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Caractérisation de la population des dromadaires (camelus dromedarius) en Tunisie

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par Mohamed OULD AHMED
Institut national agronomique de Tunisie - Doctorat d'univérsité  2009
  

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3.1.2- Système intensif temporaire : l'embouche

Notre étude a révélé que l'embouche ne constitue pas un système d'élevage à part entière. Plutôt, elle s'associe au précédent système et semble bien en extension autour des

agglomérations urbaines. Ce système est "intensif" où des méthodes plus modernes de conduite sont pratiquées. Du point de vue pratique, il se caractérise d'une part, par un apport raisonné d'une alimentation soutenue quantitativement et qualitativement, permettant au chamelon un gain de poids rapide pendant un temps court et, d'autre part, par des conditions d'hygiène générale assez améliorées. De ce fait, elle ne concerne qu'un nombre limité des animaux, compte tenu des faibles moyens des éleveurs. Nous avons remarqué qu'en particulier, l'embouche s'adresse aux mâles qui, naturellement ont une croissance plus précoce et une aptitude à l'engraissement plus marquée que les femelles, chez les dromadaires (Xavier, 2000). Ces résultats positifs sur l'exploitation des chamelons traduisent véritablement la capacité des éleveurs à changer les conditions d'élevage pour passer d'un type très traditionnel à un type plus ou moins moderne et plus productif. Les perspectives de ce système en Tunisie, vont en parallèle avec les résultats rapportés par Faye (1997). Cet auteur a signalé que les tentatives d'embouche intensive de dromadaires en vue d'obtenir une production de viande de qualité restent fort limitées. La viande de dromadaire est appréciée et les capacités d'engraissement de l'espèce sont réelles, bien que sa productivité pondérale comparée à celle des petits ruminants ou même des bovins soit nettement inférieure.

En Tunisie, ce système, à l'heure actuelle, est le lieu d'une véritable intégration de l'élevage camelin dans une logique commerciale. C'est là que les ateliers d'engraissement des chamelons ont été créés. Ces ateliers ne s'agissent pas de bâtiments modernes, mais plutôt une sorte de grouper une catégorie d'animaux (chamelons) pour une période donnée de l'année avant d'être commercialisé. L'orientation vers ce système semble se développer ces dernières années suite au développement de la motorisation, la sédentarisation des populations pastorales et l'orientation de l'élevage vers la production de viande dont le prix ne cesse d'augmenter.

Concernant les possibilités d'amélioration des performances camelines (Faye et al., 2004) ont signalé que l'intensification se traduit par un phénomène de substitution d'un facteur de production par un autre. Les voies de l'intensification animale peuvent combiner des actions sur l'ensemble de ces facteurs (la terre, l'homme ou l'animal). En élevage camelin, se sont développés en plusieurs endroits au monde, des systèmes de production que l'on pourrait qualifier d'intensif, c'est-à-dire des systèmes s'appuyant sur un ensemble de techniques et de moyens visant à optimiser les capacités de production de l'animal, de la terre ou de la main d'oeuvre. C'est par exemple le cas des élevages laitiers périurbains à la périphérie de villes sahariennes comme Nouakchott en Mauritanie, ou en Asie centrale

comme à Almaty au Kazakhstan. C'est également l'exemple des dromadaires de course dans les pays du Golfe où les biotechnologies les plus modernes se sont développées (insémination artificielle, transfert d'embryons) par des montures raisonnées (Skidmore et al., 2000). Les travaux réalisés en Tunisie dans le domaine de la production de viande sont à cet égard un excellent exemple de moyens mis en oeuvre pour formaliser des systèmes intensifs de production (Faye et al., 2004). Différentes pratiques ont été proposées pour améliorer la productivité zootechnique de l'espèce. Elles consistent essentiellement à agir sur les points:

· une meilleure performance de reproduction de la chamelle par une diminution de la durée des cycles de reproduction et une meilleure fécondité des femelles,

· une meilleure capacité de survie des chamelons afin de limiter l'érosion de la productivité numérique,

· une alimentation complémentaire raisonnée pour améliorer la croissance des jeunes conduisant à une bonne productivité dans la production de viande,

· une valorisation de la production laitière permettant d'appuyer une sélection raisonnée des meilleures productrices.

Toutes ces pratiques ne peuvent être profitables que si on tient en compte un plan d'action regroupant des considérations génétiques, des composantes techniques et des aspects organisationnels de l'élevage de dromadaires (Djemali et Alhadrami, 1998).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore