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Impact des technologies de l'information et de la communication dans le secteur bancaire camerounais.

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par Michel Cyrille ESSONO
UNIVERSITE DE YAOUNDE II - SOA - DESS en Gestion Bancaire et Etablissements Financiers 2009
  

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INTRODUCTION GENERALE

Les mutations dans les systèmes financiers ont entraîné de nombreux changements dans le monde avec l'avènement des financements directs. En Occident, l'activité traditionnelle des banques repose sur l'intermédiation financière1 entre emprunteurs et prêteurs. Ainsi, le décloisonnement des marchés a fait perdre à la banque une bonne partie de ses positions privilégiées (J.M.Sahut, 1998). Les entreprises ont tendance à recourir de plus en plus pour la finance directe (marché de capitaux à long terme), de moins en moins pour la finance indirecte (marché de capitaux à court terme). En effet, d'après une étude faite par D. Saîdane en 2001 sur les banques européennes, le taux d'intermédiation financière2 oscillait autour de 76% à 50% respectivement en 1978 et en 2000. En outre, le taux d'intermédiation des banques commerciales africaines, en particulier celles de la Tunisie prouve le phénomène de désintermédiation pendant cinq ans. Ce taux a subi des fluctuations sur les cinq ans (1995 -2000) ; allant de 85% à 81%. A l'ère de la globalisation financière, une économie se développe rapidement grâce à l'avancée des technologies. L'essor des TIC a transformé à la fin du XXème siècle les pays développés en sociétés de l'information. Celles-ci se trouvent au centre des investigations dans les pays en développement qui souhaitent en réalité bénéficier des atouts ainsi que les privilèges qui en résultent. Au Cameroun, les banques commerciales ne sont pas restées en marge de cette mutation technologique. Ainsi, la BEAC a finalement adopté les nouvelles technologies pour recentrer l'activité des banques commerciales. Cela se fait à travers la mise en place des nouveaux systèmes de paiement et de règlement. De ce fait, toutes les banques sont arrimées à SYSTAC et à SYGMA. Les innovations et émergences technologiques dans le domaine économique contraignent les banques à investir progressivement dans le domaine des TIC.

L'innovation et l'émergence des TIC sont de nature à influencer le mode de fonctionnement des établissements de crédit de la CEMAC3 et leur restructuration. En effet, les technologies de l'information sont devenues un outil de rentabilité dans l'activité bancaire (Rowe, 1994). De plus, cet outil de rentabilité lui confère une place primordiale dans les prestations des services et suscite des interrogations permanentes sur la qualité et la sécurité des services offerts c'est-à-dire les garanties et la protection de la clientèle. La gestion des TIC constitue une clé essentielle d'efficacité, d'efficience dans les activités bancaires (Thenet et Guillonzo, 2002). L'introduction

1 Intermédiation financière, notion utilisée par Gurley et Shaw dans « La monnaie dans une théorie des actifs financiers » Gryas, Paris 1960

2 Le taux d'intermédiation financière est défini comme le rapport entre les crédits distribués aux agents non financiers par des établissements et le total de financement externe agents non financiers.

3 CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale créée le 16/03/1994 à Ndjaména (Tchad)

Mémoire rédigé par ESSONO Micfel Cyrille 9

Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

des technologies de l'information qui s'accompagne d'une modification du processus de création de la valeur ajoutée4, les banques de la CEMAC en particulier celles camerounaises font face à la compétitivité et au respect des normes internationales notamment les règles prudentielles. Ainsi, à partir de notre recherche, nous nous proposons d'examiner l'impact des TIC sur l'activité bancaire. Une question va alors se poser : quelle est l'incidence des TIC sur la gestion de l'activité des banques au Cameroun ? Ce questionnement nous entraîne à explorer les voies et moyens susceptibles de conduire à l'atteinte des objectifs de notre étude.

La réflexion visée dans le cadre de cette étude est d'évaluer les TIC dans les mutations économiques et financières. Il consiste à montrer l'enjeu qui structure notre économie dans le cadre des accords de partenariats économiques et de libre échange. Elles sont porteuses de création d'emplois avec un contenu riche en valeur ajoutée.

La spécificité dans le secteur bancaire est qu'il entraîne une « relation double » avec la clientèle grâce au développement généralisé des TIC. Ces dernières ont permis à la banque d'adapter ses services au besoin de la clientèle en offrant des services de proximité tels que la consultation à domicile de compte, à effectuer des paiements à partir des guichets automatiques de billets (GAB/DAB) et la mise en place d'une variété de cartes bancaires5

Dans le cadre de la politique de refonte de la BEAC, nous envisageons judicieusement de mettre en relief un certain nombre d'hypothèses suivantes :

> la première dégage les raisons pour lesquelles les banques camerounaises introduisent les TIC dans leur activité :

- soit pour la maîtrise des coûts de réalisation de bonnes performances ou l'assurance de leur survie dans le marché très ouvert et hautement compétitif ;

- soit pour produire efficacement à niveau de coût inférieur (réalisation d'économies d'échelles, réduction des coûts de transactions) où plus les outils informatiques sont fiables plus il y a une réalisation des économies d'échelles.

> la deuxième recherche la pertinence des mutations sur le plan de la gestion des ressources humaines et de leur capacité à utiliser les technologies de la communication.

4 La valeur ajoutée se définit de deux manières complémentaires :

* de manière soustractive, en terme de produit : VA= valeur de la production - coût des consommations immédiate.

* de manière additive, en termes de revenu : VA= somme des rémunérations allouées aux facteurs de production qui sont à l'origine de cette création de valeur. LA DICOTHEQUE FOUCHER : dictionnaire d'économie et des faits économiques et sociaux contemporains (C. Bialès, M. Bialès, R. Leurion, J.-L. Rivaud).

5 Variété de cartes bancaires (carte de retrait, carte de paiement, carte de crédit) ; d'après Michel Jeantin & Paul Le Cannu (1999) « Droit commercial et instrument de paiement et de crédit des entreprises en difficultés ».

Mémoire rédigé par ESSONO Micfel Cyrille 10

Impact des Technologies de l'In~ormation et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

> la troisième expose l'introduction des TIC dans le travail qui contribue à motiver les ressources humaines des banques à élargir leurs compétences pour continuer à demeurer performantes dans le temps.

La problématique de l'impact des TIC dans le secteur bancaire a donnée lieu à de

nombreuses études réalisées à travers le monde. Ces études se fondent sur les domaines variés. Ainsi, en Occident, Lejeune, Prefontaine et Ricardo, (2001)6 montrent que les TIC sont un puissant facteur de transformation de l'organisation des banques, pour autant que leurs potentiels soient complétés par les ressources et les compétences : la qualité de processus et du rôle primordial des personnes.

Badoc, Layssière et Copin (1994) montrent la nécessité pour les banques de s'arrimer aux

technologies nouvelles pour développer de nouvelles activités, explorer de nouveaux marchés, enfin mettre en place des services financiers virtuels7. Ainsi, dans la zone CEMAC, en particulier au Cameroun, l'amélioration des canaux de distribution nécessite des changements fondamentaux dans l'exécution des processus existants. A ce titre, les nouveaux processus ne diffèrent pas des anciens. Toutefois, ils représentent une nouvelle manière de faire des choses. L'introduction des TIC au sein des institutions financières entraîne une révision fondamentale de gestion de la relation avec la clientèle dans son ensemble (Negro, 2000). En effet, les organismes et institutions ont adopté d'importantes modifications de nomenclature (Joëlle Farchy et Pascal Froissart, 2006) dont la finalité est de mesurer l'impact des TIC sur l'économie et leurs effets en terme de gain, de productivité et de croissance. Fort est de constater que les services financiers ont une forte intensité d'information. Ainsi, ces services sont les premiers à utiliser les TIC modernes afin d'accroître l'efficacité à chaque phase de la chaîne financière. C'est pourquoi nous allons montrer la contribution des TIC dans les services financiers et l'accroissement des opérations utilisant l'Internet, le Télex (ou le Fax), la téléphone mobile ou le GAB à partir des cartes bancaires (Michel Jeantin et Paul Le Cannu, 1999). En outre, les TIC ont la possibilité de rendre l'explosion des grandes transactions financières internationales entre les banques, grâce à la mise en place de nouveaux protocoles de paiement en ligne et systèmes de règlement brut en temps réel (BEAC, 2007).

L'intérêt de cette étude se situe sur deux angles : le premier sur l'académie et le second sur la société et l'économie.

v Sur le plan académique

6 Lejeune A., Préfontaine L. & Ricard L., « Les Chemins vers la Performance : L'approche Relationnelle et la Transformation des Entreprises, Gestion, 26, 3, (2001), pp45-51.

7 Badoc M., Lavayssiere B. & Copin E., E-marketing de la banque et de l'assurance. Éditions d'Organisation, 1994.

Mémoire rédigé par ESSONO Mickel Cyrille 11

Impact des Tecknologies de l'Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

Le choix du problème des TIC au coeur des opérations bancaires se justifie par l'absence quasi-totale d'une base théorique écrite sur ce phénomène au Cameroun. C'est pour cette raison que cela nous incite à apporter notre modeste contribution dans le domaine bancaire.

v Sur le plan socio-économique

L'économie aura plus souvent été étudiée dans son ensemble ou alors le secteur bancaire dans sa globalité. Aussi, une étude spécifique des TIC dans l'activité des établissements de crédit nous amènerait à appréhender l'impact socio-économique propre à celles-ci. A cet effet, notre étude explore l'un des moyens de connaissance de l'environnement de ce secteur d'activité.

Les TIC ne sont pas un phénomène particulier à une région ou à un pays, mais un fait que connaissent beaucoup de métropoles des pays en développement comme celles des pays occidentaux. En Afrique centrale, cadre global de notre recherche, le phénomène des TIC est répandu dans nos métropoles (politiques et économiques des pays de la CEMAC). Cependant, cette étude est pratiquement cadrée sur le cas spécifique de Yaoundé. Il n'en demeure pas moins que l'influence reste quasiment la même sur le secteur camerounais ainsi que celui de la CEMAC pour autant que « les mêmes causes dans les mêmes conditions produisent les mêmes effets ». A ce titre, de nombreuses voies d'investigation sont employées dans les études pour la recherche des informations. Il s'agit d'une recherche exploratoire (Einsenhardt, 1989 ; Einsenhardt et Graebner, 2007) qui repose sur les instruments méthodologiques qualitatifs classiques :

- l'analyse des documents internes aux établissements de crédit disponibles portant sur la littérature ayant un lien étroit avec le présent thème ;

- l'analyse des questionnaires : l'un adressé à la Direction générale et à la Direction informatique et l'autre adressé aux services utilisant l'outil informatique.

La plupart de nos questions découleront non seulement de la littérature, mais aussi de l'observation. L'observation porte sur la clientèle et consiste à prêter tout simplement une attention à la pratique d'une activité et d'en tirer des enseignements.

Nous pouvons aussi emprunter la voie des questions orales (entretien) afin de recueillir certaines informations utiles pour notre sujet. Nous prendrons en compte les comportements des agents économiques.

A cet effet, pour utiliser rationnellement les informations recueillies, nous analysons dans la première partie des Technologies de l'Information et de la Communication dans l'activité bancaire : une évolution récente et lente, et dans la deuxième partie, nous analyserons l'incidence des technologies de l'information et de la communication dans le secteur bancaire.

Impact des Technologies de l~Information et de la Communication dans le secteur bancaire camerounais

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault