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Impact des technologies de l'information et de la communication dans le secteur bancaire camerounais.

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par Michel Cyrille ESSONO
UNIVERSITE DE YAOUNDE II - SOA - DESS en Gestion Bancaire et Etablissements Financiers 2009
  

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B- La faible utilisation des nouveaux canaux de distribution mis en oeuvre

La banque s'est imposée au cours de décennies jusqu'aujourd'hui omniprésente. Mais si ses clients sont de mieux en mieux informés sur les opérations financières, toutefois, ils gardent une attitude réservée. Ainsi, la capacité du consommateur à maîtriser la technologie est un élément fondamental qui influence l'adoption des TIC comme une nouvelle vision liée au mode de transactions bancaires.

24 Dubois Pierre-Louis et Jolibert Alain, 2005, Le marketing, fondements et pratique, Economica

25 http:// www.cigref.fr

Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 45

Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

1. les facteurs socioculturels liés au commerce électronique

Les principaux problèmes des internautes camerounais sont l'attachement aux contacts personnels et aux habitudes de consommation d'une part, et les craintes relatives à la sécurité des transactions d'autre part. Par contre, certains clients n'ont pas confiance aux commerçants sur Internet.

Les clients préfèrent avoir les contacts personnels et de prendre connaissance du produit ou service sur place. Mais ils craignent que leurs numéros de carte de crédit soient interceptés sur Internet et qu'ils soient victimes d'une fraude s'il arrivait de faire des achats sur Internet. Aussi, ces clients n'ont pas confiance au service après vente ni aux garanties offertes sur Internet, ni aux commerçants sur Internet. Ils ne trouvent pas facilement sur Internet les produits ou services qui leur intéressent. Il n'y a pas assez de sites commerciaux en français sur Internet.

De plus, dans le cas de transactions bancaires ou financières par Internet ou lors d'achat par téléphone, les clients soulèvent des craintes au niveau de la sécurité. Il n'y a pas l'équipement nécessaire (ordinateur et lien Internet) pour effectuer des opérations financières. Les consommateurs préfèrent se rendre sur place car ils trouvent le service trop compliqué.

Le commerce électronique est encore embryonnaire au Cameroun, mais d'ores et déjà on peut identifier la sécurité comme l'enjeu majeur à relever.

Le potentiel de consommateurs disposés à utiliser les canaux de distribution mis en place à leur disposition demeure très faible.

La notoriété des banques commerciales et la crédibilité du commerçant sont des facteurs décisifs pour inciter les internautes à réaliser les transactions.

La préférence pour les contacts personnels et la consultation d'un produit sur place demeurent les principaux facteurs pour ne pas faire des achats sur Internet à partir d'un ordinateur ou du téléphone mobile; mais les craintes de fraudes et les questions de sécurité et de confiance sont des enjeux majeurs.

La sécurité est au coeur des préoccupations des clients. Les banques et les services gouvernementaux pourraient bien receler la clé du décollage du commerce électronique dans le grand public. Non seulement faudra-t-il que des dispositifs de sécurité éprouvés et efficaces soient en place, mais encore faudra-t-il que les clientèles en soient convaincues, ce qui nécessitera un important travail de sensibilisation, de vulgarisation et de formation.

Mémoire rédigé par ESSONO Michel Cyrille 46

Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais 2. Les préférences liées à deux canaux de distribution

Le comportement de l'individu vis-à-vis des TIC a retenu l'attention de nombreux chercheurs en système d'information et en marketing. Les préférences liées à deux canaux de distributions reposent sur l'utilisation de la carte bancaire et du chèque. Les clients utilisent ces instruments pour les motifs d'encaisses monétaires (Keynes John Maynard, 1936)26.

Le but ici est de transformer la monnaie scripturale à la monnaie fiduciaire pour faciliter leurs achats au comptant auprès des commerçants. Certains clients préfèrent se rendre à l'agence pour les retraits de fonds en présentant leurs chèques bancaires car l'utilisation de la carte bancaire auprès d'un guichet automatique de banque ne leur permet pas de retirer tout le salaire puisqu'il n'existe pas des coupons de 2000 francs CFA, de 1000 francs CFA, de 500 francs CFA ou de pièces de monnaie. D'autres préfèrent faire des retraits auprès d'un guichet automatique de banque ou d'un distributeur automatique de billets dans le but de gagner en temps car le service lié au GAB est assuré 24 sur 24 heures et 7 sur 7 jours.

De tout ce qui précède, il était question pour nous de relever dans ce chapitre, la nature de la demande de la clientèle bancaire d'une part, et d'autre part, l'évolution de la demande exprimée par les clients suite à l'innovation des Technologies de l'Information et de la Communication. Dans un premier temps, nous avons parlé des produits bancaires traditionnels que sollicitent les clients. Ces produits renferment des besoins de placement des fonds auprès des entreprises bancaires, en l'occurrence les dépôts à vue et de dépôts à terme ainsi que les bons de caisse. Ils sont aussi composés des crédits à court terme, moyen et long terme. De plus, il a été relevé des services bancaires élémentaires tels que les besoins de services liés à la gestion de compte (retrait de fonds, transfert ou virement). Dans un deuxième temps, il est constaté que les TIC permettent aux clients d'être plus exigeants. Ils demandent par exemple la disponibilité et la réactivité de la part des collaborateurs, l'innovation et la personnalisation des produits et services, la pertinence des conseils, et l'exhaustivité des informations. Les clients veulent à la fois gagner du temps pour certaines opérations (cas des opérations de guichet avec l'utilisation de la carte bancaire) et bénéficier de conseils personnalisés dans le domaine financier. Les clients sont d'autant plus exigeants qu'ils sont davantage sollicités par la concurrence (conditions financières, qualité de service après vente...).

26 Keynes J.M., 1936, La théorie générale de l'emploi, de la monnaie et de l'intérêt, London : Macmillan, 1936, reprint in the Collected Writings of John Maynard Keynes, edited by Donald Moggridge, vol. 7, Macmillan, London, Cambridge University Press, New York, 1973.

Mémoire rédigé par E S SONO Michel Cyrille 47

Impact des Technologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry