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Le role des états membres de l'union africaine dans son intervention pour le maintien de la paix au Darfour/Soudan. Defis et perspectives. Cas du Rwanda 2004/2006

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par Yves Naho and Pacifique Barihuta
Université nationale du Rwanda - Licence 2006
  

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I.2. CONTEXTE HISTORIQUE

I.2.1. LE CONFLIT DU DARFOUR

A. Présentation du Darfour

Le Darfour (le pays des fours) est la région occidentale de la République du Soudan d'une superficie équivalente à la France à peu près 256000km². Il est situé au Nord par le Nord Soudan, à l`Est par Korfan et le Sud par Bahr el Ghazal.

En 1956, Darfour existait comme une province nouvellement indépendante. Après, il a été divisé en deux provinces, le Nord et le Sud Darfour. En 1994 le gouvernement du Front Islamique National divise le Darfour en trois Etats comme le Nord Darfour, le Sud Darfour et l'Ouest avec comme capital El-Fashel, Nyala et El Geneina respectivement.

L'Etat du Nord- Darfour est le foyer de chameliers nomades, la grande majorité est composée des Zagawas non arabes.

Au Darfour occidentale des deux côtés du massif volcanique du Djebel Marra vivent les fermiers sédentaires non arabes, les fours massalites, Dajus et Bertis.

L'Etat du sud Darfour est peuplé de nomades, éleveurs de chameaux et de bétails à cornes. Les baqqaras qui revendiquent des origines arabes parlent l'arabe mais résultent ethniquement d'un croisement avec leurs voisins africains après leurs arrivée au Sud Darfour au XVIIIè siècle.

Tous les peuples du Darfour sont musulmans même si dans cette région frontalière de l'Islam de rares africains pratiquent encore leur religion traditionnelle.

La confusion continue de régner au Darfour, les représailles se poursuivent, et la violation des droits de l'homme se porte bien. Trois ans d'exode, de souffrance, de faim, d'insécurité ont été le lot réservée aux femmes, aux enfants, aux vieillards et personnes civiles. Mais quelles sont les causes de ce désastre ?

B. Causes du conflit au Darfour

1) Compétition pour des ressources rares

Les tensions ethniques entre cultivateurs et bergers, entre Africains et arabes ont toujours été présentes et reconnues au Darfour. Selon Robert O. Collins (Désastre au Darfour, 2004), elles ont été exacerbées par les compétitions par les compétitions pour les pâturages, les terres agricoles et l'eau.

Ces querelles ont particulièrement été vives pendant la grande sécheresse des années 1980, qui a accéléré la désertification du Darfour septentrional et central et conduit les nomades chameliers à se déplacer vers le Sud, à la recherche de l'eau et de pâturages.

Dans le passé, les divers groupes ethniques réglaient habituellement leurs disputes pour la terre et pour l'eau au cours des conférences entre chefs traditionnels, dont les décisions étaient strictement respectées. Mais ce système a commencé à s'effondrer lorsque la désertification s'est accompagnée de l'introduction d'armes automatique dans les années 1990.

2) La rébellion de 2003

Le 26 février 2003, quelques 300 rebelles membres d'un Front de Libération du Darfour, conduit par Abdel Muhamed Nur, prennent la ville de GULU, capital de la province du Djebel Marra dans l'Etat du Darfour Occidental

Quelques semaines plus tard, le se rebaptise Mouvement/Armée de Libération du Soudan (SLM/A) et communique à la presse la déclaration politique du Mouvement. Selon cette déclaration, les objectifs de ce mouvement sont « un Soudan uni et démocratique, reconnaissant pleinement la diversité ethnique, culturelle, sociale et politique du pays. » Selon toujours cette déclaration, « (...) le SLM/A s'oppose fermement à `utilisation par le Gouvernement de Khartoum de quelques tribus arabes (...) afin d'atteindre des buts hégémoniques néfastes, tant pour les arabes que pour les Non arabes (...) ».Il estiment que « l'oppression brutale, le nettoyage ethnique et le génocide pratiqué par le gouvernement de Khartoum ne laissent pas au peuple du Darfour d'autre choix que le recours à la résistances populaire, militaire et politique, afin d `assurer notre survie 

La faction du mouvement de justice et d'égalité (JEM) du Soudan Liberation Movement/Army (SLM/A) semble avoir reçu l'appui du Tchad, et quelques rebelles capturés se sont avérées avoir l'identification tchadienne et les bras. Il y a peu de différences d'objectifs entre ces deux mouvements de résistance, sauf que ce dernier vise à « rassembler en un large mouvement intégrateur tous les peuples des diverses régions du Soudan » (Communiqué n° 5 du JEM).

Pour répondre à ces insurrections, le Gouvernement de Khartoum se donne à « nier l'existence d `un mouvement de résistance et à lancer ses milices arabes au secours de l'armée » (R.O.Collins). Ceci consistait à affaiblir toute opposition potentielle en exploitant les divisions ethniques et en dénonçant l'insurrection comme une tentative africaine de débarrasser le Darfour de la race arabe.

L'évolution du conflit jusqu'en 2006

Le conflit commence pratiquement avec l'attaque des rebelles au Darfour qui sera répondu par le lancement des janjaweeds.

Les janjaweeds de 2003 étaient des éleveurs de bétails et de chameaux du Darfour Central et du Sud. Et parmi eux se trouvaient des étrangers suspectés par la population locale d'êtres des extrémistes arabes : peut être des « arabes afghans », ou des musulmans d'Afrique de l'ouest » (Robert O.Corten).

Alors les combats firent rage, particulière au Darfour Occidental pendant tout le reste de l'année 2003 avec des revendications de victoires par les deux parties et peu d`informations. Les nettoyages ethniques et les déplacements de population avaient, selon les estimations les plus prudentes, fait 30.000 morts et force un million de personnes à émigrer ailleurs dans le pays, tandis que 200.000 autres s'étaient réfugiées au Tchad. On s'attendait, toujours en 2003 à ce que 350.000 darfouriens meurent de famine et de maladie dans les neufs mois suivant.

Comme l'a noté James Morris, directeur du Programme Alimentaire Mondial, «  dans tous mes voyages en tant que chef du programme, je n'ai jamais vu de gens aussi effrayés que les déplacés du Darfour » (Centre de nouvelles de l'ONU, 7mai 2004).

Face à l'escalade de la crise au Darfour, les médias internationaux ne pouvaient éviter la comparaison avec le génocide au Rwanda, dont on marquait le dixième anniversaire en avril 2004.

Mukesh Kapila coordinateur au Soudan pour l'aide humanitaire qui avait aussi servi avec l'ONU au Rwanda pendant le génocide, expliqua : «  la seule différence entre le Rwanda et le Darfour aujourd'hui est dans les nombres.(...) c'est plus qu'un conflit : une tentative organisée de liquider un groupe de personnes » (UN/IRIN, 22 mars 2004).

Le 25 avril 2004 les deux parties signèrent un accord politique prévoyant qu'une conférence de « tous les représentants du Darfour » devrait rechercher une solution définitive et globale dans laquelle « le gouvernement du soudan devra garantir la neutralisation et le désarmement des milices armées selon un calendrier à établir ». (Accords entre le Gouvernement du Soudan d'une part, le Mouvement de Liberation du Soudan et le Mouvement pour la Justice et l'Egalité d'autre part, sous les auspices de son Excellence Idris Deby, Président de la République du Tchad, assisté par l'Union Africaine et les Nations Unies, N`djamena, 25 avril 2004).

En Août 2004, la commission du cessez-le- feu de l'UA avec 125 observateurs dirigés par le Général Nigérian Okonkwo. Soutenu par 305 soldats du Rwanda et du Nigeria, il mit sur pied la Mission de l'Union Africaine au Darfour (AMIS), avec pour mandant de protéger les observateurs de l'ONU et d'assurer la sécurité pour la fourniture de l'aide humanitaire aux personnes déplacées.

Aujourd'hui nous pouvons dire qu'avec le déploiement permanent des forces de l'Union Africaine les choses évoluent bien. Nous assistons aux accords de paix signés par toutes les parties en conflit et il reste donc à voir si celles respecterons ces accords.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein