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La gestion du risque de crédit dans une institution de microfinance. Cas de la TMB ( Trust Merchant Bank )

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par Junior ILUNGA KALUBWILA
Université de Lubumbashi - Licence en économie option économie monétaire 2010
  

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2.2 LA GESTION DU RISQUE DE CREDIT

Il est possible de distinguer deux grands types de risque de crédit :

1° Risque de défaut ou de défaillance qui correspond à l'incapacité ou au refus du débiteur de remplir ou d'assurer à temps ses obligations financières envers son créancier au titre des intérêts ou du principal (de la créance).17(*)

2° Risque de dégradation de la qualité du crédit : se définit comme le risque que la qualité du crédit perçu se détériore, sans pour autant que la défaillance soit un événement certain.18(*)

A. L'évaluation du risque de crédit

En première approche, il s'évalue par le montant de la créance ou des engagements par le débiteur multiplier par la probabilité de défaut de ce dernier à l'horizon de l'engagement produit par l'espérance de remboursement sur les actifs après survenance du défaut.19(*)

L'expression mathématique de cette évaluation est :

Risc = Mc X Pdf (1 - tr)

Avec :

· Mc : Montant de la créance

· Pdf : probabilité de défaut

· T(r) : Taux de remboursement

L'évaluation concrète fidèle du risque de crédit est difficile à réaliser dans quelques facteurs importants de son calcul relève des univers incertains. La difficulté réside dans le fait que le risque ne peut être quantifié à priori correctement. Ce qui impose le maintien d'une certaine forfaitisation

Evaluer le risque de crédit revient en premier lieu à se poser la question de la solvabilité de l'entreprise considérée. Cette solvabilité dépend à la fois des éléments purement internes à l'entreprise, mais aussi d'éléments contextuels comme sa localisation géographique, la situation économique globale et les perspectives d'évolution sectorielle.

En comparant les deux approches sur l'évaluation du risque de crédit, nous pouvons dire que le fonds est le même : partant de la première approche, les caractères systémique, structurel identifient le risque de crédit. Et à la lumière de la deuxième approche, ses caractères sont désignés par les termes comme éléments internes, données exogènes (situation économique globale et sectorielle).

Caractéristiques du risque de crédit

· Caractère systémique : il est influencé par le contexte économique général

· Caractère spécifique : évolue en fonction des événements spécifiques survenant aux emprunteurs.

· Présentation d'une structure de rentabilité asymétrique contrairement aux autres de marché. C'est-à-dire le créancier à forte probabilité de réaliser un gain relativement modeste correspondant aux intérêts perçus sur la dette, et une faible chance de perdre une grande partie initiale en cas de matérialisation du risque de crédit, ceci s'explique dans la mesure où il est lié à la performance indivisible de l'emprunteur et à sa structure capitalistique.

Cependant en ce qui concerne une évaluation en termes d'analyse des données exogènes et endogènes, les détails suivants peuvent être observés :

Les données exogènes

· Implantation géographique : considérer l'environnement de l'entreprise est un préliminaire indispensable en matière d'évaluation du risque puisqu'une entreprise n'est pas une entité vivant en autarcie : elle interagit avec un ensemble d'acteurs extérieurs (autres entreprises, particuliers, banques, assurances, Etats).

· Considérations sur les perspectives sectorielles : le secteur dans lequel l'entreprise exerce son activité impacte lui aussi sur sa bonne santé économique.

· La situation macroéconomique : Ce point concerne principalement les entreprises ayant une forte activité internationale. Tributaire de multiples marchés opérant des transactions sur plusieurs monnaies différentes, elles sont sensibles aux aléas de l'économie mondiale et aux variations brusques des taux de change entre devises.

Les données endogènes

Pour cet aspect, ce sont principalement des critères purement financiers qui entrent en ligne de compte et quelques calculs simples peuvent donner une idée assez précise de la capacité d'un client à rembourser sa dette en temps voulu, voici une liste non exhaustive de données parlantes :

· Chiffre d'affaire annuel

· Niveau d'endettement actuel (à court et long terme)

· Résultat d'exploitation

· Flux de trésorerie

· Disponibilités

· Résultat financier

B. Gestion du risque

Les dirigeants d'entreprises ont pour mission de rendre leur exploitation fiable (équilibrer les charges avec les ressources) voire de la développer (ressource supérieur aux charges = production de richesses). Le résultat obtenu leur permettra de survivre (résultat nul) voire d'en assurer la pérennité en la développant (résultat positif).

On distingue quatre manières de gérer le risque20(*), par ordre croissant de coût :

· L'évitement : l'activité présentant un risque est évitée. Du point de vue des décideurs, cette stratégie est la moins risque et la moins chère, mais elle est frein au développement de l'entreprise.

· L'acceptation : le risque est accepté et l'on contracte une assurance si on souhaite le transférer ou on le provisionne dans le compte de l'entreprise à des fins de réduction des risques financiers. Cette approche ne permet pas de protéger les ressources de l'entreprise tant qu'aucune volonté de réduction du risque ne se manifeste.

· La réduction du risque : veille, identification des risques par audit, analyse par recherche des facteurs de risque et de vulnérabilité, maitrise par des mesures de protection et prévention.

· Le transfère : à titre financier, le transfert de risque s'établit lors qu'une assurance ou toute autre forme de couverture de risque financier ou garantie financière est contracté par le dirigeant confronté au risque. Ces garanties ne sont pas exhaustives pour couvrir le risque économique et financier.

Pour enclencher une action, il faut identifier des signaux d'alarmes face aux dangers, c'est une question d'information. Mais pour penser stratégie, la question est bien plus celle du tri comme prise de responsabilité autour des informations jugées pertinentes. C'est une question de gestion intelligente de l'information donc de gestion des savoir.

De ce fait, si la création d'une cellule d'observatoire de risque est utile, elle ne sera pas suffisante ; il faut activer les réseaux de connaissances disponibles. On parle alors d'espaces de gestion au sein desquels les éléments du réseau peuvent interagir. Ces espaces sont au nombre de cinq21(*) :

1° un espace de réflexion et d'orientation : représenter par un observatoire chargé de diagnostiquer les risques éventuels puis les organiser en grandes familles de préoccupations.

2° espace de recensement de l'information

3° espace de traitement collectif des signaux

4° espace de tri individuel de l'information potentielle

5° espace de décision

* 17 BRUYERE R. op cit p 8

* 18Idem

* 19 Ibidem, p 9

* 20 MOTA N. op cit, p 20

* 21 http://www.mémoireonline.com/07/09/2424/m-les banques- commerciales-face-aux ratios-prudentiels

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote