C. Le droit à la santé
Plusieurs épidémies ne sont pas encore
maîtrisées par le gouvernement de la République
Démocratique du Congo, ce qui est à la base d'un taux
élevé de mortalité et de morbidité chez les enfants
en province du Sud-Kivu. Les enfants souffrent du kwashiorkor et du marasme
parce qu'ils n'ont plus à manger. Dans les anciennes zones sous
contrôle rebelle, à cause de la guerre, la situation est plus
dramatique encore. Le non-accès des enfants aux services de santé
se justifie par l'insuffisance et le délabrement des centres
hospitaliers, la carence en matériels et produits pharmaceutiques,
l'absence d'une politique de formation permanente du personnel médical,
la pauvreté des parents, les déplacements des populations fuyant
la guerre, etc.66 La surveillance des maladies chez les enfants pose
encore problème au Sud-Kivu. En 2009 par exemple, sur 191 cas de
rougeole enregistrés, 10 sont décédés, sur 459 cas
de méningite, 77 sont décédés, sur 158 cas
enregistrés de l'hépatite 33 sont décédés,
etc. En 2010, sur 1162 cas de rougeole enregistrés, 26 sont
décédés, sur 520 cas de méningite, 100 sont
décédés, sur 195 cas enregistrés de
l'hépatite 17 sont décédés, etc.67
Il se constate au travers des lignes
précédentes, que la situation des enfants demeure précaire
au Sud-Kivu suite notamment aux violations massives dans cette contrée,
des principaux droits consacrés par la convention sur les droits de
l'enfant. D'où la nécessité d'analyser la contribution de
l'UNICEF au travers de ses interventions dans l'appui au gouvernement en
matière de protection des enfants dans cette partie du pays.
|