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Analyse socio-économique des interrelations entre aires protégées et populations locales: cas du parc w/Burkina et du terroir riverain de Kotchari

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par Abdoul Wahab ZOMBRA
Université Polytechnique de Bobo Dioulasso - Ingénieur du développement rural 2008
  

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3.2 Matériel et méthode par objectif spécifique

Pour atteindre notre premier objectif spécifique qui consiste en une étude de la perception du Parc W par sa population riveraine, une approche participative à travers des outils comme l'interview, le focus groups et la matrice de classification préférentielle ont été mis à profit. L'observation directe a également été largement utilisée pour compléter les données collectées.

Dans le souci d'une meilleure prise en compte du facteur genre, trois groupes ont été considérés pour les interviews. Il s'agit du groupe des femmes, de celui des chefs d'exploitation et du groupe des jeunes. En effet, ces groupes n'entretiennent pas forcement les mêmes relations avec le Parc et cela pourrait influencer les représentations qu'ils se font du Parc.

Cette étude de perception s'est faite selon une approche systémique9 du Parc. D'abord, l'identification des éléments constitutifs du Parc s'est faite à partir d'une approche activité ; c'est-à-dire que l'on se base sur les différentes activités exercées par les populations pour déterminer les produits forestiers utilisés dans chaque secteur. Ensuite, la hiérarchisation des produits forestiers identifiés par ordre de préférence s'est effectuée grâce à un tableau de classification préférentielle appliqué à chaque groupe.

9 , . .

Il s'agit ici de considérer le Parc comme un système constitué de terres, de gibier, de fourrage, de

PFNL, etc.

Les principaux outils utilisés pour atteindre notre deuxième objectif spécifique sont la revue de littérature, l'interview et un questionnaire.

D'abord, la revue a permis le repérage de certains changements socioéconomiques et institutionnels liés à l'existence du Parc. Ensuite, les interviews ont permis d'actualiser les changements socio-économiques et institutionnels repérés au cours de la phase de recherche documentaire d'une part, et d'autre part, de les hiérarchiser selon leur pertinence à partir d'une matrice de classification. Cette hiérarchisation a permis de retenir les changements les plus significatifs pour la construction des indicateurs de mesure de l'impact (Cf. Grille de lecture en annexe n°5, p. XII).

Puis, le questionnaire a servi à récolter les données nécessaires pour quantifier les effets du Parc par le biais des indicateurs retenus à l'issue des interviews en focus groups. La phase d'enquête par questionnaire a été menée à deux niveaux, à savoir le niveau exploitation et le niveau individu. Le premier a permis de traiter des activités communes de production et le second de faire l'économie des activités individuelles.

Enfin, une analyse systématique des relations qu'entretiennent les changements et leur importance relative a été faite pour mettre en évidence l'impact du Parc sur la population locale. Il ne s'est pas agi de faire une compilation des effets et changements dus au Parc, mais de faire une lecture des dynamiques en cours afin de mettre à nu la nouvelle situation socio-économique et institutionnelle des populations locales.

3.3 Echantillonnage

L'échantillonnage s'est effectué à trois niveaux. Le premier niveau a concerné les villages à enquêter, le deuxième a touché les exploitations agricoles des villages choisis, et le troisième niveau s'est intéressé aux individus membres des exploitations agricoles choisies par village.

Le choix des villages ou quartiers à enquêter a tenu compte de la proximité des exploitations par rapport au Parc. Ainsi, les villages de Nangbanli, de Tchontchonga, de Todouanga, de Lada et de Gnimbwama ont été retenus (cf. annexe n°2, p. II).

L'échantillon était constitué de 60 exploitations prises de façon aléatoire. Au sein de chaque exploitation, 2 individus ont été enquêtés. Il s'agit du chef d'exploitation (CE) qui a répondu en même temps aux questions relatives aux activités communes de production, et d'un autre membre de l'exploitation - l'épouse du CE, son fils, son frère ou tout autre membre -. En somme, les enquêtes se sont déroulées auprès de 60 exploitations représentées par les chefs d'exploitation et 120 vingt individus.

Ainsi, 12 exploitations soit 24 individus ont été touchés dans chaque village. Cette répartition égale des enquêtés entre les villages se justifie par la non disponibilité de données fiables sur les nombres d'exploitations par village. Cependant, les 120 individus de l'échantillon ont été repartis de façon à toucher tous les genres. C'est pourquoi l'enquête a concerné 60 chefs d'exploitation, plus 30 femmes et 30 jeunes. Les tableaux 1 et 2 donnent une description de notre échantillon.

Tableau 1: Répartition des exploitations enquêtées selon l'ethnie et l'origine.

 

Statut

Ethnie

Autochtone

Allochtone

Total

Gourmantché
%

52

5

57

91

9

100

Peul
%

3

0

3

100

0

100

Total
%

55

5

60

92

8

100

A l'échelle de l'exploitation agricole, le tableau 1 montre que les exploitations enquêtées se repartissent entre les deux ethnies majoritaires, à savoir, les Gourmantché et les Peul. En effet, les 91 % des exploitations sont gourmantchés et seulement 9 % sont peuls. Aussi, les exploitations touchées sont à 92 % autochtones. La description de l'échantillon à l'échelle individus s'obtient par simple multiplication des nombres par deux, les pourcentages restant inchangés.

Tableau 2 : Pourcentage et nombre d'enquêtés par secteur d'activité

Activités

 

Agriculture

Elevage

Chasse

Pêche

Sculpture

Apiculture

Forge

Commerce
PFNL

Nombre
d'enquêtés

117

117

13

14

8

31

11

68

enquêtés(%)

97,5

97,5

10,83

11,67

6,67

25,83

9,17

56,67

Le tableau 2, quant à lui, donne des informations sur la répartition socioprofessionnelle des individus enquêtés. Ainsi, les activités de production animale et végétale mobilisent toutes, 97.5 % des échantillonnés. A l'échelle de l'exploitation, tous les individus enquêtés pratiquent l'élevage et l'agriculture. Aussi, la commercialisation des produits forestiers non ligneux et l'apiculture sont des activités assez bien représentées dans l'échantillon, avec respectivement 56.67 et 25.83 % des individus. Les activités de chasse, de pêche, de sculpture et de forge ne sont pas très pratiquées, et cela, les pourcentages du tableau en question le confirment.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault