B.4 Les Stratégies Thérapeutiques ont
été personnalisées selon l'état de base du patient,
l'intérêt, les objectifs et les moyens
B.4.1 Les stratégies ont été
différentiées entre les 4 prises en charge
Les stratégies thérapeutiques sont les
stratégies du travail adoptées par l'art thérapeute afin
d'atteindre ses objectifs thérapeutiques (général et
intermédiaires) pour chaque prise en charge.
Élaborer une stratégie thérapeutique veut
dire cibler les mécanismes défaillants au regard de
l'opération artistique, remarquant les sites d'action. Avec mes prises
en charge nous avons exploité différentes stratégies,
puisque je me trouvais face à différentes pathologies et
déficits.
B.4.2 Elles sont relatives à l'état de
base, aux objectifs, aux moyens artistiques utilisés, à
l'intérêt artistique
Avoir des prises en charge différentes entre elles
signifie ainsi avoir un plan thérapeutique différent pour chacun.
La connaissance de l'état de base du patient est fondamentale pour
établir un plan thérapeutique bien structuré.
L'état de base est en relation avec les capacités physiques,
cognitives et avec les maladies, les
déficits, le traitement médical.
Dès lors qu'une personne est indiquée par
l'équipe soignante, des entretiens
préalables sont organisés pour obtenir les
connaissances nécessaires. Les connaissances nous sont procurées
par l'équipe soignante, les médecins, mais aussi par le patient
lui-même et permettent d'établir des objectifs. Ceux- ici sont
fixés en lien avec l'objectif de soin fixé par le médecin
coordonnateur.
Entre les 4 prises en charge, sur 2 cas, Mme B. et Mme L., qui
avaient des pathologies plutôt lourdes, il a été possible
d'effectuer un travail d'art-thérapeutique suivant le modèle Art
I, donc une stratégie selon ce modèle et dans lequel il faut
privilégier une modalité de contact basé sur la relation
plus que sur la communication.
De Mme L., malade d'Alzheimer, et de Mme C., non voyante et
atteinte de Syndrome de Benson, nous parlerons ensuite de manière plus
détaillée.
Mme B. avait été indiquée pour son
état dépressif qui allait aggraver un cadre neurologique
parkinsonien déjà très avancé, avec le souhait que
l'entrainement dans une activité artistique puisse réveiller un
intérêt assoupi et raviver sa vie dans la maison. Mme C.et
Monsieur E., au contraire, n'avaient pas de gros troubles cognitifs et ils
pouvaient donc suivre un modèle Art II, plus élaboré.
Monsieur E., malgré les troubles associés à l'AVC,
manifestait déjà son goût artistique ; il s'agissait,
alors, de stimuler d'autres aspects, l'énergie motrice, par exemple, et
l'envie de participer, de s'engager dans ses intérêts, `la
poussée à faire'.
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