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Variabilité et tendances pluviométriques dans le nord-ouest de la Centrafrique: enjeux environnementaux

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par Bertrand DOUKPOLO
Université d'Abomey-Calavi - DEA 2007
  

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2. Typologie des régimes pluviométriques

Deux rythmes pluviométriques saisonniers caractérisent le Nord-Ouest du pays (Fig. 8) : le régime bimodal et le régime unimodal. Mais il existe pour une même station, une irrégularité inter annuelle des modes pluviométriques qui peuvent varier d'une année à l'autre en passant d'un régime unimodal à celui bimodal, par exemple Bossembélé en 1953, 1957, 1986 et Bouar en 1957, 1963, 1997.

Tableau II : Fréquence modale des régimes pluviométriques exprimée en %

 

Berbérati

Bossangoa

Bouar

Bossembélé

Régime

P1

P2

P1

P2

P1

P2

P1

P2

Bimodal

92

63

39

07

56

43

66

35

Unimodal

08

37

61

93

44

57

34

65

P1 : % exprimé de 1951 à 1970 P2 : % exprimé de 1971 à 2000

L'analyse du tableau 2 montre une prédominance du régime bimodal sur toutes les stations au cours de la période 1951 à 1970. L'évolution vers le renforcement d'un régime monomodal est significative de 1971 à 2000 et tend à se stabiliser.

2. 1. Le régime pluviométrique bimodal

Le régime bimodal au domaine guinéen forestier est celui qu'on retrouve à Berbérati (Fig. 9 a). C'est un régime pluviométrique de type subéquatorial continental à forte tendance soudanienne. On assiste à l'amorce du régime tropical à deux saisons : une saison des pluies pouvant durer jusqu'à 8 mois et centrée sur l'été boréal, et une saison sèche allant de novembre à février. L'observation de la courbe des moyennes mobiles mensuelles à base 5 présente deux maxima saisonniers en juin et en octobre avec une récession pluviométrique ou fléchissement intrapluvial en juillet. La tendance à la disparition de la petite saison sèche autour du mois de juillet est observée, cette saison est soit inexistante soit très atténuée. De mars à Novembre, la pluviosité est partout supérieure à 100 mm. En Décembre et janvier les précipitations sont quasi nulles ou inférieures à 30mm, la région est soumise à l'invasion de l'alizé continental du Sahara méridional.

Tableau III : Généralités sur les statistiques pluviométriques (valeurs en mm) : 1951-2000

 

Minimum

Maximum

Moyenne

Ecart-type

Berbérati

970,10

2016,80

1508,158

206,828

Bossembélé

937,10

2164,70

1571,506

244,946

Bouar

1138,70

2130,10

1492,364

217,585

Bossangoa

1089,10

1947,60

1457,974

213,220

 
 
 

a : Station de Berbérati

b : Station de Bouar

 
 

c : Station de Bossembélé

d : Station de Bossangoa

 
 

Fig. 9 : Régimes pluviométriques dans le Nord Ouest centrafricain, 1951-2000

Le rythme pluviométrique évolue en marches d'escaliers régulières, de janvier à juin. L'échancrure du mois de juillet est la trace de la phase terminale de la petite saison sèche, Sultan et al., (2000) parlent de « saut abrupt de la mousson ». A cette latitude, les précipitations sont des averses brutales et passagères en fin de journée : ce sont des pluies de convection (Demangeot, 2005) provoquées par l'intense réchauffement du substratum et l'ascendance thermique. Très souvent, ces pluies se manifestent sous forme de tornades.

En plus des mécanismes thermo-convectifs, il y a les lignes de grains. Ce type de pluies résulte de l'ondulation d'origine orientale qui crée au sein de l'air de mousson une perturbation pluvieuse (Godard et al, 1995). Enfin, le massif forestier aux environs immédiats de Berbérati joue un rôle non dérisoire dans les abats pluviométriques. Les précipitations sont essentiellement dues à deux facteurs : la position de la Zone active de la Convergence Intertropicale (ZCIT) et l'ascendance thermo-convective locale.

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