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Analyse des déterminants de l'offre du café dans la région naturelle de Kirimiro (1990-2012).

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par Jules BARANDERETSE
Université du Burundi - Licence en Economie Rurale 2014
  

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I.3.4.3. L'encadrement caféicole dans le KIRIMIRO

Dans la région de KIRIMIRO, l'encadrement caféicole a toujours été inscrit dans le contexte des politiques nationales définies par le gouvernement, dans l'agriculture en général et dans la caféiculture en particulier. Comme il apparaît dans l'aperçu historique, l'encadrement caféicole était avant la réforme de la filière café, assurée par des structures dépendant directement du Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage notamment le département de la vulgarisation Agricole, les Sociétés Régionales de Développement (SRD) et les projets agricoles.

L'OCIBU était également impliqué dans l'encadrement de la caféiculture. En effet, des Moniteurs agricoles de l'OCIBU et des chefs de secteurs étaient affectés dans toutes les communes à raison de 1 à 2 Moniteurs par commune. Les chefs de secteurs s'occupaient de l'organisation des campagnes caféicoles, du suivi de la caféiculture et de la collecte des données statistiques. Les Moniteurs de l'OCIBU quant à eux s'occupaient de l'entretien des Centres de Dépulpage Manuel tout en apportant des appuis limités à la vulgarisation. A côté de ces structures spécialisées de l'encadrement, l'administration apportait sa contribution dans la mobilisation et dans la sensibilisation des caféiculteurs. Elle appuyait dans l'organisation des réunions et des travaux de campagne, dans le respect de la journée-café hebdomadaire et appliqués de pénalités à l'endroit des caféiculteurs récalcitrants.

Nonobstant, les moyens dont disposaient ces structures d'encadrement locales, toutes leurs initiatives étaient concentrées au niveau de l'administration centrale. C'est ainsi qu'avec la politique d'ajustement structurel concrétisé par le Projet d'appui aux services agricoles (PASA), le Gouvernement a restructuré ses interventions en milieu rural dans le sens de son désengagement des fonctions de transformation et de commercialisation au profit des Sociétés Mixtes (SODECO et SOGESTAL), alors qu'elles étaient jusque-là dans les responsabilités des SRD's.

Par décret n°100/090 du 29 Mai 1992 portant la réorganisation de l'organisation centrale du MINAGRIE, toutes les activités d'encadrement et de vulgarisation agricoles ont été aux DPAE,s. Toutefois, l'Ordonnance Ministérielle n°710/180 du 07 Mai 1993 de mise en application de ce décret précisant que les filières agro-industrielles doivent fournir un appui technique, matériel et financier à la DPAE pour réaliser les programmes qui les concernent (OCIBU, 1999). Cet appui devait être adapté aux conventions de collaboration entre les différents partenaires et ajusté à des normes de performances préétablies.

Néanmoins, force est de constater que ces relations n'ont jamais été formalisées en raison surtout de la crise sociopolitique qui a depuis lors éclaté dans le pays. L'encadrement caféicole était alors exécuté par les DPAE,s sans cadre défini de collaboration avec les sociétés filières, ni engagement des partenaires.

Avec la crise et surtout avec le retrait des bailleurs de fonds, les financements requis pour le fonctionnement des DPAE,s n'étaient plus disponibles et par conséquent, ces dernières ne pouvaient plus assumer efficacement leur rôle de coordonner, assurer l'encadrement et vulgarisation agricoles. Les conséquences logiques de cette situation sont entre autres la compression du personnel d'encadrement, la démotivation des encadreurs et le manque de moyens pour exécuter les programmes d'activités.

Le relâchement généralisé de l'encadrement combiné aux autres conséquences sociopolitiques de la crise notamment l'abandon des caféières en raison de l'exil ou de la mort de leur propriétaire, la destruction des caféiers par le feu se sont traduit par une régression de la production et de la qualité du café. Cette situation s'est observée aussi bien dans le KIRIMIRO que dans d'autres régions caféicoles.

Actuellement, l'encadrement est assuré par un service (chargé d'encadrement) intégré dans chaque SOGESTAL qui collabore avec les DPAE,s, mais épaulé beaucoup plus par les structures communautaires des caféiculteurs.

Tableau 1 : Evolution du prix international et du prix au producteur du café au Burundi

Campagne

café

Taux de change moyen

Prix au producteur de café cerise en Fbu/Kg

Prix au producteur par Kg de café vert en USD/Kg

Prix au producteur par kg de café vert en Fbu/kg

1990-1991

171,26

30

1,82

311,6932

1991-1992

197,774

36

1,167

230,8023

1992-1993

234,870

36

0,983

230,8772

1993-1994

245,883

40

1,043

256,456

1994-1995

261,250

40

0,981

256,2863

1995-1996

307,166

41

0,851

261,3983

1996-1997

328,568

58

1,132

371,939

1997-1998

400,723

66

1,056

423,1635

1998-1999

501,898

90

1,149

576,6808

1999-2000

618,229

90

0,933

576,8077

2000-2001

790,694

100

0,811

641,2528

2001-2002

845,880

100

0,758

641,177

2002-2003

1031,379

100

0,621

640,4864

2003-2004

1083,466

100

0,592

641,4119

2004-2005

1099,391

150

0,875

961,9671

2005-2006

1009,917

200

1,269

1281,585

2006-2007

1028,315

225

1,403

1442,726

2007-2008

1119,041

300

1,718

1922,512

2008-2009

1210,327

315

1,668

2018,825

2009-2010

1220,043

350

1,839

2243,659

2010-2011

1225,368

490

2,563

3140,618

2011-2012

1289,832

630

3,131

4038,464

2012-2013

1479,382

475

1,980

2929,176

Source : ARFIC, 2013

Comme on constate dans le tableau, on voit qu'il y a un écart considérable entre le prix des cerises au producteur et le prix au kg du café. Cela pourrait s'expliquer par les diverses opérations que nécessite la transformation du café cerise en café vert. A cela s'ajoute les frais de douane, le transport, etc.  

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus