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Le processus décisionnel dans la politique étrangère du cameroun: le cas du recours au règlement judiciaire dans le conflit de Bakassi


par Zoulica RANE MKPOUWOUPIEKO
Institut des Relations Internationales du Cameroun/Université de Yaoundé II - Master en Relations Internationales 2011
  

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A. La persévérance dans la voie du pacifisme

Dès le début du conflit, le Chef de l'Etat camerounais a manifesté une prédilection en faveur du règlement pacifique. Après l'invasion de la péninsule de Bakassi par l'armée nigériane, l'inclination pour la paix, la patience et l'esprit de dialogue de ce dernier ont permis d'éviter une guerre aux deux pays. Ferdinand Léopold OYONO, ami proche du Président BIYA et Ministre des Relations Extérieures durant le conflit, explique que « malgré sa vive émotion et ses légitimes ressentiments au regard de cette violation manifeste de l'intégrité territoriale dont il est le garant, le Président Paul BIYA avait tenu à s'enquérir de la situation en téléphonant personnellement à son homologue et frère Sani ABACHA »326.

L'attachement du Chef de l'Etat à la paix, préalable selon lui pour l'épanouissement du Cameroun327, compte parmi les paramètres qui expliquent l'orientation première du pays vers une action diplomatique328.

En effet, dans un souci d'apaisement, le Président Camerounais a d'abord exploré, l'éventualité d'une solution bilatérale. Néanmoins, cette voie n'a donné aucun résultat positif. Fidèle à ses convictions, il a confirmé son option résolue pour le règlement pacifique en s'orientant cette fois vers une solution multilatérale. Toutefois, les Organisations Internationales saisies, en l'occurrence l'O.U.A. et l'ONU, malgré leurs efforts ne sont pas parvenues à résorber l'antagonisme camerouno-nigérian.

A ce moment s'est posé le problème de la solution la mieux à même de permettre le règlement définitif du conflit de Bakassi. Fidèle à ses principes, parmi lesquels figure le légalisme, le Chef de l'Etat a pris une décision qui, tout en lui permettant de rester dans la voie pacifique, montrait la détermination des autorités camerounaises pour un règlement, juste, durable et conforme au droit international, du conflit frontalier avec le « grand voisin » occidental. Le 31 décembre 1994, il a ainsi expliqué son option au peuple camerounais : c'est « le souci de dialogue et de paix

326 Propos recueilli par Zacharie NGNIMAN, 1996, op. cit., p. 14.

327 Paul BIYA, 1987, op cit., p.19.

328 A titre illustratif, l'armée camerounaise, conformément aux instructions, a eu une attitude essentiellement défensive. Le déploiement militaire, en vue de la défense de l'intégrité territoriale, n'a pas empêché la diplomatie d'agir.

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qui nous a déterminés à préférer les voies du droit à celles de la force pour favoriser le règlement du différend »329.

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