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Le financement bancaire des femmes entrepreneures

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par Ondine LEFEBVRE
ESDES - Master 2 2012
  

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j. Les féministes sociales

Les pensées féministes sociales s'accordent à dire que les hommes et les femmes ont effectivement des différences de comportement, de capacités et des manières de penser qui sont propres à chaque sexe (Fisher et al 1993), mais ils cherchent à faire reconnaître ces différences dans un contexte d'égalité. Selon eux, ces différences proviennent de processus de socialisation sexués, suivant des idées

préconçues selon lesquelles les femmes seraient par
exemple plus empathiques et les hommes plus combatifs. Pour autant, ces économistes ne disent pas que les femmes ont moins de capacité à entreprendre, mais que chaque sexe détient ses propres forces nécessaires à la création et au développement d'entreprises. Les différences d'éducation entre les sexes créent des différences significatives entre les stratégies de développement des femmes et celles des hommes. Que les entreprises soient tenues par des femmes ou par des hommes, elles peuvent et doivent être semblables, au même titre que leur financement. Le but est le même et chaque sexe doit donc utiliser leurs propres forces différemment pour créer une entreprise pérenne et rentable. Il faut donner les mêmes chances de réussite aux femmes et aux hommes.

Que ce soit à cause de l'état, des barrières socioculturelles ou même des deux, on remarque que les femmes entrepreneures se financent toujours principalement depuis leurs fonds personnels, et que lorsque les banques interviennent dans ce financement, elles n'accordent qu'une somme dérisoire aux femmes en comparaison au montant accordé aux hommes (Hisrich, 1989 décrit alors les différences d'accès au financement entre les hommes et les femmes). De ce fait, les entreprises créées par des femmes sont plus petites et donc moins performantes que celles des hommes. En effet, une enquête réalisé par Blau en 1984 et portant sur l'architecture des entreprises de New York montre que plus les entreprises sont grosses et embauchent d'employés, plus elles sont performantes.

Les femmes sont, une fois sur quatre plus susceptibles de se voir refuser un prêt que les hommes. D'après les féministes, ce chiffre s'expliquerait par les discriminations et les idées préconçues selon lesquelles les femmes sont incapables de créer des business à forte

Université Catholique de LYON - ESDES 20

rentabilité qui les empêcherait d'en créer effectivement (Brush, Carter, Gatewood, Green et Hart, 2001). Alors qu'il existe un certain nombre de cas déclarés d'exemples anecdotiques de discriminations flagrantes au sein de la littérature (par exemple Marlow, 1997 ; Moore and buttnet, 1997), une telle discrimination est difficile à démontrer empiriquement, en raison du grand nombre de facteurs extérieurs qui entrent en jeu, rendant l'isolement du facteur sexe difficile. Quelques économistes ont essayé de prouver ces discriminations : Fay et Williams (1993) ont trouvé des preuves manifestes de discrimination entre les sexes, Koper (1993) a constaté que des questions relatives à la formation de la famille sont posées aux femmes (et pas aux hommes), et Carter et Kolvereid (1993) ont également trouvé des preuves pour le traitement condescendant et discriminatoire. Comme le soulignent Brush, Carter, Gatewood, Greene and Hart, (2006), la discrimination se pose souvent comme une évidence. Mais il est difficile d'affirmer avec exactitude que les différences d'accès au financement sont dues aux discriminations de la part des banquiers. Au contraire, les résultats d'une étude menée en France sur la discrimination à l'obtention de financements pour les femmes entrepreneures (Ohran, 2001) ne démontrent pas de discrimination, et l'analyse des interviews indiquent même que les femmes interrogées précisent ne pas s'être senties victimes de discrimination à l'obtention de financement. En parallèle, une enquête réalisée en 1987, auprès de 3 217 dirigeantes de PME canadiennes démontrent, a priori, que les femmes ont des conditions de financement moins avantageuses que les hommes (taux de financement, marges de crédit, endosseur,...). Mais s'il ne s'agit effectivement pas de discrimination, comment expliquer ces différences de financement bancaire entre les femmes et les hommes ?

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery