7.1.1 Fréquence des différents types
d'affections bucco-dentaires
Durant cette étude, les caries dentaires étaient
les affections les plus fréquentes avec 66, 66% des cas suivies des
maladies parodontales avec 22,22%, les ulcérations buccales soient 6,66%
et les malpositions dentaires avec 4,44%. Une étude faite au
Sénégal a rapporté une fréquence plus basse de
53,47% dans la population générale. Cette différence
pourrait s'expliquer par le fait qu'en milieu carcérale cette exposition
aux affections buccodentaires est plus élevée vu le profil de ces
personnes(4). La fréquence élevée des maladies
parodontales mérite une attention particulière des praticiens vu
qu'elles conduisent à la perte des dents dans la deuxième
moitié de la vie surtout avec le prolongement de l'Esperance de vie au
Mali(5).
La localisation dominante de ces affections a
été au niveau de la mandibule pour 58,40% des cas et maxillaire
avec 41,56%. Cette localisation au niveau de la mandibule suggère plus
d'investigation pour savoir si cela constitue une particularité dans
notre contexte.
Etude de l'état de santé buccodentaire chez les
adolescentes au centre de l'administration pénitentiaire et
l'éducation surveillée de Bolé
|
41
|
Selon les enquêtées les affections buccodentaires
sont causées par la mauvaise hygiène buccodentaire soit 61,1%.
7.1.2 Fréquence d'habitude l'hygiène
bucco-dentaire
La majorité soit 74,44% des détenues du centre
de Bolé se brossaient les dents contre 25,55% qui ne se brossaient. Cela
peut être dû au fait qu'après admission en milieu
carcérale, ces détenues ont été
éduquées dans la pratique de l'hygiène buccodentaire. Cela
pourrait s'expliquer par le niveau d'éducation scolaire faible ou
absente dans notre population d'étude (6).Cependant il serait difficile
à travers cette étude transversale de savoir leurs pratiques
antérieures car le plus souvent les détenues sont issues de
milieu très défavorisés où l'hygiène
buccodentaire n'est la règle (enfants de la rue, enfants des milieux
semi urbains etc.) (1). Dans 92,22% des cas, les détenues du centre de
Bolé avaient une mauvaise manière de se brosser les dents ce qui
pourrait favorise la survenue des affections buccodentaires (1).
La fréquence de brossage la plus élevée
était de 80% ce qui est généralement acceptable. Aussi le
temps de brossage de 4 mn était de 43,33%. D'où l'importance de
signaler le fait que ces 2 pratiques étaient bonnes pour la
prévention des affections buccodentaires.
La brosse à dent a été plus
utilisée par les détenues soit 70% comparée au
bâtonnet à dent soit 30%. Cette pratique semble être
très bonne parce que recommandée dans l'hygiène
buccodentaire.
La consultation chez dentiste est une pratique très peu
commune dans ce groupe de détenues ou plus de 62,22 % des enquêtes
n'ont jamais consulté un dentiste.
Etude de l'état de santé buccodentaire chez les
adolescentes au centre de l'administration pénitentiaire et
l'éducation surveillée de Bolé
|
42
|
|