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Acquisition par la holding de reprise. Un mode de financement des opérations de restructuration.

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par Gassim Diallo
Institut Supérieur de Droit de Dakar  - Master II Droit de là¢â‚¬â„¢entreprise  2015
  

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Conclusion

Le recours à une holding de reprise pour l'acquisition d'une entreprise nous l'avons vu, permet à un acquéreur ou investisseur de bénéficier de plusieurs effets de leviers avantageux pour la bonne santé de l'investissement. Car, le procédé s'avère être un outil de financement très particulièrement avantageux si l'on sait s'en servir, c'est-à-dire être très vigilant sur les aspects juridique, fiscal et financier.

Le futur acquéreur doit être animé d'un projet d'entreprise mais aussi et surtout industriel. Il ne doit avoir à l'esprit que faute d'un régime juridique et fiscal spécifiques, ce procédé n'a de loi que la liberté contractuelle. Le projet de financement et de la croissance future de la société acquise doivent être les éléments sur lesquelsse basent le recours à l'utilisation de la holding de reprise, ce qui lui serait très bénéfique mais aussi pour l'entreprise rachetée car en effet, l'acquisition par la holding de reprise est créatrice de la croissance et de l'emploi pour l'entreprise acquise. Contrairement à une idée répandue, ce procédé n'étouffe pas l'entreprise mais (en moyenne) lui permet de se développer.

Les auteurs décèlent une différence dans cet effet bénéfique selon que l'opération d'acquisition concerne une PME familiale par exemple, ou une division d'un grand groupe vendue à un fons d'investissement. En effet, dans le premier cas, la croissance s'accompagne d'une forte accélération de l'investissement, tandis que dans le second cas, l'investissement n'augmente pas et c'est alors plutôt l'effet de restructuration qui est recherché.

Les PME familiales très rependues au Sénégal peuvent donc à travers cet outil créer de la valeur, ce qui demande des compétences que les initiateurs de LBO peuvent leur apporter (notamment la connaissance et les contacts avec les banques).

En effet, les relations commerciales entre banques et PME en Afrique restent très limitées, trois aspects constituent une préoccupation prédominante pour les banques.

La faiblesse généralisée des fonds propres des PME apparaît comme le premier d'entre eux. Cette faiblesse s'explique à la fois par les réticences des promoteurs à rechercher d'autres actionnaires, la rareté des trésoreries disponibles, les sous-évaluations fréquentes des coûts de fonctionnement et d'investissement dans les budgets, ainsi que la sous-estimation du capital nécessaire pour réaliser le chiffre d'affaires envisagé. En conséquence, le poids des emprunts dans les plans de financement apparaît souvent trop important, ce qui d'une part conduit les banques à durcir une position déjà naturellement réservée ou à multiplier les demandes de garanties, et d'autre part, freine les entreprises dans l'atteinte de l'équilibre financier, les faisant ainsi redoubler de fragilité.

Le deuxième obstacle important rencontré par les banques est l'insuffisance d'organisation des PME, notamment en ce qui concerne les ressources humaines, la comptabilité, la gestion administrative et les fonctions de contrôle. Le chef d'entreprise, y compris pour des PME de grande taille, est souvent le seul décideur de la société. La formalisation modeste, voire parfois balbutiante, favorise les erreurs, les fraudes et nuit à la régularité des processus, ce qui peut particulièrement pénaliser les entreprises du secteur manufacturier, notamment celles destinées à l'exportation.Le contrôle, tant au niveau interne qu'au niveau des auditeurs, est relégué au second plan. Cela empêche la détection rapide des faiblesses de la société, facilite les éventuelles velléités de non transparence de certains promoteurs et amenuise la sérénité des banquiers face aux PME.

Enfin, le manque de vision du futur de l'entreprise constitue le troisième principal obstacle. Trop de sociétés naissantes sont issues d'une initiative plutôt impulsive de l'entrepreneur, sans analyse approfondie du marché et de la concurrence. Ceci entraîne fréquemment des désillusions sur le chiffre d'affaires, et, en conséquence, sur les capacités de remboursement des concours bancaires.

Trop d'entreprises nouvelles surdimensionnent leurs investissements au démarrage, au lieu de concevoir leur projet par étapes, compromettant ainsi presque à coup sûr leur rentabilité. Trop de PME en développement analysent de façon très approximative leur potentiel et leur rythme de croissance et handicapent donc leur futur, même si elles avaient été exemplaires dans une première phase de leur existence.

C'est au bénéfice et au risques des effets cités plus haut, que l'investisseur se doit d'être assez vigilant mais surtout s'entourer de juriste fiscaliste connaisseurs d'un domaine très complexe dont la maitrise n'est pas à la portée de tous . Faute de quoi le projet ne serait qu'une utopie, par ce qu'il ne servira finalement à rien.

C'est dans cette perspectives etdans un future proche, que les entrepreneurs et chefs d'entreprise sénégalais et partout en Afrique doivent prendre connaissance de ce mécanisme, s'empreignent de son utilisation mais aussi et surtout l'utiliser à bon escient. Mais aussi les banques doivent être beaucoup plus impliquée qu'elles ne sont actuellement et jouer ainsi un rôle décisif dans la croissance des entreprises. Il serait aussi important pour le législateur d'informer ou de mieux renseigner nos législations à cet outil pour éviter des dérapages qui pourraient se produire lorsque les investisseurs prendront conscience de l'importance de ce procédé. Une insécurité juridique cuisante entachera l'investissement dans le domaine des entreprises. Ce qui n'est pas à l'avantage dans le cas des pays africains notamment le Sénégal.

En effet le souci de chaque Etat est de favoriser une activité économique qui ne soit pas synonyme de « croissance appauvrissante », de mettre en place un cadre législatif adéquat qui symbolise une sécurité juridique, de regagner la confiance de ses concitoyens e de maintenir une cohésion sociale ne peut trouver de réponse que par la mise en place d'institutions reconnues et accepté de tous.Il s'agit dès lors de renouer avec un cycle vertueux alliant les exigences financières et économiques aux normes juridiques. Il s'agit de combiner les actions du secteur public et du secteur privé pour : la création cadre socio-économique favorable à l'investissement, la mise en place et l'utilisation d'instruments de financement adaptés aux réalités de l'environnement, le développement des infrastructures d'accompagnement à l'intégration financière afin de mieux soutenir le développement.

En d'autres termes, la création d'instruments juridiques contraignants est une garantie de la primauté du droit dans un Etat, et un espoir pour légitimer des politiques de développement dans cet espace géographique.Une insécurité juridique dans le domaine des investissements a une grande conséquente sur l'économie dans la mesure où elle n'encourage pas les investisseurs.

D'ailleurs on serait même tenter de nous demander si le recours massif à ce procédé d'acquisition ne crée pas une insécurité juridique, dans la mesure où l'inquiétude peut planer sur la capacité de riposte de nos législations qui sont le plus souvent frileuses.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984