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Le financement bancaire des femmes entrepreneures

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par Ondine LEFEBVRE
ESDES - Master 2 2012
  

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2. Les courants de pensée

La solvabilité et l'accès au financement est primordial pour entreprendre, et détermine souvent la rentabilité future de la nouvelle entreprise. D'après l'étude d'OpinionWay, un tiers des femmes considèrent encore qu'être une femme est désavantageux dans le cadre d'une création d'entreprise, et énoncent les difficultés à convaincre les banquiers et les investisseurs comme étant la seconde difficulté la plus importante après le manque de crédibilité dans le milieu professionnel. Des fonds insuffisants à la création d'une entreprise ont souvent pour conséquence une performance future bien moindre. On remarque que le résultat moyen d'une entreprise d'homme est plus élevé que le résultat moyen d'une entreprise de femmes, 54.000 dollars contre à 46.000 dollars dans l'étude de « l'Academy of Management Journal ».

Dans la littérature, deux grands systèmes de pensée se distinguent concernant le financement des femmes entrepreneurs. D'un côté, les théories « féministes » selon lesquelles les femmes rencontrent de multiples inégalités lors de leur recherche de financement, impactant leur potentiel de création d'entreprise en général, d'où cette différence de résultat. De l'autre, certains économistes expliquent qu'il n'existe en réalité aucune inégalité quand à l'accès au financement entre les hommes et les femmes, mais qu'il s'agit uniquement d'une différence de faculté à entreprendre entre certains individus et notamment ici, entre les hommes et les femmes, qui expliquent les différences de performances de leurs entreprises.

a. Les féministes

Les féministes cherchent à démontrer que les femmes ont plus difficilement accès au financement que les hommes. Lors de leurs analyses sur les expériences des femmes entrepreneures, deux grands concepts en ressortent : le féminisme libéral selon qui l'état et l'organisation sont les causes de ces différences, et le féminisme social qui accusent les barrières socioculturelles.

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i. Les féministes libérales

La pensée libérale indique que pour mettre fin à la discrimination, il faudrait s'attaquer aux barrières structurelles

que les femmes rencontrent, et que l'état est donc la

principale cause des inégalités entre les hommes et les femmes entrepreneurs. Cockburn défend ce système de

pensée, et explique que pour faciliter les activités économiques des femmes, l'état doit assurer une éducation méritocratique, mettre en oeuvre des législations anti discrimination ainsi que des règles relatives à l'égalité des salaires. La théorie repose donc sur le principe d'égalité des droits de chacun et notamment l'égalité des sexes. Selon la pensée libérale, il est évident que les femmes sont désavantagées, par un accès inégalitaire aux ressources nécessaires à la création d'une entreprise durable. Marlow en 2002, explique que la ségrégation envers les femmes, ainsi que leurs responsabilités domestiques, les empêchent d'acquérir une crédibilité, notamment envers les institutions de financement, et donc un capital suffisant pour engager un processus de création d'entreprise. Watson, lors d'une analyse réalisée en 2002 sur les performances des entreprises en Australie, s'accorde avec les théories féministes libérales et déclare que les femmes et les hommes ont des différences en termes de ressources, et donc d'emploi. Les femmes ayant moins de ressources financières que les hommes, doivent créer des entreprises de plus petites tailles. Les entreprises du secteur des services nécessitent généralement moins de fonds pour être lancées, les femmes sont donc plus enclines à créer leur entreprise dans ce secteur d'activité, du fait de leur faible capital de départ. Aussi selon une étude de l'observatoire Amarok, en partenariat avec Malakoff Mederic et le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), les femmes entrepreneurs auraient plus de mal à concilier la vie de famille avec un emploi du temps de dirigeant, d'autant plus lorsqu'elle dépassent le seuil fatidique des 10 salariés (50% contre 33% pour les dirigeantes de TPE). Ce qui expliquerait également leur réticence à créer des entreprises de tailles plus importantes.

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