WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Déterminants de l'épargne domestique dans l'UEMOA

( Télécharger le fichier original )
par Yaovi AZANLEKO
Université de Lomé Togo - Master en économie de Développement 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.3. Inflation

L'épargne répond également au taux d'inflation. L'effet de l'inflation sur l'épargne dépend de la manière dont les agents économiques réagissent à l'augmentation du taux d'inflation. Un taux d'inflation élevé conduit à un taux d'intérêt nominal élevé. L'inflation peut affecter l'épargne en sens opposé :

i) L'inflation augmente l'incertitude sur le revenu futur, et diminue la valeur réelle de la richesse financière. Les ménages en tentant de rétablir leur position richesse-revenu vont augmenter leur niveau d'épargne. De même, lorsque l'incertitude liée au revenu futur est élevée, les gens sont poussés à épargner une part importante de leur revenu actuel pour des motifs de précaution.

ii) Mais dans la mesure où un taux d'inflation élevé va de pair avec une grande incertitude sur le taux d'intérêt réel, cela peut avoir un effet répressif sur la décision à épargner. Les anticipations d'inflation peuvent favoriser les dépenses durables au détriment de l'épargne.

La littérature empirique sur l'effet de l'inflation sur l'épargne présente une vaste preuve qui soutient les deux opinions. La plupart des modèles analysant l'effet de l'inflation sur l'épargne trouve un effet bien négatif. Si les revenus ne sont pas indexés, une inflation non anticipée va causer des réductions dans les revenus et par conséquent, réduire les taux d'épargne (Deaton, 1997). Contrairement à ces prédictions, une autre théorie propose que si le revenu réel est correctement anticipé soit par indexation ou par inflation salariale, l'inflation non anticipée va augmenter le taux d'épargne. Dans une étude menée sur un groupe de pays asiatique, Gupta (1987) a trouvé que les tensions inflationnistes ont un effet positif sur l'épargne, alors les résultats de Lahiri (1988) sont peu concluants sur la question. Par ailleurs, on peut penser que dans la super-neutralité de la monnaie dans un sens extrême, l'inflation peut ne pas avoir aucun effet sur l'épargne sur le long terme.

28

Déterminants de l'épargne domestique dans l'UEMOA

3.4. Facteurs démographiques

L'hypothèse de cycle de vie montre que les variables démographiques affectent le comportement d'épargne des ménages (Ando et Modigliani, 1963).

La théorie analyse comment les individus qui étalent leur consommation sur leur durée de vie en accumulant de l'épargne durant leur période d'activité et en maintenant leur niveau de consommation stable pendant la retraite. Elle prédit que dans une population donnée, les jeunes gens auront une épargne très faible (parce qu'initialement, le revenu est bas ou même nul, et ce groupe d'individus emprunte pour répondre aux besoins de consommation). L'hypothèse de cycle de vie suppose donc que, quand il y a plus de jeunes gens à supporter, la consommation augmente et l'épargne diminue. Les adultes en âge de travailler constituent le groupe d'individus qui épargnent plus. Les personnes âgées ont tendance à avoir un niveau bas ou même négatif du taux d'épargne. En d'autres termes, ils désépargnent afin de maintenir la consommation proche des besoins jusqu'à la fin de leur vie.

Il apparaît clairement que la structure d'âge influence le comportement d'épargne de l'ensemble de la population. Ainsi, plus la population inactive (et donc le ratio de dépendance) d'un pays est élevée, plus bas sera son taux d'épargne et vice- versa.

D'après Deaton (1989), les ménages disposent des moyens leurs permettant de modifier le revenu de temps à autre pour que leur consommation puisse être garantie. Pour cette raison, les ménages épargnent pendant les périodes de revenus élevés et les ménages désépargnent durant les périodes de faibles revenus par rapport à une consommation élevée : on parle de lissage de la consommation sur la durée.

La théorie distingue le ratio de dépendance de la croissance de la population. Elle indique que bien qu'une augmentation du taux de croissance de la population peut augmenter le nombre d'actifs (épargnants potentiels) par rapport au nombre de retraités (désépargnants potentiels), elle peut toute fois s'accompagner d'une augmentation du ratio des jeunes (désépargnants formels) dans la population. Ainsi, l'effet net de la croissance de la population sur l'épargne globale n'est pas théoriquement identifié (Athukorala et Sen, 2004).

Outre le ratio de dépendance, d'autres variables démographiques peuvent avoir un effet sur le comportement d'épargne, surtout sur celui des ménages. Il s'agit entre autre de la taille du

29

Déterminants de l'épargne domestique dans l'UEMOA

ménage, de l'âge moyen auquel les jeunes entrent sur le marché du travail, l'âge de la retraite, le taux d'activité féminine, l'espérance de vie, le taux d'urbanisation etc.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite