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Discriminations et conflits, Contribution à l'étude de la « conscience de condition » de la population de Ngaba

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par Jean Pierre Mpiana Tshitenge wa Masengu
Université de Kinshasa - D.E.A en sociologie 2004
  

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2.3.2. Problèmes d'équipement sanitaire.

La ville de Kinshasa souffre d'une insuffisance notoire en matière d'équipement sanitaire au regard du volume et des besoins de la population. Cette insuffisance se manifeste par un nombre trop réduit des hôpitaux, de leur faible capacité d'accueil, de leur manque de matériels médicaux et de produits pharmaceutiques.

Pour une population estimée à plus ou moins 6 000.000 d'habitants, la ville de Kinshasa compte quelques hôpitaux, essentiellement concentrés dans le centre ville. Les plus importants sont : l'hôpital général de Kinshasa (1.793 lits), l'hôpital de Ngaliema (189 lits), la clinique Kinoise (254 lits), l'hôpital de Kintambo (600 lits), hôpital de camp militaire Kokolo, Pédiatrie de Kalembe-lembe (120 lits), hôpital ONATRA de Kalamu (61 lits), hôpital ONATRA de Barumbu (161 lits), hôpital de Makala (ex sanatorium, 400 lits), les cliniques Universitaires (600 lits ) et CNPP (986 lits)de Mont Amba, Hôpital de référence de N'djili( 145 lits) et l'Hôpital Roi Baudoin de Masina (150 lits), CNPP Kinkole (550 lits)59(*).

Ces hôpitaux officiels sont complétés par quelques centres les centres hospitaliers des entreprises privées ou publiques, les centres sanitaires privés et des confessions religieuses, les dispensaires privés disséminés dans la périphérie de la ville où vivent les populations les plus démunies.

Ces hôpitaux, de manière générale, ne disposent pas d'équipements modernes. Dans certains d'entr'eux, les malades passent la nuit à même le sol. Le manque des médicaments est caractéristique. Le malade s'en procure lui-même dans des conditions qui ne garantissent pas l'efficacité. Comme le constatent Mbaya Mudimba et F. Streiffler « souvent importés, les médicaments synthétiques de la médicine occidentale sont non seulement coûteux, et de ce fait inaccessibles à bon nombre de congolais, mais aussi de fois périmés. Les prix incontrôlés, et souvent abusifs de ces médicaments et/ou ordonnances livrés aux malades par les médecins dépassent en général les revenus de ces derniers60(*).

Ainsi, il est fréquent de constater que dans les grandes formations médicales de la place, les malades et les femmes y sont retenus pendant plusieurs jours voire plusieurs mois après leurs traitements ou accouchement de suite de leur insolvabilité. Ils quittent l'hôpital que par fugue ou grâce à l'intervention des personnes généreuses ou des organismes philanthropiques.

C'est ainsi que la plupart des démunis, pour leurs soins, se confient aux centres privés de la cité. Là, le manque de manque de qualification du personnel, l'absence de surveillance médicale autorisée conduisent à des fréquents désastres.

Le manque de politique nationale cohérente en matière de santé, la dégradation du système de prophylaxie hérité de la colonisation, la détérioration de l'environnement sont à l'origine de l'émergence et de la réapparition de certaines maladies, notamment la tuberculose, la lèpre, la rougeole, la variole, la poliomyélite, la trypanosomiase, etc.

Face à la décrépitude des structures sanitaires et étant données les difficultés d'accès aux soins médicaux, les couches sociales démunies ont trouvé d'autres voies de salut. Elles recourent aux églises, aux exorciseurs et à la phytothérapie traditionnelle. D'autre part, ils s'arrangent avec les médecins pour se faire soigner dans leurs hôpitaux privés.

Dans un tel environnement, se soigner ou accoucher dans un grand centre hospitalier (comme l'Hôpital de Ngaliema où l'hospitalisation ou la maternité coûtent plus ou moins 200 $ us) devient un luxe et un indice de distinction sociale.

* 59 Nous tenons les données relatives à la capacité d'accueil de ces hôpitaux de MWANZA WA MWANZA,

Le transport urbain à Kinshasa, un noeud gordien, L'Harmattan, Tervuren, 1997, p.81

* 60 MBAYA, M. et STREIFFLER, F., Op-Cit,p. 79

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius