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Analyse des déterminants de l'adoption et de la diffusion du dispositif amélioré d'étuvage du riz dans la commune de glazoue

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par Gabriel LAWIN
Université d'Abomey-Calavi - diplôme d'Ingénieur Agronome Option : Economie, Socio- Anthropologie et Communication 2006
  

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4.2. Présentation du village de Magoumi

4.2.1. Milieu physique

Situé à 6 kilomètres à l'Ouest de Glazoué, le village de Magoumi est limité au Nord par le village de Assanté, au Sud par le village Houala, à l'Est par Ogirin-boubou et à l'Ouest par Ouèdèmè. Il compte trois quartiers (Monso, Haï et Aïdjesso) et couvre une superficie de 45 km2 soit 3% de la superficie totale de la commune de Glazoué. Le village de Magoumi forme avec les villages de Houala et de Ogirin-boubou l'arrondissement de Magoumi dont il est le chef lieu.

Le réseau hydrographique du village de Magoumi est constitué de petites rivières alimentées par les eaux de pluies. Il s'agit notamment des rivières: Aka, Kodji, Riffo, TranTran, Joseph et Magoumi.

On rencontre principalement deux types de sol : - Les sols ferrugineux tropicaux très dominants.

- Les sols hydromorphes favorables à la riziculture et au maraîchage.

Les formations végétales naturelles ont pratiquement disparues (du fait des actions anthropiques) laissant place aux champs et jachères qui ont considérablement augmenté. Les principales espèces ligneuses rencontrées sont Terminalia macroptera, Termialia glaucesceus, Daniellia oliveri, Pterocarpus erinaceus.

4.2.2. Milieu humain

> Histoire du village

Le village de Magoumi aurait été fondé vers 1863 par un certain Awo Dètongnon Agoro venu de Tankossi dans l'arrondissement de Gomé, commune de Glazoué. Ce dernier chasseur et agriculteur de profession était en quête de terres fertiles et se serait installé à son arrivée dans l'actuel quartier Haï. Le village s'est peu à peu agrandi avec l'arrivée d'autres migrants tels que: Vodougnon Elègbèrou, Fagnon, Légbodjou, etc. Le village, resté pendant longtemps sous tutelle de Tankossi était communément appelé « Savalou-Agban ». Agban nom Idaatcha pour désigner le rônier, une plante abondante dans la zone à l'époque. Savalou

provient du fait que pour le fondateur du village, son nouveau lieu de chasse lui paraissait symétrique à la ville de Savalou par rapport à son village d'origine.

Vers les années 1960, le village devient administrativement autonome et prit le nom de Magoumi qui signifie en Idaatcha « ne me traverse pas ». D'après la légende, ce nom aurait été donné par les chasseurs pour désigner la rivière2 qui traverse la localité, rivière qu'ils n'avaient pas besoin de traverser avant de trouver assez de gibiers.

Vers 1968, le village a été doté d'un chef du nom de Noé Akossoun. Ses successeurs sont Obossa Kotchikpa, Dedji et Awo Okoro.

Cette version de l'histoire de la création de Magoumi n'est pas partagée par tous les habitants du village. Pour certains, le village serait crée par le nommé Vodougnon Elègbèrou qui se serait installé à son arrivée dans l'actuel quartier Monso vers les années 1900. Vodougnon serait originaire de Gomé et avant de venir s'installer à Magoumi (SavalouAgban à l'époque) aurait transité par Iradjafa (une ferme proche de l'actuel village Sowé). Selon cette version, Dètongnon serait originaire de Okéméré (dans l'actuelle commune de Dassa) et aurait connu Vodougnon à Iradjafa. En effet, Dètongnon aurait été atteint de la variole (une maladie qui faisait rage dans la zone à l'époque) et dans la recherche de moyens de le sauver des griffes de la mort, un certain Agboro aurait été informé qu'un nommé Elègbèrou Vodougnon, Houngbonon (c'est-à-dire prêtre féticheur du Sakpata), originaire de Gomé et basé à Iradjafa guérissait la maladie de la variole. Ce fut alors que Dètongnon fut conduit au guérisseur Vodougnon Elègberou qui le prit en charge et lui administra toutes les recettes savantes pour le sauver. Après sa guérison, Vodougnon l'aurait libéré et il se serait retourné à Okéméré son village natal. Entre temps, Vodougnon aurait déjà quitté Iradjafa pour créer sa ferme Savalou-Agban qui est devenu aujourd'hui Magoumi.

De temps en temps Détongnon venait voir son guérisseur Vodougnon. Entre les deux s'établit une grande amitié. C'est au cours de l'une de ses visites à son ami et guérisseur Vodougnon que Dètongnon devint adepte du fétiche Sakpata. Il fut rentré à Gomé par Vodougnon afin qu'il puisse subir les rites de l'initiation. Ce qui fut fait. Après l'initiation Dètongnon aurait pris le nom de Agorossi en abrégé Agoro. Avant son retour à Okéméré, toute la population aurait été déjà informée qu'il est désormais devenu adepte de Sakpata qui est un fétiche opposé à celui en vigueur dans sa collectivité qui était le Boukou. C'est ceci qui

2 Cette rivière sert de limite entre le terroir de Magoumi et celui du village voisin Houala

déchaîna la hargne et la fondre des gens de sa lignée et l'obligea à s'enfuir et rejoindre son ami Vodougnon à Savalou-Agban où il trouva refuge.

> Démographie

La population de Magoumi est estimée à 6.02 1 habitants en 2002. Cette population essentiellement agricole compte 907 ménages agricoles sur les 1007 ménages recensés. La population agricole est estimée à 5638 habitants, soit 93,63% de la population totale. La taille moyenne des ménages est de 6 membres. Le tableau 5 montre les données démographiques du village en 2002.

Tableau 5: Données démographiques du village de Magoumi (2002)

Quartiers

Nombre

Population

Hommes

Femmes

Taille

Ménages

Population

 

de
ménages

totale

 
 

ménage

agricoles

agricole

Aïdjesso

330

1959

904

1055

5.9

297

1867

Haï

290

1649

817

832

5.7

268

1579

Monso

387

2413

1173

1240

6.2

342

2192

Total

1007

6021

2894

3127

-

907

5638

Source : INSAE, 2004. Cahier des villages et quartiers de villes. Département des collines. Direction des études démographiques. RGPH3. PP 14-15.

Le village de Magoumi est peuplé majoritairement par les Idaatcha qui sont les chefs de terre. Toutefois on y rencontre d'autres groupes socio-linguistiques tels que les Adja, les Ifè, les Ditamari et les peuhls.

4.2.3. Activités économiques

Le village de Magoumi comporte une population essentiellement agricole. Les femmes s'adonnent au même titre que les hommes aux activités champêtres. Elles disposent de leur propre champ et travaillent également dans ceux de leur mari.

Les cultures les plus importantes sont : le maïs, l'arachide, le soja, l'igname et le riz. Ensuite viennent les cultures telles que le sorgho, le niébé et le voandzou. Le maraîchage occupe également les producteurs à travers la culture du gombo, de tomate, de piment et des légumes. Les plantations d'anacardiers et de manguiers constituent des activités alternatives pour augmenter les revenus des paysans. Le calendrier agricole du village est présenté en annexe 3.

L'élevage constitue l'activité secondaire des ménages et est dominée par les porcins, la volaille, les ovins et les caprins. La pêche se pratique en période de décrue des cours d'eau qui traversent le terroir du village. La chasse à la battue est pratiquée en saison sèche par les jeunes souvent en équipe. Les femmes s'adonnent également aux activités de transformation des produits agricoles en produits divers.

4.3. Présentation du village de Kpakpaza

4.31. Milieu Physique

Le village de Kpakpaza est limité au Nord par le village de Sowé, au Sud par Haya, à l'Est par Yawa et à l'Ouest par Egbèssi. Il forme avec les villages de Sowé et Yawa l'arrondissement de Kpakpaza dont il est le chef lieu. Il compte deux quartiers : Akpari et Zongo.

Le relief du village de Kpakpaza est accidenté dû à la présence des collines. Le réseau hydrographique est dominé par la présence des bas-fonds (qui sont fertiles et propices à la culture du riz et de l'igname) et par cinq cours d'eau qui sont : Tran -tran, Toga, Sokpatin, Owokan et Ilàa fiankou. On rencontre essentiellement des sols ferrugineux tropicaux basés sur socle cristallin. La végétation est constituée de formations naturelles et de plantation de teck et d'anacardiers.

4.3.2. Milieu Humain

> Histoire du village

Le village de Kpakpaza à été crée vers les années 1900 par un certain Aziza du clan des "Omon Djagou" originaire de Tankossi, arrondissement de Gomé, commune de Glazoué. Ce dernier agriculteur et chasseur de profession était en quête de terres fertiles et se serait installé à son arrivé dans l'actuel quartier Akpari. Le village s'est peu à peu peuplé avec l'arrivé d'autres migrants comme Abissi et ses frères.

> Démographie

La population du village de Kpakpaza est estimée à 1.411 habitants en 2002 (INSAE, 2002). Cette population est essentiellement agricole avec 256 ménages agricoles sur un total de 262 soit une proportion de 97,7%. Le tableau 6 montre la structure de la population de Kpakpaza en 2002

Tableau 6: Structure de la population de Kpakpaza en 2002

Nombre de Population Homme Femme Ménage Population

ménages Totale agricole agricole

262 1.411 677 734 256 1128

Source : INSAE, 2004. Cahier des villages et quartiers de villes Département des collines. Direction des études démographique. RGPH3. pp 14 -15

Ce tableau montre que les femmes représentent 52% de la population totale et la taille moyenne des ménages est de 7 membres. La population agricole représente une proportion de 80% de la population totale, ce qui constitue un atout très important pour la production rizicole dans le village.

En effet, en dehors des Idaatcha qui sont majoritaires et propriétaire des terres, le village de Kpakpaza est peuplé également par d'autres ethnies qui y ont migrés : les Fon, les Ditamari, les Peulh...

4.3.3. Activités économiques

L'agriculture constitue la principale source de revenu pour la majeure partie de la population. Les principales cultures annuelles pratiquées sont : le maïs, le riz, l'igname, le manioc, le soja, l'arachide, le niébé, le sorgho et l'égussi. Les cultures maraîchères sont dominées par le piment, le gombo, la tomate et les légumes. Comme cultures pérennes pratiquées nous pouvons distinguer l'anacardier et le manguier. Le calendrier agricole du village est présenté en annexe 4.

L'élevage constitue une activité secondaire pour les ménages. Elle est dominée par les caprins, les ovins et les porcins. La pêche est pratiquée dans les cours d'eau du village en période de décrue par les jeunes. La chasse à la battue est aussi pratiquée et ceci en saison sèche.

Les activités commerciales concernent la vente des produits agricoles d'une part et la vente d'articles importés d'autre part. Le village ne dispose pas de marché mais bénéficie énormément de sa proximité avec le marché de Glazoué qui s'anime tous les Mercredis.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus