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Les réseaux sociaux. Un outil de (re)positionnement pour les musées?

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par Bénédicte Fantin
Neoma Business School - Master Grande Ecole 2016
  

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II) Etude de cas : Le rôle des réseaux sociaux dans la stratégie de positionnement du

Muséum national d'Histoire naturelle

1) Présentation du MNHN

A) Historique et missions

a) La pluridisciplinarité, au coeur de l'histoire du MNHN

Le Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) a le statut d'établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Il est placé sous une double tutelle ministérielle, dépendant à la fois du ministère de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, et du ministère de l'environnement, du développement durable et de l'écologie. Ceci s'explique par la diversité de ses missions qui englobent : la recherche fondamentale et appliquée, la conservation et l'enrichissement des collections du patrimoine naturel et culturel, mais aussi l'enseignement, l'expertise et la diffusion du savoir (« Muséum national d'Histoire naturelle », Wikipédia, 2016). Ces trois composantes qui font l'identité du lieu à savoir, la conservation, l'enseignement et la recherche, sont inscrites dans l'ADN du Muséum. Le Jardin des Plantes, qui correspond au coeur historique du Muséum, a été premièrement connu sous le nom de « Jardin royal des plantes médicinales » par l'édit royal de 1635. Le Jardin était attenant à un château de Louis XIII. Des « démonstrateurs » y faisaient cours pour former les futurs médecins et apothicaires à la botanique. En plus de cette activité de formation, les démonstrateurs dispensaient des cours de botanique en français, et non en latin, à des fins de vulgarisation pour le grand public (Wikipédia, 2016). On pourrait donc décrire ces « démonstrateurs » comme les premiers médiateurs du Muséum. L'activité de recherche était déjà au coeur des missions du Muséum naissant, notamment via des voyages d'étude dans les pays lointains, encouragés par l'administrateur de l'époque, Guy Crescent Fagon. Ce sont donc les missionnaires puis les médecins qui ont permis la constitution des premières collections. Cette tradition de voyages d'exploration s'est perpétuée à travers les siècles et se pratique toujours aujourd'hui avec notamment deux grandes collaborations internationales entreprises depuis 2011 avec le Brésil et Madagascar (Stéphane Aulagnier et al., 2013).

Un décret de la Convention de 10 juin 1793 signe l'acte de naissance officiel du Muséum national d'Histoire naturelle. Depuis cette date, le musée s'est positionné comme acteur incontournable dans la recherche en zoologie, botanique, géologie, minéralogie, mais aussi en histoire de l'Homme. Ses collections d'une grande richesse sont également parmi les trois premières du monde. Les 110 collections sont reparties en différents lieux et renferment 68 à 70 millions de spécimens des sciences naturelles. Le Muséum compte également une bibliothèque patrimoniale, à la fois instrument et objet de recherche. Dans le cadre de ses missions universitaires, le MNHN assure la formation de plus de 300 étudiants de niveau Master et plus de 150 doctorants (Stéphane Aulagnier et al., 2013).

La spécificité du MNHN, en comparaison des musées « traditionnels », est qu'il s'agit à la fois d'un lieu de création et de diffusion des savoirs. Des scientifiques emblématiques qui ont marqué l'histoire

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des sciences naturelles (Buffon, Lamarck, Geoffroy St-Hilaire, Charles Naudin, Henri Becquerel, etc.) ont dirigé le Muséum où y ont fait de la recherche. L'autre spécificité du MNHN est sa configuration multi-sites. Une série d'extensions sont entreprises aux XVIII et surtout XIXème siècles pour agrandir le château d'origine de Louis XIII. Sont construites une galerie de minéralogie, deux serres jumelles, une galerie de zoologie et une autre de paléontologie. Les dernières acquisitions se font au sortir de la Première Guerre Mondiale, dans et en dehors de la capitale. Le Muséum hérite en 1922 de la propriété de l'entomologiste Jean-Henri Fabre, près d'Orange. Pour favoriser ses activités de recherche liées à la mer, il implante son laboratoire maritime à Dinard en 1935. Par ailleurs, son activité botanique ne s'étant pas démentie, il devient propriétaire du domaine de Chèvreloup. L'inauguration du Musée de l'Homme en 1937, installé au nouveau Trocadéro, clôt cette série d'acquisitions et porte à douze, le nombre de sites appartenant au Muséum (cf. Annexe 1). En 2012, le MNHN a accueilli 10 millions de visiteurs sur l'ensemble de ses sites, dont 2 millions sur les sites payants du Jardin des Plantes, qui continue à occuper une place à part au sein de l'univers MNHN (Stéphane Aulagnier et al., 2013).

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle