEMENTS AU BENIN

Dans l'ensemble, les espèces de l'élément de base Soudano-guinéen sont peu représentées ou même quasi inexistantes. La raréfaction des effectifs diminue le succès reproductif des espèces solitaires car elle amoindrit la probabilité de rencontre des individus de sexe opposé (ou le transfert de pollen entre individus d'espèces de plantes autostériles). De plus, elle accentue les risques de propagation de gènes défectueux dans les générations futures, ce qui pousse de plus l'espèce vers l'extinction à cause de la dépression génétique due à la consanguinité (Foose et al., 1985).

Les espèces à large distribution comme D. oliveri ont une contribution faible au niveau des terroirs villageois (13% pour TV1 et 26% pour TV2), et un peu plus élevée au niveau de la Forêt Classée (32% pour FC1 et 46% pour F). Ceci confirme que les groupements des forêts classées présentent un milieu plus ou moins perturbé. Dans les formations moins perturbées, il existe quelques pieds sénescents pour servir de semencier. Les Forêts Classées étant généralement perçues comme un stock de produits sans propriétaire où les arbres sont détruits sans considération des conséquences à long terme ; il importe de procéder à une réappropriation de l'espace forestier. Dans ce cadre, le contrôle de l'ensemble des aspects sociaux, économiques et fonciers se traduisant par une expression des politiques forestières, agricoles et d'aménagement du territoire, s'avère essentiel.

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