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Evaluation de la participation des populations au débat foncier dans le département de Padéma

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par Inoussa MAIGA
Université de Ouagadougou - Maitrise en scientes et techniques de l'information et de la communication 2010
  

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IV. 2. Les insuffisances

Les insuffisances se résument à la faiblesse de l'engagement des populations d'une part, et à l'exclusion de certains groupes sociaux, d'autre part.

IV. 2. 1. La faiblesse de la participation des populations

Dans ce processus qui se veut être participatif, l'engagement des populations demeure insuffisant. Bien que les conditions soient réunies, la participation des populations aux différentes activités d'intérêt général n'est pas automatique. Il semble que les membres des GR ont du mal à susciter l'adhésion des populations aux activités qui vont au-delà des assemblées villageoises. Une grande partie de la population est restée à l'écart de la matérialisation des pistes. Seuls ceux qui sont engagés à fond dans le processus, les membres du GR et quelques autres, s'y sont investis. De toute évidence, le bon fonctionnement de ce processus dépend grandement de la bonne volonté d'une poignée de personnes qui acceptent de consentir des sacrifices individuels pour le bien de leur communauté.

IV. 2. 2. Les oubliés de la participation

Les modalités de participation créent des exclus et mettent au grand jour de nouvelles oppositions. En effet, il est possible de distinguer théoriquement d'un côté, une sphère de la participation qui regroupe les propriétaires de bétail, qu'ils soient éleveurs professionnels ou cultivateurs. D'un autre côté, dans le cercle des non participants, il y a les bergers et les éleveurs transhumants. Le déficit de légitimité des bergers tient à leur place dans l'échelle sociale. Ils sont peu considérés, car n'étant pas propriétaires des troupeaux qu'ils conduisent. Les propriétaires des troupeaux, eux, sont plus riches et donc mieux considérés. Ils jouissent ainsi, d'une plus grande légitimité pour participer à la prise de décisions.

Quant aux transhumants, leur absence dans les discussions tient à leur nomadisme et à leur non intégration dans les communautés villageoises. Pour la réalisation de forages et puits pastoraux, les transhumants sont impliqués financièrement, mais à un autre stade : comme tous les utilisateurs, ils devront payer pour utiliser les forages. Seulement les coûts d'utilisation sont fixés par les seuls sédentaires, en leur absence. Aux bergers et transhumants, se joignent certains éleveurs transhumants, qui ne participent pas non plus aux négociations. Ils « subissent » donc les décisions qui en découlent.

Tout compte fait, il semble nécessaire de nuancer l'opposition cultivateur/ éleveur que l'on serait tenté de dresser systématiquement à propos des problématiques pastorales. A travers les GR, cultivateurs et éleveurs se mettent ensemble pour discuter, proposer et mettre en oeuvre des initiatives communes en vue de résoudre les problèmes pastoraux ou liés au pastoralisme auxquels ils font tous face. Les cultivateurs qui s'investissent de plus en plus dans l'activité pastorale et les éleveurs devenus cultivateurs font montre d'une plus grande compréhension mutuelle. On note alors une tendance à une pacification des villages. La participation aurait donc permis aux cultivateurs et aux éleveurs de dépasser leurs divergences pour trouver des solutions communes et durables aux problèmes réels auxquels ils sont confrontés. Toutefois, dans la réalisation des aménagements pastoraux, la participation physique des populations laisse à désirer.

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