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Effets de la fréquence des coupes des feuilles sur la croissance et le rendement de manioc sous différentes densités de plantation à  Walungu et dans la plaine de la Ruzizi.

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par Janvier Mushagalusa Namegabe
université Evangelique en Afrique (UEA) - Diplôme d?ingénieur en Sciences Agronomiques et environnement 2013
  

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III. 2. DISCUSSION

Effet des zones, des variétés, des écartements et des fréquences de coupe des feuilles sur la production des tubercules de manioc.

Il ressort de l'analyse du modelé linéaire mixte, que le rendement en tubercule dans la Plaine de la Ruzizi est hautement supérieur par rapport au rendement obtenu à walungu (P=<0.001), les conditions écologiques étant plus favorables à la culture du manioc dans la plaine de la Ruzizi. Les différences observées résulteraient du volume de la masse foliaire (nombre de feuilles, surface foliaire) que les variétés sont capables de développer, de l'interception de la lumière solaire par cette masse foliaire, de son activité photosynthétique et de la vitesse de translocation des réserves nutritives depuis les feuilles jusqu'aux racines tubéreuses. (Veltkamp, 1985; Cock, 1976).

La récolte des feuilles permet une chute sensible du rendement en tubercule pour la variété 2001/1661 qui est une variété dont la plante a une forme ouverte, un mode de croissance de la tige trichotomique (ramifié). Dans des conditions de la plaine de la Ruzizi, quand la récolte des feuilles est effectuée quatre fois pendant le cycle culturale du manioc, il en résulte une légère diminution du rendement en tubercules et ensuite il se vit une augmentation du rendement lorsque les feuilles sont récoltées Six et Dix fois pendant le cycle de croissance du manioc dans la plaine de la Ruzizi. Tandis qu'a Walungu la variation du rendement n'est pas vraiment considérable entre les différentes récoltes des feuilles. Cette diminution est due à la présence d'une grande biomasse qui occasionne un stress lorsque les feuilles ne sont pas récoltées, par ce qu'une grande biomasse influence une grande demande en ressource à l'exemple de l'eau

qui joue un rôle important pour la plante. Physiologiquement, l'eau est le solvant des
molécules organiques, elle sert à dissoudre les éléments minéraux dans le sol et ainsi véhiculer les aliments et permet donc la circulation des constituants de la sève. En cas de stress hydrique, nombreux processus physiologiques sont compromis à savoir la photosynthèse et la plante est condamnée à dépenser beaucoup d'énergies qu'elle n'en renouvelle. Cela affecte le rendement (Goue et al., 1990). En plus, cette augmentation de rendement à la fréquence de récoltée six et dix fois s'explique par la diminution des feuilles qui devenaient gênant à la plante, cette diminution n'affecte pas la capacité photosynthétique de la plante. Par contre, à Walungu la même variété ne produit pas beaucoup de biomasse mais aussi, la récolte des feuilles ne fluctue pas considérable les rendements en tubercule.

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Les résultats obtenus sont contraires ceux de Khang et al., 2005 et ceux Phengvichith, 2006 selon lesquels, l'augmentation de la fréquence de la récolte des feuilles abouti à une faible production en racines de manioc.

Les écartements réduits ont permis une augmentation de rendement en feuilles et en tubercules. Ces résultats sont en accords avec ceux de Nguyen et al., 2007 qui ont trouvé que les écartements faibles donnent le meilleur rendement en tubercules de manioc que les grands écartements. Le résultat similaire a été trouvé par Petlum et al, 2001, l'espacement des plants et la fréquence de récolte des feuilles sont révélés avoir un effet significatif sur le rendement combiné de manioc. Par contre celiboso, (1981) n'avait trouvé aucune différence entre le rendement en tubercules en fonction des écartements.

Notons que toute augmentation de la densité n'entraine pas nécessairement l'augmentation de rendement. En effet, plusieurs auteurs ont trouvé une baisse de rendement avec l'augmentation de la densité. (Dizès, 1978 ; Enyi, 1972, 1973 ; et Williams, 1972 ; Cock et al., 1977).

Enyi (1972) rapporte que des parcelles homogènes de plants monocaules ont des rendements supérieurs que des parcelles de plants multicaules à densités faibles ; cependant, Dizès (197 8) obtient le contraire, la densité de plantation ne modifie pas le nombre de racines émises par la bouture : le potentiel de sites de stockage d'un plant est au départ le même. La concurrence entre plants à densité élevée va limiter le nombre de sites réels. Les conditions hydriques et nutritionnelles de champ n'étant pas limitantes, la cause en reviendrait au facteur rayonnement. Selon Dizès (1978) le quart des racines évolue en tubercules pour 15 625 plants/ha ; la moitié des racines sont concernées à 10 000 plants/ha et près de trois sur quatre à 5 91 7 plants/ha. En outre, pour Rafaillac (1992), la densité de plantation apparait en effet comme un bon moyen d'ajuster en partie sur la qualité du rendement utile en jouant sur ces composantes du rendement. La densité faible est la mieux adaptée à une production destinée à I `approvisionnement d'un marché où la préférence va à la commercialisation de gros tubercules. Ainsi sur un hectare, 6 313 tubercules de poids supérieur à 1 kilogramme sont produits avec un écartement entre plants de 1,3 mètre, ce qui représente un total de 8 tonnes. Dans les mêmes conditions, on dispose seulement de 3 150 tubercules, soit 3,5 tonnes, avec un écartèrent de 1 mètre et 2 297 tubercules, soit 2,4 tonnes, avec un écartement de 0,8 mètre. Avec des objectifs de production impliquant une transformation mécanisée, la dispersion plus grande des poids frais des tubercules utiles supérieurs à 200 grammes à faible densité de plantation peut constituer un inconvénient pour des postes tel que l'épluchage mécanique : en effet, des appareils conçus

La production totale de la biomasse du manioc dans la présente étude (1 à 6.3 tonnes/ ha) était dans la fourchette indiquée par Wanapat (2001), qui a constaté que le rendement total de feuille

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pour une taille moyenne standard et avec de faibles écarts autour de cette moyenne pourront constituer une part élevée de tubercules rejetés (Rafaillac, 1992)

Effet des zones et variétés, des écartements et les fréquences de coupe des feuilles dans la production des feuilles de manioc

Le rendement du manioc en feuilles dans la plaine de la Ruzizi comme à Walungu a montré une différence significative en fonction de la fréquence de la récolte des feuilles et les écartements.

Il y avait une corrélation positive entre la production des feuilles et de la fréquence de récolte des feuilles de manioc (Wanapat, 2003). Les coupes fréquentes des feuilles sur le manioc peuvent également produire de plus grandes quantités de biomasses en stimulant rapidement la croissance de nouvelles repousses (Du Toit et al., 1990). Des fréquences plus élevées de récolte ont donné des rendements plus élevés en feuille. Selon Phengvilaysouk et Wanapat (2008), Avec les coupes feuilles peuvent également produire de plus grandes quantités de feuilles en stimulant rapidement la croissance des nouvelles pousses plus fréquentes (Du Toit et al., 1990).

Le rendement en feuilles de manioc n'est pas significativement différent en fonction de site, Toute fois Sagrilo et al.,(2006) ont constaté que la production totale de feuilles de manioc frais dépendait beaucoup des paramètres climatiques tels que la température et l'humidité. Des hautes températures accélèrent la production des feuilles alors que le stress hydrique réduit et retarde cette production (Lenis et al., 2005, Bacelar et al. 2007; Gindabaa et al. 2004; Li 1999; Li et al 2003; Zida et al 2008). Par contre, La production des feuilles est significativement différente avec l'interaction de site et des écartements, la basse altitude (plaine de la Ruzizi) avec des écartements réduit (1mx0, 5m) était d'à peu près de 4 t/ha. En outre les 1mx1m ont donné à Walungu comme dans la plaine de la Ruzizi le faible rendement respectivement de 3900 et 4500kg, l'écartement de 1mx0, 5m fourni en moyenne un rendement de 33600kg dans la plaine de la Ruzizi tandis que la moyenne la plus élevé à walungu est de 13133kg et est obtenue sur l'écartement de 1mx0, 75m. Ceci est en accord avec Cependant ces résultats est en accord avec ceux de Hauser S. et al (2014) qui signale qu'un espacement plus étroit de 1m x 0,5 m peut être utilisé la production des feuilles.

