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La problématique du marché mobile-banking dans la cité d'Uvira : cas d'Airtel money Uvira


par Samir Léonard BALUZI MUKUBITO
Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu - Graduat 2014
  

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SIGLES ET ABREVIATIONS

RDC : République démocratique du Congo

BCG : Bonston Consulting Group

AM : Airtel-Money

CICO : Cash In Cash Out

SIM : Souscriber Identification Mobile

SMS : Short Message Service

VODACOM: Voice Data Communication

NCR : Non Consommateur Relatif

NCA : Non Consommateur Absolu

TMD : TerritoryMarketDevelopper

DA : Distributeur agréé

DSR : Distributors SalesRepresentative

ISP : Institut Supérieur Pédagogique

UEA : Université Evangélique en Afrique

CCT : Congo Chine Télécom

MB : Mobile-Banking

MSI : Mobile Systems International
SARL : Société par Action à Responsabilité Limitée

SPRL  : Société de Personne à Responsabilité Limitée

SCA : Sciences Commerciales et Administratives

INTRODUCTION GENERALE

1. Problématique

En Afrique, moins de 30% des personnes ont accès aux services bancaires traditionnels. Fort heureusement, ces statistiques pourraient d'ici quelques années être revues à la hausse grâce au service innovant de paiement par mobile qui depuis quelques années connaît un développement accéléré en Afrique1(*).

Cependant, la modernisation d'une nation est fonction de plusieurs secteurs et circuits économiques, cela étant l'épargne dans les dépenses de la RDC peut faire du pays, un pays modernisé et développé. L'expérience du système national de paiement prouve que le mobile-money ou Mobile-Banking est un coup de pousse supplémentaire apporté à l'économie du pays par le secteur de la téléphonie mobile et bancaire2(*).

Avec ce système, il ne sert plus à rien d'effectuer des déplacements pour finaliser des transactions c'est-à-dire qu'à partir de son portable les échanges et les transactions peuvent se réaliser. Pour une innovation et afin de faciliter et de rendre plus fluides les transactions financières à partir de son téléphone portable, le système est caractérisé par une facilitation de création de compte, des opérations dématérialisées et un coût minimisé des différentes opérations de transfert et de retrait d'argent. Signalons que ce service est en effet perçu comme la solution au problème de bancarisation des populations sur le continent Africain.

Selon les perspectives de développements dressés par le cabinet Boston Consulting Group (BCG), d'ici quatre ans, c'est-à-dire en 2019, 251 millions de personnes en Afrique subsaharienne pourraient avoir accès à ce service via un téléphone mobile. Le cabinet d'étude BCG estimé jusqu'à 1,5 milliard de dollars les gains qui seront tirés à travers ce service. Ces gains pourraient croître si le service prend en compte les opérations d'épargne d'assurance et de crédit. C'est dire le potentiel économique que représente cette innovation3(*).

Au Gabon, l'arrivé sur le marché gabonais avec l'opérateur de téléphonie mobile Airtel Gabon et son service Airtel-money, en peu de temps le service a connu un développement progressif et rapide à l'image de celui enregistré dans d'autres pays du continent africain car de nombreuses entreprises s'y intéressent4(*). C'est pourquoi, à ce jour le total Gabon et les entreprises locales ont fait l'expérience de cette innovation en simplifiant par exemple à leurs clients, l'accès à leurs services, l'achat de produits, le paiement de renouvellement d'un abonnement internet ou de la télévision pour câble, le paiement des factures d'eau et d'électricité, de carburant,... Avec sa simplicité, son accessibilité en tout lieu et tout temps, la dématérialisation de ses opérations séduisent de plus en plus de Gabonais.

En RD du Congo, Une révolte signée Airtel et la Banque Centrale du Congo en date du 20 mars 2012, un service sécurisé qui permettra aux abonnés d'effectuer des transactions financières à partir de leurs téléphones portables. Dans plusieurs régions en développement, la disponibilité des services financiers formels reste l'apanage de certain privilégies, laissant parfois pour seul recours à la majorité de la population, des canaux informels coûteux et non fiables pour leurs transactions.

Cependant, avec les solutions Mobile-Banking, les particuliers peuvent avoir accès aux services bancaires facilement et de manière sécurisé. Ils peuvent épargner, faire des virements, payer des factures et acheter du crédit d'appels même s'ils n'ont pas de propre compte.

La cité d'Uvira, dans laquelle s'intéressent nos investigations, nous pouvons constater que la culture d'épargne est pour une classe sociale c'est-à-dire qu'il existe un problème d'exclusion sociale. Cette situation d'exclusion sociale ne permet plus au système de paiement de poursuivre et atteindre son objectif de développement et de modernisation de la cité. Avoir un portefeuille électronique pour la population d'Uvira génère aussi d'un caractère complexe et de certaines conditions nationales comme seule d'être porteur d'une carte d'électeur afin d'avoir l'identification.

Malgré tous les efforts de l'opérateur Airtel avec son service Airtel-Money dans la cité d'Uvira plusieurs cas riposte le développement du système dans la cité, à l'occurrence nous pouvons citer : le problème de non-disponibilité des cash-points (guichets de paiement) dans les différents coins de la cité entière ; la coupure intempestive du courant électrique ; la culture d'épargne (méfiance d'épargner dans la Sim-carte même s'il y a protection d'un mot de passe) ; la non adhésion des plusieurs entreprises voir même les entreprises publiques et les régies financières mais aussi le problème de perte des cartes d'électeurs.

Considérant tous les éléments ci-haut évoqués, nous constatons que, le système de paiement par Mobile-Banking ou mobile-money connait beaucoup de problèmes, pour cela on se fixe quelques questions sur lesquelles on donnera des réponses :

Ø Qu'est-ce qui fait à ce que le système de paiement par Mobile-Banking pose problème dans la cité d'Uvira ?

Ø Pourquoi avoir un compte Mobile-Banking dans son téléphone portable ?

2. Hypothèse

Selon R. PINTO et M. GRAWITZ, l'hypothèse est définie comme une proposition provisoire aux questions posées dans la problématique, lors d'une investigation ou une recherche scientifique quelconque5(*).

Pour appréhender notre étude, nos hypothèses ont été formulées de la manière suivante :

ü Le problème du système de paiement par Mobile-Banking ou mobile-money s'expliquerait par :

· Le nombre de cash-points (guichet de paiement) insuffisant ;

· Le manque de l'énergie dans le téléphone portable ;

· La culture de bancarisation ou d'épargne insuffisante dans la population ;

· Le problème de connexion ;

· La perte des pièces d'identités nationales.

ü Avoir un compte mobile-money dans son portable aiderait à la population d'Uvira de ne plus effectuer des déplacements pour finaliser les transactions et d'effectuer les échanges afin de contribuer dans le développement de la province en général et de la cité d'Uvira en particulier.

3. Choix et intérêt du sujet

Tout est parti d'une observation qu'on qualifierait d'observation participante, oui, pour avoir été l'un des tenanciers d'un compte Airtel-money, nous n'arrivions pas a bien comprendre le fait que le système ne parvient pas à répondre effectivement aux besoins de la population et poursuivre les objectifs qu'il s'est assignés.

Ensuite, le marché Mobile-Banking étant un sujet qui touche les domaines de la vie économique, sociale voire culturelle, nous avons pensé que ce sujet portera solution aux problèmes de bancarisation à la population de la cité d'Uvira et aux responsables du secteur de la téléphonie. Ce qui veut dire que tout lecteur du présent travail ne manquera pas de tirer sa part sur la succession des idées qui concluent ce sujet.

Outre la population cible ci hauts citées, ce présent travail constitue un cadre de référence scientifique pour tous les chercheurs qui voudront bien approfondir des sujets semblable dans le cadre de la réalisation effective et progressive de leurs différents travaux scientifiques.

4. Méthodes et techniques utilisées.

RONGER entend par méthode «  l'ensemble des règles et des principes qui organisent le mouvement de la connaissance ». C'est-à-dire les réalisations entre les informations concrètes rassemblées à l'aide des techniques et le niveau de la théorie et les concepts.6(*)

Il nous ait cependant, difficile d'élaborer un travail sans faire recours à certains méthodes et techniques de recherche scientifiques qui sont couramment d'usage obligatoires.

4.1. Méthodes

a) La méthode historique : Cette méthode nous a permis de remonter plus haut dans le temps afin de découvrir l'origine et évolution d'Airtel ainsi que l'installation du système de paiement par mobile en RDC en général et à Uvira en particulier.

b) La méthode descriptive : Celle-ci nous a permis de décrire notre cadre spatial d'étude présenté par la cité d'Uvira où est installé l'un des bureaux d'Airtel et cela sur le plan géographique, politique, social et économique.

c) La méthode analytique : Cette méthode nous a permis d'analyser l'impact de la transaction par mobile de la société Airtel à Uvira et ses actions économiques par rapport au développement socio-économique de la cité.

d) La méthode statistique :Elle nous a été utile en ce qui concerne la présentation des données chiffrées. Ainsi grâce aux outils statistiques nous sommes arrivés à synthétiser les données pour une meilleure interprétation.

4.2. Techniques

Selon les auteurs PINTO et GRAWITZ, la technique est « l'outil mis à la disposition de la recherche et organisé par la méthode7(*).

Dans ce but, étant donné qu'elle présente les étapes d'opérations limitées, liées à des éléments pratiques concrets, adaptés à un but défini8(*).

a) L'observation : l'observation consiste en une contemplation systématique du terrain du sujet de recherche pour tirer des éléments d'information dont on a besoin dans son investigation. Cette technique nous a aidés à obtenir certaines données non fournies par Airtel.

b) La documentation : elle est une opération qui consiste à interroger des documents en vue d'en obtenir des informations nécessaires à l'avancement d'une recherche. C'est grâce à cette technique que nous avons accédé à certaines théories par la consultation d'ouvrages et d'autres, cette théorie nous a aidés à appuyer les éléments récoltés sur terrain.

c) L'interview : C'est un rapport oral entre deux individus qui peuvent ne pas se connaître et dont l'un transmet à l'autre des informations. Son concours se résume dans l'entretien et la récolte des informations qui auraient échappées à l'observation et à la documentation.

Cette technique nous a permis de récolter les données à l'aide d'un questionnaire

d) La navigation sur l'internet : nous avons également fait recours à cette bibliothèque virtuelle qui nous a fourni des éléments sur différents domaines.

5. Délimitation Spatio-temporelle.

Un travail scientifique serait très complexe et fastidieux s'il n'est pas délimité dans le temps et dans l'espace.

§ Du point de vue spatial, le présent travail porte sur la cité d'Uvira et ses environs, Uvira étant le territoire du chef-lieu de la province du Bukavu en RDC et l'aile de la direction d'Airtel/Uvira.

§ Du point de vue temporel, notre effort va porter essentiellement sur la période qui va de l'année 2012, l'année d'implantation du service Airtel-money à Uvira jusqu'en juin 2015 l'année de rédaction de ce travail.

6. Etat de question et Originalité du travail.

Notre travail s'inscrit dans le cadre du management, précisément dans le domaine marketing. Un certain nombre des travaux ont déjà été réalisés dans ce domaine à l'ISP/Bukavu ainsi que dans d'autres milieux universitaires de la place.

Les travaux suivants ont attiré notre attention :

1) Théodore FIKIRI KIVIRA,2010.

Notre auteur a mené une analyse de l'impact d'une promotion marketing sur l'accroissement de chiffre d'affaire des entreprises de télécommunication de Bukavu « cas de CCT, Vodacom et Zain : 2005-2009 »

a) Objectif poursuivi

Son objectif était de déterminer l'impact d'une promotion marketing sur l'accroissement du chiffre d'affaire des entreprises de télécommunication.

b) Résultat réalisé

La promotion marketing est au centre de tous les départements marketing des entreprises de télécommunication et que son importance parait très nécessaire pour atteindre les objectifs assignés.

2) SAFARI LUKOGO Gilbert, 2010.

Celui-ci traite le sujet suivant « les déterminants de la demande des unités CCT dans la ville de Bukavu »

a) Objectif poursuivit

L'auteur a voulu savoir les facteurs explicatifs de la demande des unités CCT par les ménages de la ville de Bukavu.

b) Résultat obtenu

La demande des unités CCT par les ménages de la ville de Bukavu est fonction de 7 variables, les unes soit 4, sont significatives et d'autres, soit 3, sont non significatives.

Celles qui sont significatives sont : le revenu, le sexe, l'occupation de l'enquêté et le niveau d'étude avec son impact positif dans le comportement de consommation des unités par la population de Bukavu.

Les autres sont : l'âge du consommateur, l'appréciation prix et la qualité perçue par le consommateur.

3) KIBURANYI KAJINAGE Jackson, 2010.

Lui traite l'évaluation de la contribution des sociétés de télécommunication mobile au développement social du milieu d'implantation, cas de Vodacom/Sud-Kivu.

a) Objectif poursuivit

Son objectif était de découvrir et évaluer la part de la société Vodacom/Bukavu au développement social du milieu de son implantation.

b) Résultat obtenu

Après analyse, l'auteur découvre que les entreprises oeuvrant dans un pays sont impliquées directement et nécessairement dans la reconstruction et le développement de celui-ci car ces entreprises ne s'implantent pas en l'air mais plutôt dans un milieu où vivent des personnes qui ont des attentes sociales par rapport à ces entreprises.

Outre cela, l'auteur affirme qu'il y a un écart très significatif entre les actions, réalisations et projets sociocommunautaires et les attentes de la population du point de vue social. Il continue en démontrant que la réalité prouve que la société Vodacom/Bukavu ne contribue pas au développement social de la province du Sud-Kivu bien qu'entant qu'une société de télécommunication, elle a permis l'amélioration et la modernisation de la communication dans notre pays en général et du province en particulier.

4) MUSHAGALUSA MULUMEOEDERHWA Anselme,2013

Il parle du management de la force de vente d'une entreprise de télécommunication : cas de la société Airtel/Bukavu de 2009-2012.

a) Objectif poursuivit

Dans son travail il poursuit l'objectif principal de vérifier si la conduite de la force de vente de la société Airtel, grâce à sa bonne structure permet-elle d'optimiser ses ventes et assurer sa performance ainsi que sa compétence commerciale.

b) Résultat

Le rôle de la force de vente dans une entreprise est primordial, vital et indispensable dans la relation d'une enseigne avec ses clients afin d'améliorer des résultats commerciaux.

Il affirme qu'avec l'organisation et la gestion efficace de sa force de vente, la société Airtel a su se positionner et imposer sur le marché de la télécommunication qui est le plus concurrent et très féroce. Sa force de vente de vente est si consistante par le fait qu'elle n'est pas non seulement interne via ses commandons qu'elle envoie sur le terrain.

Il poursuit en affirmant les offres d'emploi pour les agents de la force de vente ne sont pas très médiatisées voire même non médiatiser.

En ce qui nous concerne, notre travail se démarque de tous ces autres au point où personne jusque-là n'a circonscrit son étude en rapport avec le marché Mobile-Banking quand bien même ils ont parlé du management, du marketing des entreprises de télécommunication, ...

7. Subdivision du travail.

Comme vous l'aurez constaté, notre travail aborde en premier l'introduction et se clôture par une conclusion. Mais entre l'introduction et la conclusion, ont intervenu trois chapitres : dont le premier parle de la généralité théorique et conceptuelle ; le deuxième de la présentation du cadred'étude et enfin le dernier de la présentation des données, l'analyse et interprétation des résultats.

8. Difficultés rencontrées

Comme tout travail scientifique ne manque jamais des difficultés, c'est ainsi que, nous nous sommes heurté aux difficultés suivantes :

- L'accès difficiles aux informations plus nécessaires pour notre travail,

- Le refus des certains tenanciers des comptes AM de nous fournir des renseignements importants sous prétextes du temps,

- Manquer de moyens financiers pour la récolter des données.

* 1 www.afriqueitnews.com `'BCG, enquête 2014''

* 2 www.digitalcongo.net/article/82553

* 3 BCG dans l'Agence d'Information d'Afrique Centrale

* 4 www.gaboneco.com/nouvelles-africaines

* 5 PINTO R. ET GRAWITZ.M., Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz 1971, P337-339

* 6 ROGER, P1, Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971

* 7 PINTO R. ET GRAWITZ.M., Op-cit, p358

* 8 PINTO et GRAWITZ, Méthodes de recherche en sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams