III.1.2 Analyse des données et
interprétation des résultats
A) Test de la droite de tendance des recettes de la
DGDA/KASINDI
1. Hypothèses
Test bilatéral
2. Seuil de signification, 
3. Taille d'observations, n= 36 mois supérieur à
30, nécessité de la loi de grand nombre, le test approprié
est le Zth de la loi normale de Student-Fisher.
4. Règle de décision : nous rejetons
l'hypothèse nulle ( ) si et admettons l'hypothèse alternative .
5. Calcul de pour ce faire, il est impérieux de chercher la variance des
erreurs estimées ou la variance de coefficient de régression
résiduelle estimée et 
a. Test de signification du coefficient angulaire
â

De cette formule, on peut tirer la valeur de
l'écart-type de la pente comme suit :
1) Test de signification de 
Connaissant cette valeur,
Nous admettons l'hypothèse nulle H0 et
rejetons l'hypothèse alternative Ha et concluons que la pente
de la tendance des recettes mobilisées a été croissante
avec une pente positive et statistiquement significative à 95% de seuil
de confiance.
2. Test de signification de 
Pour ce test, 


B. Les mouvements saisonniers
Les mouvements saisonniers observés dans les
données des recettes douanières de la DGDA Kasindi de 2021
à 2023 révèlent des variations significatives liées
à la période de l'année. En analysant les recettes
mensuelles, on remarque que les mois de mars à juin
enregistrent généralement les niveaux de revenus les plus
élevés. Par exemple, en juin 2023, les recettes ont atteint 166
578,23, un pic important.
Cette période correspond probablement à une
augmentation des importations de marchandises, peut-être liée
à des cycles économiques spécifiques, comme la
préparation de stocks avant les grandes campagnes commerciales.
Inversement, les mois de juillet à septembre montrent
une diminution notable des recettes douanières, comme en juillet 2021,
avec seulement 109 421,41, suggérant un ralentissement saisonnier des
importations. Cette baisse peut être expliquée par des facteurs
tels que la diminution des activités commerciales, ou des contraintes
logistiques temporaires.
En ce qui concerne le temps moyen de
dédouanement, il présente également des
variations saisonnières importantes. De janvier à
mai, les délais sont relativement courts, oscillant entre 5,0
et 5,6 jours. Cette efficacité en début d'année peut
être liée à une moindre pression sur les services douaniers
ou à une gestion fluide des flux d'importation durant cette
période. En revanche, durant les mois d'août à
décembre, les délais de traitement augmentent,
atteignant 5,9 jours en août 2023.
Cette hausse pourrait refléter une surcharge des
infrastructures douanières en raison de l'augmentation des volumes
d'importation, coïncidant avec des périodes commerciales
clés comme les préparatifs pour la rentrée ou les
fêtes de fin d'année. Les fluctuations dans les délais
peuvent également résulter de contraintes logistiques, comme des
problèmes d'infrastructures ou des conditions
météorologiques affectant le transport.
Les données sur le nombre de véhicules
dédouanés présentent également des
tendances saisonnières. La période de janvier à
mai reste relativement stable avec 9 à 10
véhicules dédouanés chaque mois. Cette
stabilité pourrait indiquer une demande constante pour les
véhicules pendant cette période, souvent liée à des
besoins de renouvellement ou d'importation après la période de
fêtes.
En revanche, en août 2023, le nombre de
véhicules dédouanés a atteint 11, une
légère hausse par rapport à la moyenne habituelle. Ce pic
pourrait s'expliquer par une demande accrue après la période
estivale ou par une augmentation des importations de véhicules en
prévision de la fin de l'année.
Enfin, les pénalités liées aux
fraudes douanières suivent une tendance croissante avec le
temps. Les montants des pénalités augmentent, passant de
603 154,82 en 2021 à 657 133,93 en
2023, et le taux de fraude est passé de 12,75
% en 2021 à 13,89 % en 2023. Ces chiffres
montrent une persistance des fraudes malgré une augmentation des
recettes douanières, soulignant la nécessité de renforcer
les contrôles et les mécanismes de détection des fraudes.
De plus, l'écart entre les recettes et les
pénalités reste élevé, autour de
33 %, ce qui suggère que des efforts
supplémentaires sont nécessaires pour limiter les pratiques
frauduleuses, particulièrement durant les périodes de hausse des
activités commerciales.
B. Les mouvements cycliques
Les mouvements cycliques désignent des variations qui
suivent des cycles économiques ou d'activité récurrents
sur plusieurs années. Ces mouvements se distinguent des fluctuations
saisonnières par leur tendance à se répéter
à moyen ou long terme, souvent influencés par des cycles
économiques globaux, des politiques commerciales ou des changements
structurels dans l'environnement des affaires. Dans le cas des données
de la DGDA Kasindi de 2021 à 2023, les mouvements cycliques sont
perceptibles dans les variations annuelles des recettes, des temps de
dédouanement, et des pénalités liées aux fraudes
douanières.
En observant les recettes douanières
sur trois ans, on peut noter une légère tendance à la
hausse, avec une augmentation progressive des revenus totaux : 1 565
270,85 en 2021, 1 568 226,58 en 2022, et 1
596 630,08 en 2023. Cette évolution peut refléter un
cycle économique ascendant, où la reprise ou la croissance des
échanges commerciaux entraîne une augmentation des recettes
douanières. Cette hausse pourrait être liée à des
périodes de relance économique après la crise de la
COVID-19, qui a provoqué un ralentissement global des échanges
commerciaux. Les cycles économiques globaux influencent donc directement
la collecte des recettes douanières, avec des phases de croissance qui
augmentent les importations et donc les recettes, et des phases de
ralentissement ou de récession qui réduisent les flux
d'importations et les recettes correspondantes.
Les temps moyens de dédouanement
présentent également des mouvements cycliques. De 2021 à
2023, on observe une amélioration progressive, avec une réduction
du nombre total de jours moyens nécessaires pour le dédouanement,
passant de 64 jours en 2021 à 59,9 jours en
2023. Ce cycle d'amélioration pourrait être
attribué à des efforts constants pour optimiser les processus
douaniers, moderniser les infrastructures, ou mettre en oeuvre des technologies
visant à fluidifier le passage des marchandises. En
général, les administrations douanières suivent des cycles
de réformes, alternant entre des périodes de modernisation des
systèmes et des périodes où les infrastructures peuvent
rencontrer des goulots d'étranglement en raison d'une hausse de la
demande ou d'une obsolescence technologique. La diminution progressive des
temps de dédouanement reflète ainsi un cycle d'efficacité
administrative, peut-être en lien avec une volonté accrue de
stimuler les échanges et de faciliter le commerce transfrontalier.
Les pénalités liées aux
fraudes révèlent un autre aspect des mouvements
cycliques. Bien que le taux de fraude ait légèrement
augmenté, passant de 12,75 % en 2021 à
13,89 % en 2023, la croissance des pénalités
indique que les autorités douanières renforcent leur surveillance
des fraudes. Ce cycle d'intensification des contrôles est typique des
administrations douanières, qui adoptent des politiques plus strictes de
manière cyclique, en fonction des besoins financiers de l'État,
des pressions économiques, ou des exigences de la communauté
internationale en matière de lutte contre la fraude et la corruption. Ce
cycle de contrôle pourrait également être lié
à des investissements dans la formation des agents douaniers,
l'acquisition d'équipements modernes (comme les scanners à rayons
X) ou l'adoption de systèmes automatisés de détection des
infractions.
Enfin, les variations dans le nombre de
véhicules dédouanés peuvent également
être vues à travers un prisme cyclique. De 2021 à 2023, on
observe une certaine stabilité, mais avec une légère
tendance à la hausse en 2023, où les véhicules
dédouanés ont atteint 11 en août 2023.
Cela pourrait être un indicateur d'un cycle plus large dans le secteur de
l'automobile, avec des périodes de forte demande suivies de
ralentissements. Ces cycles sont souvent influencés par des facteurs
comme les fluctuations des devises, les politiques fiscales sur les
véhicules importés, ou les changements dans les
préférences des consommateurs.
Les mouvements cycliques des recettes douanières, des
temps de dédouanement et des fraudes à la DGDA Kasindi
reflètent des dynamiques plus larges de l'économie et des
réformes administratives. Ils indiquent une adaptation continue aux
cycles économiques globaux, ainsi qu'aux besoins locaux de modernisation
des infrastructures douanières et de renforcement des contrôles,
en vue d'améliorer l'efficacité et de réduire les pertes
fiscales.
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