Chez les plantes jeunes, la production foliaire est rapide dans un type de ramification abondante (Tan et Cock, 1979b). Selon la variété de manioc, des pratiques culturales, Les

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peut varier de 2 à 8 tonnes/ha, Cette variation pourrait être due à l'effet de variété de manioc, date de plantation et l'eau (Simwambana et al., 1992; Phengvilaysouk et Wanapat, 2008).

Impact des sites, des variétés, des écartements et les fréquences de coupe des feuilles sur les boutures et les ramifications secondaire.

Il ressort de nos résultats que les faibles écartements (1mx0, 5m) avec la récolte des feuilles après chaque Deux mois produisent une très grande quantité de rameaux secondaires, J. Cock et al. (1977) détaillent les effets provoqués par des variations des densités, il trouve que la ramification secondaire devient plus abondante pour certaines variétés cultivées à densité faible et la chute des feuilles augmente avec une forte densité de plantation.

Le nombre de tiges par plant est indépendant de la densité. En plus, la variation de la densité de plantation ne modifie pas le nombre d'apex. À densité égale, il développe plus de rameaux secondaires.

Ces rameaux secondaires ne fournissent pas des boutures de bonne qualité : sur la partie la plus lignifiée, le nombre de noeuds par unité de longueur est faible et le diamètre est inférieur à celui de la tige principale. Par ailleurs, l'existence de plusieurs rameaux gène la constitution de boutures le long de la tige principale.

En outre, un plant unicaule ne se comporte pas comme un plant multicaule : à densité égale, il développe plus de rameaux secondaires. Une seule tige permet un meilleur éclairage des couches inférieures de la couverture aérienne et favorise ainsi le débourrage des bourgeons ; un plant à plusieurs tiges crée une auto ombrage plus intense qui limite ce type de ramifications. Cette différence de comportement entre plants monocaules et multicaules au sein d'un peuplement n'est pas évoquée dans la littérature. Une densité faible n'offre donc pas des tiges intéressantes pour produire du matériel de plantation (B. Enyi, 1972).

La production foliaire intervient à un taux constant dans des conditions environnementales optimales, variant de 0.5 à 3.5 feuilles par jour en fonction des cultivars et de l'âge. Cela serait dû au fait d'adaptation de la plante étant donné que le manioc est généralement une culture de basse altitude (Médard et al., 1992)

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différentes variétés de manioc produisent des quantités différentes de feuille (Simwambana et a.l., 1992).

Impacts des diamètres au collet, la longueur de la plante sur la production des feuilles et les tubercules chez le manioc.

Les corrélations positives existant entre le rendement et les paramètres de croissance, en l'occurrence le diamètre des tiges, montre que l'augmentation du rendement en racines tubérisées ne peut se faire sans favoriser au préalable la croissance des tiges. Cependant, ce développement des parties aériennes ne doit pas être trop élevé pour gêner la tubérisation des racines. Ces bonnes corrélations établies entre les paramètres de croissance en cours de cycle et le rendement à la récolte montrent que l'on dispose d'indicateurs sûrs pour évaluer une production à partir d'observations précoces sur la parcelle. Le relevé en cours de cycle du diamètre de base de la tige la plus développée semble constituer un excellent indice pour comparer des traitements entre eux.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe