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Eglise evangélique du cameroun et coopération internationale (1957-2007)

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par Moise NKAPMENI NGAPET
UNIVERSITE DE YAOUNDE I (ENS) - DIPES II 2015
  

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C- La première assemblée de la Conférence des Églises de Toute l'Afrique, Kampala (Ouganda), 1963.

À la fin de l'année 1961, vingt-deux nations sont pleinement indépendantes en Afrique, avec une population globale de 130 millions environ sur 190 millions d'africains. C'est dire que la décolonisation de l'Afrique au Sud du Sahara avançait avec une grande accélération. Dans ce contexte, muni du message aux Églises d'Ibadan, le comité provisoire, à la tête duquel se trouvait le Docteur M'Timkulu, se met à réfléchir pour trouver des réponses à la question de savoir quel rôle doit jouer l' Église dans l'édification de ces nouvelles nations au cours de cette période de formation, pour s'assumer en vue de se développer en vraies communautés chrétiennes171.

À cet effet, le Docteur M'Timkulu, homme d'action, fait de nombreux voyages à travers l'Afrique. Selon le rapport de Kampala, il est difficile de trouver un seul endroit en Afrique

169 Ce comité était composé de personnes suivantes : Sir Francis Ibiam, Esther L. Cocker, Jean Keller, Jean Libikulu, Henry Makulu Stefano Moshi, Julio J. Miguel, Alan S. Paton, T. Rasendrahasina, Georges W. Carpenter., in E. Tchuindjang,«Les expressions oecuméniques d'une jeune Église», p.252.

170 Engagement, la deuxième Assemblée de la C.É.T.A., " Abidjan 69 ", p. 17.

171 La Conférence de Kampala, 1963, p.8.

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qu'il n'avait visité. Il rapproche aussi la pensée et les conceptions de nombreux chefs d'Églises172.

La première conférence des Églises de Toute l'Afrique, se tient à Kampala en Ouganda, du 20 au 30 avril 1963. Elle a été surtout et en premier lieu, dans sa nature, une « Assemblée constituante des Églises de toute l'Afrique ». Aussi a-t-elle adopté des textes de base, des fonctions, des structures et les commissions de la C.É.T.A. Elle a également placé des hommes à leur tête.

À Kampala, pour éviter toute équivoque pouvant laisser croire qu'on vise à faire de cet organisme de coopération une « super- Église », l'Assemblée constituante adopte la nouvelle appellation suivante : Conférence des Église s de Toute l'Afrique (C.É.T.A.). Le préambule de sa constitution, adoptée le 24 avril 1963, stipule :

Les Églises et les conseils chrétiens d'Afrique, signataires du présent document, convaincus que le dessein de Dieu à l'égard des Églises d'Afrique est qu'elles vivent ensemble dans une commune obéissance envers lui, pour l'accomplissement de sa volonté dans le monde, ont constitué la Conférence des Églises de Toute l'Afrique (C.É.T.A.). Cette conférence est une communauté de consultation mutuelle et de coopération dans la communion de l'Église Universelle173.

1) La base et les fonctions de la C.É.T.A.

La C.É.T.A. est une association fraternelle d'Églises qui confesse le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et seul sauveur, selon les écritures, et s'efforcent d'accomplir ensemble leur vocation commune, à la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.

Quant aux fonctions de la C.É.T.A., elles sont les suivantes :

- rappeler sans cesse aux Églises et conseils chrétiens les exigences de l'Évangile, concernant leur vie et leur mission, pour l'évangélisation, le témoignage dans la société, le service et l'unité. À cette fin, elle encourage les Églises et les conseils chrétiens à établir entre eux des échanges de vue et des activités communes ;

- promouvoir un programme commun d'études et de recherches ;

- favoriser dans les Églises d'Afrique des relations plus étroites et un échange d'expériences par des visites, des consultations, des conférences et la diffusion d'informations ;

- aider les Églises à recruter, échanger et placer le personnel, à utiliser d'autres ressources pour leur permettre de poursuivre leur tâche commune de la façon la plus efficace ;

172 La Conférence de Kampala, 1963, p.8.

173 Ibid., p.69.

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- aider les Églises dans leur tâche commune de formation de cadres laïcs et pastoraux, pour la mission actuelle des Églises ;

- sans porter préjudice à sa propre autonomie, collaborer, d'une manière qui leur convienne mutuellement, avec le Conseil OEcuménique des Églises et d'autres organismes analogues.

Ce sont là la base et les six fonctions de la C.É.T.A. Il y a lieu de constater qu'elles sont les mêmes que celles du C.O.É. De ce fait, la C.É.T.A. semble être autre chose que le C.O.É. sur le continent Africain. Elle a été créée pour être entre les diverses dénominations qui existent en Afrique, une communauté de consultation mutuelle et de coopération dans la communion de l'Église universelle, en attendant l'unité souhaitée.

Aujourd'hui la C.É.T.A. se consacre plus particulièrement à la justice sociale (lutte contre la pauvreté), à la lutte contre le sida, et aux relations internationales en mettant en avant l'économie, l'éthique et la morale. L'objectif est d'intégrer les Églises locales dans un réseau international cohérent174.

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