WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le problématique du principe de la légalité en droit administratif burundais

( Télécharger le fichier original )
par Jephthah UWAYO
Hope Africa university - BA in law 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Population

Notre étude cherchait à découvrir pourquoi le principe de la légalité en droit administratif

est souvent méconnu. Ou mis en cause c'était donc la question de savoir pourquoi les

préposés de l'Etat ne se conforment pas à la loi ou au droit lors de la prise de décision.

C'est pourquoi notre enquête est menée sur les magistrats de la cour administrative

de Bujumbura ainsi qu'aux avocats de l'Etat comme privé. Tout ce monde

a pu exprimé leur point de vue à la question qui nous préoccupait, celle de savoir

pourquoi le principe de la légalité n'est pas respecté en droit administratif Burundais.

Echantillon.

Pour bien mener cette recherche, il fallait prendre un nombre limité de la population pour

former une échantillon. Dans ce cas nous avons pris 32 personnes. Il ya les magistrats de

la cour administrative, les avocats privés et avocats de l'Etat et autres Juges.

Instrument de Recherche.

Les instruments qui ont guidés notre travail sont :

Les questionnaires et les interviews.

Questionnaires

Deux séries de questions ont été faites : Il s'agissait des questions fermées et questions

ouvertes. Les questions fermées étaient au nombre de neuf, tandis que deux

questions étaient ouvertes. Les questions ouvertes donnaient l'occasion à un enquêté de

manifester son opinion.

Toutes ces questions sont adressées aux enquêtés indistinctement, cela veut dire que les

enquêtes ont répondu le questionnaire identique.

L'objectif reste le même : celui de savoir avec exactitude pourquoi les agents

de l'administration violent le principe de la légalité ; les questions visent aussi à donner

une solution durable à cette méconnaissance ou ignorance du principe de la légalité en droit

administratif Burundais.

Interview

Pour certaines personnes, répondre aux questions c'était comme un exercice difficile ;

c'est pourquoi l'interview à été faite au Président de la cour administrative, ainsi que

certains avocats.

Description de la collecte et de l'analyse des données.

Les données qui ont fait l'objet de la recherche ont été obtenues grâce à Madame Présidente de la cour administrative de Bujumbura ainsi que la Direction des affaires juridiques et du contentieux. Les lettres de demande d'accès aux sources d'Information et l'entretient avec ces personnalités et le personnel de ces deux lieux nous a permis non seulement de distribuer le questionnaire, mais aussi, de recevoir les informations venant de l'interview. C'est donc les données collectées en provenance du questionnaire et les interviews passées qui ont contribuées à la réalisation d'un travail fiable.

En tout état de cause, l'interprétation des résultats est faite grâce aux tableaux analysant chaque question. Pour simplifier les calculs, les résultats sont exprimés en pourcentage. Un enquêté devrait répondre à la question en choisissant entre

trois réponses proposées. (Tous les jours, Quelques fois, Jamais)

CHAPITRE 4 ANALYSE DES RESULTATS

Cette recherche avait été menée avec l'objectif de savoir pourquoi les préposés de l'Etat

violent le principe de la légalité. Le sujet en question était libéré comme suit : (La

problématique du principe de la légalité en droit administratif Burundais) la question

pertinente qui cherchait une réponse est celle de savoir pourquoi le principe de la légalité

en droit administratif Burundais a connu et continu à connaître des violations massive.

Question de recherche1. Quelles sont les causes de la violation du principe de légalité en

droit administratif Burundais.

Les résultats correspondants à cette question de recherche se trouvent dans les tableaux

(tableau un, tableau deux, jusqu'au tableau onze).

Cependant il est nécessaire de commencer à montrer via le tableau, les questionnaires

distribués et retournés

Tableau un. Questionnaires distribués et retournés

source

Distribués

Retournés

Pourcentage

Magistrats de la cour administrative

10

9

90%

Avocat de l'Etat et privé

9

8

88.8%

Autres juges

13

13

10%

total

32

30

93.75%

Sur 35 questionnaires qui ont été donnés aux enquêtés, 30 ont été retournés, tandis que

deux autres n'ont pas été revenus. Cependant, le pourcentage de 93,75% nous a

encouragés à faire cette recherche.

Tableau deux. La corruption est une cause de la non-conformité au droit par des

agents de l'administration.

Réponses

Fréquence

pourcentage

Tous les jours

17

56%

Quelques fois

13

43%

Jamais

0

0%

Total

30

100%

En vérifiant que la corruption est une cause de la non-conformité des agents de l'Etat au principe de la légalité, nous avons trouvé que 17enquetés, ont affirmés que tous les jours la corruption reste à la base de la violation du principe de la légalité. Treize enquêtés quant à eux, ont dit que, quelques fois le principe de légalité peut être violé, suite à la corruption ; tandis qu'aucun des enquêtés n'a trouvé la corruption comme une cause de la violation de la légalité. Suivant les données, nous affirmons que la corruption est une cause de la non-conformité au droit des agents de l'administration.

Tableau trois. Absence de contrôle et de suivi

Réponse

Fréquence

pourcentage

Tous les jours

13

43%

Quelques fois

17

56.1%

Jamais

0

0%

Total

30

100%

Ce tableau avait pour objet de vérifier deux choses : absence de contrôle et de suivi, pour les agents de l'administration. Parmi les 30 enquêtés, 17, soit 51.1%, trouvent que l'absence de contrôle et de suivi des agents de l'Etat contribue quelques fois à la violation du principe de la légalité. De l'autre coté 13 enquêtés trouvent le contraire, car pour eux, tous les jours, l'absence de contrôle et de suivi restent des causes de la violation du principe de la légalité.

Tableau quatre. L'inattention et l'imprudence

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Tous les jours

1

3.33%

Quelques fois

26

86.6%

Jamais

3

10%

Total

30

100%

A cette question de savoir si l'inattention et l'imprudence des agents de l'Etat sont

une source de la violation du principe de la légalité en droit administratif Burundais, 26

enquêtés soit 86.6% ont affirmé que quelques fois ces deux comportements causent une

certaine méconnaissance au principe de la légalité, tandis qu'une seule personne a dit que tous les jours le principe de la légalité n'est pas respecté suite à l'imprudence et l'inattention des préposés de l'administration.

Tableau cinq. Les salaires insuffisants ou pauvreté en générale

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Tous les jours

15

50%

Quelques fois

10

33%

Jamais

5

16.6%

Total

30

100%

A cette question de savoir si les salaires insuffisants ou la pauvreté en générale

peuvent induire les agents de l'Etat dans la violation du principe de la légalité, nous

avons constaté que 15enquetés, soit 50% de la totalité, affirment que oui, les salaires

insuffisants ou la pauvreté continuent à être un handicape à l'obéissance du principe de la légalité. 10 enquêtés disent que, quelques fois, le principe de la légalité

est méconnu suite aux salaires insuffisants ou la pauvreté en générale, des agents de

l'Etat. Cependant cinq des enquêtés, trouvent que, jamais, ces deux causes n'interviennent

guerre dans la violation du principe de la légalité. A partir de ces résultats nous pouvons

affirmer sans équivoque que le principe de la légalité est violé suite aux salaires

insuffisants ou la pauvreté en générale (MPEMUKE NDAMUKE)

Tableau six. La moralité des agents de l'Etat

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Tous les jours

5

16.6%

Quelques fois

15

50%

Jamais

10

33.3%

Total

30

100%

En posant cette question, nous avons voulu connaître si la moralité des agents de l'Etat

peut être à la base de la violation du principe de la légalité. Selon le tableau ci-haut,

15 enquêtés, affirment que quelques fois la moralité des agents de l `Etat peut être à la

base de la violation du principe de la légalité, tandis que cinq, soit 16.6% trouvent que cette moralité est tous les jours une cause de la non-conformité au droit des agents de l'Etat. Dix enquêtés, soit 33.3% trouvent que jamais, le principe de la légalité n'est pas violé, suite à la moralité des préposés de l'administration.

Tableau sept. Le manque de connaissance suffisante en droit administratif

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Touts les jours

15

50%

Quelques fois

10

33.3%

Jamais

5

16.6%

Total

30

100%

Le manque de connaissance suffisante en droit administratif reste l'une des causes

indispensables de la violation du principe de la légalité. Quinze enquêtés ont affirmés que ce manque de connaissance reste un problème. Ils trouvent que tous les jours, le principe de la légalité est méconnu, car les agents de l'administration ne sont pas suffisamment formé dans la matière. Dix enquêtés affirment quant à eux, que seulement, quelques fois le manque de formation peut être un obstacle à l'obéissance du principe de la légalité. Cependant, cinq enquêtés ont dit que, jamais le manque de formation suffisante n'affecte pas le principe de la légalité. Suite à ces résultats, nous trouvons que le manque de formation suffisante en droit administratif est une cause du non-respect au principe de la légalité par les agents de l'Etat.

Tableau huit : absence de l'action récursoire

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Tous les jours

19

63.3%

Quelques fois

10

33.3%

Jamais

1

3.3%

Total

30

100%

En considérant les résultats obtenu à la question de savoir si l'absence de l'action

récursoire n'est pas une cause du non-respect au principe de la légalité, nous avons trouvé

que 19enquetés, soit 63.3% affirment sans équivoque que l'action récursoire est une réponse à tout violeurs du principe de la légalité. Le fait que le droit administratif Burundais n'admet pas l'action récursoire pour le moment, cela favorise les agents de l'administration à ne pas craindre de rien, lorsqu'ils violent le principe de la légalité. Dix enquêtés ont répondu que, quelques fois cela est le cas, tandis que, un enquêté a dit que jamais, le principe n'est pas méconnu suite à l'absence de l'action récursoire.

Tableau neuf : influence du parti politique

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Tous les jours

8

10%

Quelques fois

18

56%

Jamais

4

33.3%

Total

30

100%

Avec cette question, nous avons voulu exploré en long et en large, si les partis politiques

n'ont aucune influence aux préposés de l'administration lors de la prise de

décision.18 enquêtés ont répondu que quelques fois, les partis politiques jouent un rôle

pour induire les agents de l'administrations dans la violation du principe de la

légalité. Huit autre, soit 26.6%, ont dit que tous les jours, les partis politiques influencent

remarquablement les agents de l'Etat dans la prise de décision. A un certain moment un

préposés de l'administration décide de se conformer à l'avis de son parti politique, même

si cet avis viole le principe de la légalité. Quatre autres enquêtés, trouvent que jamais, les

partis politique n'ont aucun rôle et ne participent pas dans la violation du principe de la

légalité.

Tableau dix : appartenance ethnique

Réponses

Fréquence

Pourcentage

Tous les jours

3

10%

Quelques fois

17

56%

Jamais

10

33.3%

Total

30

100%

A la question de savoir si l'appartenance ethnique serait une cause de la violation du principe de la légalité. 17 enquêtés soit 56%, affirment que l'appartenance ethnique est une source de la non-conformité au droit des agents de l'Etat, tandis que dix autres trouvent que, jamais, l'ethnie ne peut pas être à la base de la violation du principe de la

légalité. Cependant trois autres trouvent que tous les jours, l'appartenance ethnique

influence les préposés de l'administration, dans la violation du principe de la légalité.

Pour ce qui est du série B des questions ouvertes, cette série donne l'opportunité à un

enquêté de manifester son opinion. Les questions étaient libérées comme suit :

*Quelles sont les autres causes qui conduisent les préposés de l'administration à ne pas

obéir le principe de la légalité.

*Quelles sont les mécanismes que l'administration peut adopter, pour que ses agents

puissent se conformer au principe de la légalité. À ces deux questions des propositions

ont été données. Le tableau ci-dessous résume les suggestions données aux questions

posées.

questions

Nombre d'enquêtés

Point de vue des enquêtés

Les autres causes de la

violation du principe de la

légalité, par les agents de

l'Etat.

30

- règlement de compte

- ignorance

- favoritisme

- milieu du travail

- mauvaise foi

- absence de sanction pénale

Le mécanisme que peut

adopter l'administration

pour que ses agents puissent

se conformer au principe de

la légalité.

30

- L'instauration de l `action

récursoire.

-Tolérance zéro aux manquements des agents de l'administration.

Ce tableau, nous montre comment les enquêtés ont réagi aux questions ouvertes. A part les causes de l'illégalité déjà exploitées en haut, ces enquêtés trouvent que le favoritisme, qui est une tendance à accorder des faveurs injustes ou illégales à une personne déterminée28(*), influence les agents à commettre l'illégalité. Certains agents de l'Etat par leur libre volonté, décident d'accorder certains avantages aux personnes, car elles ont des relations proches avec elles.

Dans la même voie, le défaut de connaissance ou d'expérience (ignorance) dans la matière administrative fait que certains agents de l'Etat, passent outre leurs objectifs. Les enquêtés ont précisé que, quand un administré a un problème avec un administratif, ce dernier peut ne pas donner à cet administré ce qu'il devrait obtenir normalement. Cela est donc le règlement de compte.

En plus de cela s'ajoute l'absence de sanctions pénales. Cela pour dire que, si un agent de l'Etat violeur du principe de la légalité ne puisse pas être poursuivi dans les juridictions pour obtenir une sanction pénale comme, emprisonnement, amande voire la peine capitale. Cela le conduit à violer, sans inquiéter de rien, le principe de la légalité. Certains préposés de l'administration ont un comportement incorrect qui participe à des degrés divers, de l'insincérité, de l'infidélité, voire de la déloyauté (mauvaise foi).

A part ces causes de l'illégalité, les mécanismes que peut adopter l'administration pour empêcher ce problème sont déjà proposés :

- l'instauration de l'action récursoire : cet action pourra permettre à l'administration de se contourner contre un agent (préposés) violeur du principe de la légalité, pour qu'il puisse payer ce qui a été dépensé par l'administration à cause de sa faute. Le respect du principe « tu patere legem quam feciti » est aussi souhaité, car, même si l'administration

doit faire respecter la loi, mais elle doit elle aussi respecter les mesures prise par elle-même. L'administration ne doit pas également tolérer ses préposés lors des manquements à leurs obligations.

CHAPITRE 5

* 28 Raymond GUILLIEN et Jean Vincent. Op. cit. p40

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo