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Artificialisation et trame verte et bleue : de la protection de la biodiversité à  un outil d'aménagement. Le cas de Lille métropole depuis 2002.

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par Daphné Lecointre
Université de Lille II - Master 2015
  

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b. Nouvelles perspectives pour l'agriculture périurbaine

La reconfiguration du couple traditionnel villes-campagnes de la géographie conduit à appréhender autrement l'espace rural en périurbain. Les espaces agricoles qui étaient de « simples réceptacles de l'urbanisation dans les années 1970 »115 deviennent « des éléments essentiels du cadre de vie des habitants de la ville élargie »116. Bernard Prost qualifie le rôle de l'espace rural « secondaire mais non inutile dans le territoire périurbain »117.

L'urbanisation conduit en effet à un grignotage des surfaces agricoles, mais permet également de développer un nouveau rapport entre ville et campagne. Pour Serge Bonnefoy, « la périurbanisation ouvre le champ à l'agriculture périurbaine, pour une nouvelle relation entre les agriculteurs et les habitants »118. Ce lien entre ville et campagne évolue avec la promulgation d'une nouvelle loi d'orientation agricole, en 1999, qui reconnaît la multifonctionnalité de l'exploitation agricole qui n'a pas pour seul but de produire des biens alimentaire. L'exploitation agricole produit notamment des paysages. Avec la loi SRU (loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain, 2000), les métropoles sont obligées de définir des projets de territoire, c'est-à-dire le SCOT, incluant des espaces à vocation agricole qui prennent alors part à l'ambition porté par le territoire.

L'enjeu, d'après Nicolas Rouget, de ce nouveau paradigme ville-campagne, est la convergence des intérêts de la sphère agricole et de la ville. L'agriculture, menacée par l'urbanisation, ne peut défendre sa présence sur des territoires à dominante urbaine qu'en offrant des services aux citadins. Toutefois, la fonction socio-économique de l'agriculture n'est pas uniquement celle de l'offre paysagère, et la mission initiale de l'agriculture est d'ordre économique. L'agriculture, pour assurer son existence sur des territoires de plus en plus artificialisés, doit être « considérée comme activité économique à part entière de la cité ».119

Il ne faut cependant pas oublier la demande nouvelle en « nature » de la part des citadins, non pas sauvage, mais « maîtrisée »120. Il s'agit donc, pour l'agriculture, de réassocier la

115 Ibid.

116 Ibid.

117 Bernard Prost, « Quel périurbain aujourd'hui ? », Géocarrefour, 76, n°4, p. 283-288, 2001

118 Serge Bonnefoy, « Concilier urbanisation, gestion des espaces naturels et des activités agricoles : des progrès mais... », POUR, n° 199, 2008

119 Nicolas Rouget, compte-rendu du Café géo de Montpellier le 13 janvier 2015 intitulé « La ville et son

agriculture : retour vers le futur »

120 Ibid.

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dimension matérielle et immatérielle du territoire, en devenant à la fois une activité économique, mais également un paysage qui plaise aux habitants.

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