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Une expérience d'art thérapie à  dominante danse/ expression corporelle auprès de personnes àągées atteintes de la maladie Alzheimer ou d'autres troubles apparentés

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par Isadora FORTINO
faculté libre de médecine universitaire catholique de Lille - Diplôme universitaire d'art- thérapie 2013
  

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B.4.3 Des moyens sont à mettre en oeuvre pour parvenir à l'objectif

Pour parvenir à l'objectif général, des objectifs intermédiaires peuvent êtres fixés et aussi des moyens imaginés. Ils vont servir de pont vers les objectifs généraux. Les objectifs intermédiaires vont cibler les mécanismes défaillants qui causent un blocage à la personne pour rejoindre l'objectif, qui cible les sites d'action.

Nous allons, donc, nous arrêter sur l'organisation des éléments, des techniques et des moyens artistiques, art dominant et phénomènes associés. Il faut que l'art-thérapeute s'adapte aux difficultés du patient, à son style, à ses goûts, à ses attentes, à ses limites, ainsi sur l'adoption de l'art dominante et phénomènes associés. Pour stimuler la créativité de la personne prise en charge, l'art thérapeute doit être ainsi créatif.

Si avec Mme C. et Mme L., j'ai utilisé la danse et l'expression corporelle comme arts dominants ( voir Etude de deux cas), j'ai stimulé Monsieur E. et Mme B. surtout avec d'autres moyens artistiques.

Avec Monsieur E., homme de 67ans, lequel, à la suite d'un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) présente des troubles du langage et des troubles psychomoteurs, j'ai déroulé mon cheminement thérapeutique en utilisant souvent la musique et le dessin, des activités artistiques très aimées par Monsieur E. Même si, avec lui, j'ai plusieurs fois essayé la danse et l'expression corporelle, j'ai remarqué qu'il n'était pas intéressé par nos séances, au point de ne pas se souvenir parfois de nos rendez-vous. J'ai alors préféré diriger mon travail en utilisant d'autres techniques artistiques. De plus, ce patient n'aimait pas du tout la danse et, à cause de ses déficits psychomoteurs, ne présentait ni l'envie, ni la force de bouger son corps. Et cela créait un blocage psychomoteur, mais aussi un blocage sur la capacité de jouissance à la vue d'un autre danser. Malgré cela, j'ai continué mon travail avec lui, car sa situation de solitude dans sa chambre le conduisait vers une sorte d'ennui et d'insatisfaction envers sa vie quotidienne. Nous avons construit des histoires autour de certaines peintures crées par lui-même. À travers l'écoute des différentes musiques nous avons improvisé d' autres mélodies ensemble, en utilisant des outils présents dans sa chambre comme des

instruments musicaux. Nous avons créé des petits histoires autour de vieilles

chansons françaises. Tous ces moyens utilisés dans le cheminement thérapeutique

ont contribué à instaurer une communication, puis une relation entre lui et moi. Au début, nous avons eu des difficultés de syntonie communicative, syntonie qui, petit à petit, s'est développée. Notre point en commun, c'est-à-dire la sensibilité pour l'Art, nous a aidé à créer un lien entre deux personnes de générations différentes et de différentes nationalités. En utilisant le chant, la lecture de poèmes et de textes musicaux, nous avons stimulé son langage, faculté défaillante chez Monsieur E. Si au début, il montrait des inhibitions à chanter et à lire, petit à petit, il s'est laissé aller. Ainsi son langage paraissait plus fluide et clair.

La peinture et le dessin ont été exploités avec une autre de mes résidents, Madame B., femme de 81 ans atteinte de la maladie de Parkinson. Si avec Monsieur E., la syntonie communicative et relationnelle a grandi petit à petit, avec Madame B. une sensation de sympathie réciproque nous a aidé à vite établir notre relation, c'est-à-dire « l'implication relationnelle ». Cette sensation de syntonie lui a donné une confiance en elle et l'envie de partager de beaux moments ensemble. Madame B., indiquée par l'équipe soignante pour son état dépressif et apathique, au contraire de Monsieur E. ne montrait pas un intérêt particulier à l'Art. Je trouve qu'également dans ce cas, l'approche relationnelle et technique a bien contribué à conduire nos séances art thérapeutique et à entrainer Madame B. vers les activités artistiques lors de nos séances. Nous avons effectué, pendant notre travail, autre que la danse et l'expression corporelle, aussi le dessin et la peinture abstraite. A travers la danse, le dessin et la peinture, nous avons créé « l'oiseau du bonheur » (expression dite spontanément par Madame B. lors d'une séance de dessin). Ce sujet artistique lui a provoqué un entrainement particulier au point qu'elle-même proposait une attitude plus constructive vers notre travail, surtout dans les dernières séances.

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