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Analyse des épreuves de production écrites au BFEM de 2000 à  2010

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par Mor Anta Kandji
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Certificat d'aptitude à  l'enseignement secondaire (CAES ) 2011
  

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2. DESCRIPTION DU CORPUS

a. Les énoncés

i. Les énoncés et programme

Notons, en rappel, que l'énoncé » correspond à l'opinion, à la partie informative et fait référence aux différents centres d'intérêt du programme. C'est pourquoi, en principe, les thèmes convoqués dans les énoncés de notre corpus ne sont pas étrangers aux candidats au Brevet de Fin d'Etudes Moyennes (BFEM) puisqu'ils sont supposés avoir été assimilés à travers les différentes activités de classe. En effet, les éléments informatifs contenus dans les énoncés de notre corpus sont supposés évaluer par écrit, à la fois, la maitrise des connaissances culturelles, sociales et même économiques acquises par les candidats. A ce niveau, l'évaluation des thèmes contenus dans les différents centres d'intérêt, vise la capacité des élèves à mobiliser des connaissances et à les réinvestir dans la production des types de textes prévus par les programmes de français des collèges d'enseignement moyen.

En effet, selon ces programmes, « l'étude de textes permet à l'élève, par la lecture bien comprise, de découvrir les différentes utilisations possibles de la langue. Elle prépare,

2 Les programmes de français au cycle moyen, (6è - 3), Rép. Du Senegal, 2008

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par conséquent, à l'expression écrite à travers les activités qui révèlent les mécanismes de fonctionnement de la langue ». En outre, précise le législateur, « les textes véhiculent des contenus variés et utiles pour installer des compétences culturelles chez l'élève. C'est pourquoi, pour favoriser ce nécessaire dialogue des cultures, les textes à étudier seront choisis dans un large éventail de pays, d'époques, de cultures et de civilisations.

On donnera notamment la priorité aux textes vivants, dialogués, émouvants ou qui donnent à réfléchir et dont l'étude débouchera sur la déclamation, la récitation, les jeux de rôle et la production d'autres écrits [...] Une telle pédagogie du français repose sur une conception globale de l'apprentissage : les matières et les activités de la classe de français sont complémentaires. En effet, l'étude de la langue permet de renforcer l'étude des textes qui, elle-même, sert de base à l'apprentissage de l'écrit et fournit les supports de la récitation, par exemple. »3

Qu'en est -il exactement de nos sujets? Que révèle une observation plus attentive des énoncés en question ? Y a-t-il conformité entre les centres d'intérêt du programme et ceux évalués dans l'échantillon ? Que révèle la comparaison des thèmes prévus et ceux évalués en dix ans ?

Un premier constat s'impose : des huit (08) centres d'intérêt inscrits au programme de français4, seuls six (6) ont retenu l'attention des concepteurs d'épreuves de dissertation. Ainsi, on retrouve les centres d'intérêt suivants dans les sujets de la période concernée :

- La jeunesse face à son destin : angoisses et espérances ;

- le dépassement de soi par l'action, le métier et la création ; - les échanges humains

- progrès du monde moderne ;

- L'envers du monde moderne, les exclus, les marginaux - Le respect de la différence, visages de femmes

Par conséquent, depuis plus d'une décennie, aucun des thèmes relevant des deux derniers centres d'intérêt « Héritages culturels africains et apports extérieurs et Mythologies,

3 idem

4 Le nombre de centres d'intérêt fait référence au programme de français de 1998. Ils passent de huit à six dans le programme de 2010, les thèmes «L'envers du monde moderne, les exclus, les marginaux et le respect de la différence, visages de femmes » ayant été supprimés.

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Mythes modernes et visions du Futur » n'a été évalué une seule fois au BFEM, bien qu'ils soient inscrits au programme de français. Ainsi des thèmes, aussi intéressants et importants les uns que les autres, sont laissés de côté. Il s'agit de «Aspects de la culture africaine : l'Egypte nègre ; les civilisations traditionnelles africaines, prise de conscience des valeurs africaines : apports extérieurs / civilisation de l'Universel » ou « Mythologies d'Afrique et du monde : survivance des mythes (Temps et espace) ; le héros légendaire (le cow-boy, le justicier moderne...) ou les visions du futur ».

Or cette évaluation certificative, faut- il le rappeler, va renseigner sur le profil de sortie de jeunes sénégalais et africains confrontés aux influences et modifications du monde moderne. Elle va induire un certain nombre de décisions qui vont influencer de façon significative l'orientation de la vie de ces jeunes sans que l'on ne puisse dire, au constat des lacunes constatées plus haut, s'ils sont suffisamment préparés à analyser et à comprendre toutes les grandes transformations auxquelles est soumis notre monde. Se connaitre et s'enraciner avant de s'ouvrir aux apports fécondants de l'autre, voilà ce que ces générations risquent de ne pas apprendre au collège.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld