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Evaluation de la participation des populations au débat foncier dans le département de Padéma

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par Inoussa MAIGA
Université de Ouagadougou - Maitrise en scientes et techniques de l'information et de la communication 2010
  

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CHAPITRE III : CONTEXTE GENERAL DE L'ETUDE

Longtemps considérée comme secondaire, ou ne posant pas de problème majeur, la question foncière en zones rurales est revenue sur le devant de la scène dans les années 1980. Il y a aujourd'hui, une unanimité dans les pays d'Afrique de l'Ouest sur le fait que le développement économique du monde rural passe nécessairement par la sécurisation foncière des producteurs ruraux.

A travers ce chapitre, nous faisons une brèche sur l'évolution des politiques foncières en Afrique de l'Ouest depuis 1980. Les principales évolutions politiques en matière de foncier rural au Burkina Faso font l'objet du second grand point du chapitre. En fin de chapitre, nous dressons le contexte lié au foncier dans le département de Padéma.

I. DYNAMIQUES FONCIERES EN AFRIQUE DE L'OUEST

Deux grandes orientations marquent les dynamiques foncières sous-régionales depuis les années 1980 : les politiques de privatisation des années 80 et les approches des années 90 qui tentent de prendre en compte les droits et les instances locales de gestion foncière.

I. 1. Les politiques de privatisation des années 80

Dans les années 80, la question foncière a pris une place importante dans les débats sur le développement en Afrique de l'Ouest. Dans la foulée, des Programmes d'Ajustement Structurel (PAS), les institutions internationales ont prôné la privatisation des terres comme condition de l'intensification de la production et d'un décollage économique. Pour les institutions internationales comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI), la résolution du dualisme juridique (législation nationale/ logiques locales) passe par la privatisation des terres, qui généraliserait une propriété privée individuelle. De plus, elle est censée clarifier et sécuriser les droits, favoriser l'accès au crédit et stimuler l'investissement dans l'agriculture.

Les réformes des années 80 introduisaient ainsi, une notion de propriété privée de la terre, bien souvent absente dans les législations coloniales et post-coloniales - hormis l'immatriculation, qui reste la référence essentielle.

Cependant, ce modèle va se heurter aux réticences des populations, craignant les conséquences sociales du modèle de propriété privée, et celles des Etats, coincés entre les enjeux politiques de la question foncière et les problèmes fonciers concrets que cela pose. Aussi dès le début des années 90, note-on un infléchissement sensible des thèses propriétaristes des institutions internationales. Parallèlement, la question du dynamisme des systèmes fonciers locaux refait surface. On se tourne alors vers une gestion plus locale de la terre.

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