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Inventaire et hiérarchisation de paramétres structuraux et ultrastructuraux de la variabilité intra spécifique de certaines propriétés mécano physiques des tissus ligneux

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par Christophe Gachet
Université Bordeaux 1 Sciences et Technologies - Doctorat Thèse PhD 2003
  

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1.2.7.1 La double paroi cellulaire décrite par un empilement multicouche de sous couches à

fibres parallèles.

Figure 1.5 Transition du comportement mécanique d'une sous couche à celui de la double paroi par la création d'un multicouche à plis anti symétriques (tiré et adapté de Salmèn et al, 1986). La notation ö représente ici l'AMF propre à

la sous couche S2.

Ce type de modélisation (Carlsson et al, 1986, Frey-Wyssling, 1968 dans Bodig, 1982, Barrett, 1973, Gillis, 1972, Cave, 1975,1976, Mark, 1980, Koponen et al, 1989, 1991, Norimoto, 1986, Salmén, 1986), visant à décrire le comportement élastique de la double paroi cellulaire, fait appel à la théorie classique des stratifiés (Tsai et al, 1980, Daviaud et al, 1983, Guitard et al, 1987).

Cette deuxième étape de la modélisation intégrative micro-macro, assure la transition mécanique de l'échelle de la sous couche à celle de la double cloison. Elle permet notamment d'exprimer les rigidités de membrane (sous l'hypothèse de contraintes planes) et conduit, in fine, à des estimations des modules bipariétaux longitudinal et transverses (double paroi).

Les modèles multicouches les plus simples définissent ainsi ce même passage par un assemblage de deux sous couches S2 (à fibres parallèles) parfaitement collées. D'autres, plus complexes et certainement cytologiquement plus réalistes, autorisent diverses distinctions

(épaisseurs, composition chimique, AMF) entre les différentes sous couches envisagées.

Par l'empilement de sous couches (plis) à inclinaison de fibres de renforts antisymétrique, la double cloison est décrite par un stratifié non équilibré. Par conséquent, on notera la présence

de termes de couplages non nuls entre les rigidités de membrane et les moments de flexion torsion.

Nous reviendrons sur les expressions des différentes caractéristiques élastiques des multicouches pariétaux au cours des chapitres suivants (chapitres 2 et 3).

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Inventaire des facteurs essentiels de la variabilité intra arbre des propriétés mécaniques des tissus ligneux

La restriction de cisaillement

Dans le réseau cellulaire propre à un tissu ligneux, les mouvements de torsion de chaque cellule imbriquée sont fortement gênés (blocages par les cellules immédiatement voisines). Un tel environnement implique donc la nullité des déformations de cisaillement, phénomène mécanique souvent appelé "restriction de cisaillement" (Bodig et al, 1982, Gril, dans Perré,

1998). Dans une telle situation, la double paroi cellulaire présente alors une rigidité nettement supérieure à celle d'une double paroi de même structure extraite de son environnement histologique.

Néanmoins, la prise en compte de cette restriction de cisaillement dans les modèles multicouches, ne fait pas l'unanimité. Norimoto et al (1986) considèrent ainsi que sa prise en compte amène à des prédictions en désaccord avec leurs résultats expérimentaux.

Description mécanique du renfort cellulosique de la double cloison par un squelette de microfibrilles entrecroisées.

La sous couche S2 étant la plus épaisse et la plus riche en cellulose (exception faite de la sous couche S3, dite couche gélatineuse, du bois de réaction des feuillus), certaines modélisations

du comportement mécanique de la double paroi cellulaire (Guitard et al, 1999, 2002) résument le comportement mécanique de la cellule à celui d'une unique sous couche virtuelle dont les caractéristiques ultrastructurales sont empruntées essentiellement à la sous couche S2.

La cellule ligneuse vue comme une structure cylindrique de matériau composite

La cellule, réduite à une unique sous couche S2, (schématisation proposée initialement par Barber et al, 1964 afin de prédire le retrait longitudinal), est assimilée à un cylindre à paroi fine constitué d'un matériau composite fibres cristallines isotropes - matrice amorphe très spécifique.

La matière constitutive de la cellule virtuelle est en effet décrite par une matrice amorphe, élastique et isotrope, de lignine et d'hémicelluloses, renforcée par un réseau de microfibrilles cristallines isotropes parfaitement interconnectées (double enroulement croisé, Figure 1.6).

Dans ce type de modélisation (Guitard et al, 1999), initialement proposée pour rendre compte des déformations de maturation, la composition chimique pariétale de la sous couche S2 n'est pas distinguée selon le type (bois initial, bois final) de cellule considérée, conformément à certaines récentes constatations chimiques (Bergander, 2001, Salmèn communication personnelle, sur Picea abies).

Contrairement aux modèles multicouches précédents (paragraphe 1.2.7.1), ce modèle à squelette de fibres, décrivant une double cloison virtuelle, assure directement la restriction de cisaillement interpariétale par l'intermédiaire d'un réseau dense de microfibrilles entrecroisées.

Il n'a en outre pas pour vocation de rendre compte du comportement mécanique de deux parois mitoyennes (double cloison) mais plutôt de décrire celui d'un ensemble de cinq cellules ligneuses par le comportement d'une cellule virtuelle, énergétiquement équivalente. Ce faisant, il s'agit plus d'un modèle de tissu cellulaire homogène qu'un modèle de cellule isolée.

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Inventaire des facteurs essentiels de la variabilité intra arbre des propriétés mécaniques des tissus ligneux

Figure 1.6 Passage de deux cellules adjacentes à enroulement hélicoïdal de microfibrilles

à une cellule unique virtuelle avec double enroulement croisé, d'après le modèle de Yamamoto cité dans Guitard et al, 1999.

Enfin, contrairement aux stratifiés pariétaux les caractéristiques élastiques de la double cloison virtuelle sont, par construction, indépendantes de l'épaisseur du composite i.e. des caractéristiques géométriques de la cellule ligneuse (Guitard et al, 1999). Les propriétés élastiques de double pariétale fournies par ce modèle seront détaillées dans le chapitre 2.

Le modèle proposé par Guitard et al (1999) a prouvé sa pertinence quand à la prédiction des déformations résiduelles de maturation (variations dimensionnelles de la paroi au cours du processus de maturation cellulaire) tant longitudinales (DRLM) que tangentielles (DRTM) et

ce à partir des mesures d'angles des microfibrilles dans S2. Il n'a pas été nécessaire d'envisager une paroi cellulaire multicouche pour simuler le passage du retrait au gonflement pour des angles inférieurs à 30 degrés. Cette modélisation rend ainsi compte de l'inversion de

la DRLM prévue pour un angle situé entre 20 et 30 degrés, et se révèlent apte à la prédiction simultanée des DRLM et DRTM sur deux essences résineuses japonaises (Cryptomeria Japonica D. Don, Chamaecyparis obtusa Endl).

Contrairement à des propositions de schématisation multicouche de la paroi, il n'a en outre pas été nécessaire de modifier la constitution chimique des sous couches cellulaires avec l'angle des microfibrilles pour rendre compte du comportement de la cellule virtuelle lors du processus de maturation.

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