WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'affaiblissement des pouvoirs du ministère public par les privilèges de juridiction en droit procédural pénal congolais.

( Télécharger le fichier original )
par MISAVE AMANI KAKULE
Université de Goma - Graduat 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. HYPOTHESES

Parlant des prérogatives reconnues au magistrat du parquet, il faut dire que ses pouvoirs et compétences auraient ses origines dans le fait que celui-ci est l'une des organes le plus redoutables dont dispose l'Etat pour maintenir l'ordre public et défendre la société de beaucoup de transgressions de la loi. Ainsi, la loi organique n° 06/020 du 10 octobre 2006 portant statut des magistrats telle que modifiée par la loi organique n°15/014 du 01 août 2015 et le troisième chapitre du titre premier de la loi organique n° 13/011B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions d'ordre judiciaire prévoient les attributions consacrant les pouvoirs et compétences du ministère public.

La Cour constitutionnelle, la Cour de cassation, les Cours d'appel et les tribunaux de grande instance sont des juridictions compétentes à juger les bénéficiaires du privilège de juridiction selon le rang que chacun a dans la gestion de la République et de ce fait, seuls les parquets près ces cours et tribunaux, peuvent poursuivre pénalement ceux-ci sous des conditions

4

procédurales prévues dans la Constitution et différentes lois qui le prévoient avec comme aboutissement la condamnation ou à l'acquittement.

Un projet de modification des lois de procédure devra être initié pour que les cérémonies afférant à la poursuite et accusation des bénéficiaires des privilèges de juridiction soient abrogées.

Ainsi, convient-il d'émettre nos hypothèses qui se tournent autour de la pensé positiviste et celle négativiste du bénéfice du privilège de juridiction comme procédé processuel affaiblissant les pouvoirs du ministère public pourtant plenipotents comme d'aucuns l'estime.

Nous pensons en premier lieu que dans la mesure où le respect de la Constitution et des lois en vigueur étaient réellement effectifs, la pratique même du privilège se ferait entendre comme fragilisant sérieusement le fonctionnement de la justice ; faisant ainsi obstacle à l'effectivité des poursuites contre les intouchables, vocabulaire entretenu dans l'imaginaire de la population congolaise. Chose qui serait une violation de la constitution substantiellement sur la liberté et l'égalité de tous devant la loi7.

Deuxièmement, nous estimons que si le législateur réorganise la procédure dont question en supprimant carrément les privilèges ou en les limitant par exemple au Président de la République et au Premier Ministre, il y aura directement impact sur l'impunité dans notre pays et même cette tendance légale de discrimination ou cette sorte d'injustice entre congolais de rang social élevé et citoyen ordinaire se verra écarté dans la société congolaise pour consacrer un Etat de droit. C'est la position telle que précédemment signalée ci-dessus soutenue par le Professeur Télesphore KAVUNDJA MANENO qui, par inspiration du droit comparé, propose même la suppression des privilèges de juridiction car dans un état qui se veut respectueux des droits et libertés de l'homme, tous les citoyens sont égaux devant la loi.

7 Articles 11 et 12 de la Constitution du 18 février 2006.

5

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle