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Le financement bancaire des femmes entrepreneures

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par Ondine LEFEBVRE
ESDES - Master 2 2012
  

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i. Les motivations à entreprendre

Alors qu'un certain nombre d'études ont examiné les raisons pour lesquelles les hommes se lancent dans la création d'entreprises, les textes concernant les motivations des femmes entrepreneures sont rares. (Birley et Westhead 1994). Les chercheurs ont majoritairement constaté que les hommes créent leur entreprise, principalement en raison de facteurs d'attraction tels que la possibilité de travailler de façon autonome, d'avoir un plus grand contrôle sur son travail, ou de gagner plus d'argent. L'influence des facteurs de répulsion tels des possibilités d'évolution limitées, la frustration dans l'emploi, un patron désagréable ou des conditions de travail dangereuses est elle bien moindre.

Les études de Hisrich et Brush (1985) ont montré que pour les femmes au contraire, les facteurs de répulsion tels que la frustration et l'ennui dans leur emploi précédent étaient les principales raisons de la création d'entreprise. En effet, l'enquête de l'INSEE de 2011 montre que 69 % des femmes pense que la création d'entreprise est une voie plus épanouissante que le salariat. « Confrontées au plafond de verre quand il s'agit de devenir cadre supérieur, elles préfèrent opter pour l'entrepreneuriat. Comme un effet de levier, ce dernier leur donne une crédibilité supplémentaire. La femme n'est plus perçue comme la collègue menaçante qui risque de prendre la place, elle devient alors un prestataire auquel on accorde du crédit » souligne André Letowski. Stokes, Riger et Sullivan dans une étude datant de 1995, ont constaté que l'environnement de travail dans les grandes entreprises est perçu comme étant bien plus hostile pour les femmes, et que cette perception explique le turnover important chez les femmes. L'étude de Hisrich et Brush a démontré aussi qu'un grand nombre d'ex-salariées de grosses entreprises décident de créer leur entreprise à cause de barrières qui les empêchent d'atteindre les postes de cadres malgré leur expérience et leur ancienneté.

Les responsabilités familiales importantes pour les femmes jouent également sur les motivations de celles-ci à entreprendre. Dans les moeurs, les hommes sont censés faire passer leur carrière avant tout, concentrer leur énergie sur celle-ci au cours de leurs années de travail, alors qu'il est encore attendu des femmes qu'elles assument d'abord la responsabilité de la famille et la tenue de la maison avant de penser au travail. Même si il y a une reconnaissance croissante de la responsabilité des pères et des maris dans les tâches domestiques, les femmes assument encore une part disproportionnée de ces responsabilités.

Belcourt et al. (1991) expliquent que selon une enquête menée auprès de 400
entrepreneures canadiennes, 40 % d'entre elles étaient uniques responsables des enfants au moment du lancement de leur entreprise. En effet, bien qu'étant responsables d'une entreprise, elles demeurent les premières responsables des enfants (Belcourt et al., 1991; Lee-Gosselin et Grisé, 1990; Putnam, 1993; Ferguson et Durup, 1997). Les attentes de la société envers les hommes et les femmes diffèrent et ces pressions socioculturelles exercent des influences différentes sur la carrière d'un homme et d'une femme. Ainsi, un homme considérera plus la création de son entreprise comme une continuité, une évolution dans sa carrière, alors que les femmes plutôt comme la solution pour avoir une plus grande flexibilité pour gérer leurs doubles responsabilités, et une vie plus équilibrée (Fierman,

Université Catholique de LYON - ESDES 13

1990 ; Taylor, 1986 ; Zellner, 1994). Olson et Currie (1992) ont conclu que la valeur la plus importante pour les femmes entrepreneurs, est la sécurité de la famille.

Bigoness (1988), Brenner et Tomkiewicz (1979) ont tous démontré que les femmes ont une plus forte préférence pour les emplois qui offrent des possibilités de croissance professionnelle, tandis que les hommes préfèrent des emplois qui offrent un revenu plus élevé. Ces constatations indiquent que la croissance et le développement professionnel, ainsi que l'épanouissement sont des objectifs importants pour les femmes alors qu'ils le sont moins chez les hommes.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault