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Usages et publics des discothèques : la spécificité du réseau parisien

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par Alexis Plékan
Université du Havre - DUT Métiers du livre 2004
  

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I. III. Quel avenir pour la musique en bibliothèque ?

A. Les limites de la MMP

1. Saturation 

Même si le public de la MMP est globalement satisfait des différents services qu'elle propose, aussi bien dans les départements spécialisés qu'à la Médiathèque de prêt, il n'empêche que l'établissement peine de plus en plus à assurer toutes les missions qu'il s'était attribué, et que son devenir est aujourd'hui en question. En cause paradoxalement, son succès. La demande du public déjà nombreux ne cesse en effet d'augmenter. On compte aujourd'hui 11 790 inscrits à la MMP auxquels il faut ajouter les autres inscrits du réseau parisien détenteurs de la carte unique, naturellement attirés par les immenses ressources de cet établissement et qui participent à sa saturation en terme d'accueil ; comme on peut le constater par exemple le samedi pendant l'année scolaire, où la densité atteint un seuil limite, queue ininterrompue à la banque de prêt, catalogues OPAC occupés en permanence, circulation pour le moins ardue entre les bacs. Ainsi, même si elle n'est est pas une, la MMP joue dans les fait le rôle d'un discothèque centrale sans en avoir les moyens:

« La marge de manoeuvre, en terme de politique documentaire s'en trouve extrêmement réduite : il faut acquérir toujours plus et dans tous les genres musicaux alors que la place manque ; parallèlement, toute politique d'élimination s'avère difficile : physiquement nécessaire pour libérer de l'espace, elle risque très vite d'aboutir à l'appauvrissement d'une offre déjà insuffisante : c'est la quadrature du cercle. » 40(*)

Le manque de surface est indéniablement le problème numéro un de la MMP. Flagrant au Centre de documentation (voir photos en annexe1, page 40), l'exiguïté du local ne permet qu'une exposition très limitée des ressources pourtant immenses, stockées dans les bureaux, à l'étage supérieur, celles-ci étant par conséquent largement sous exploitées.

Aux Archives, l'espace alloué aux postes d'écoutes est lui largement suffisant (voire trop grand comparativement à l'usage qui en est fait), ce sont les magasins qui craquent littéralement, malgré l'utilisation optimale de la hauteur grâce aux armoires rotatives à grande contenance (voir photos en annexe 1), il n'y a plus aucun espace disponible pour accueillir de nouvelles collections.

La Médiathèque de prêt qui bénéficie pourtant de la surface la plus importante (voir photos en annexe 1) est elle même saturée, ne laissant aucune place à des bacs supplémentaires qui débordent eux mêmes, les CD devant être rangés dans des boites en plastique auprès des meubles ou sur les chariots destinés au rangement provisoire des documents rendus le jour même.

Ce manque de place qui sévit à tous les niveaux est à mettre en adéquation avec l'aménagement intérieur de l'établissement, qui de l'avis de tous, laisse franchement à désirer. Le concept de la MMP est en effet desservi par l'architecture intérieure, qui en outre de répartir la surface de manière insatisfaisante, ne donne aucune visibilité aux départements spécialisés, qui de ce fait se retrouvent vraiment à part, et souvent ignorés de bonne foi par le public de la section de prêt. En témoigne l'accès on ne plus maladroit aux Archives sonores, via un couloir étroit -par ailleurs seul espace d'exposition du lieu- dont on ne sait s'il ne va déboucher sur un cul-de-sac (voir photos en annexe 1). On ne reviendra pas sur le déséquilibre entre la salle et les magasins des Archives ainsi que sur le peu de places disponibles en salle de documentation. Les bureaux du personnel ne sont pas épargnés par ce manque d'espace, contraignant certains employés à travailler dans des conditions parfois difficiles. (Pièce sans fenêtre par exemple)

Aussi, il est urgent que la MMP intègre de nouveaux locaux plus vastes, mieux organisés avec une meilleure visibilité de ses fonctions. Après des années de recherche d'un site central de taille importante, le projet de réhabilitation du Forum des Halles semble tomber à pic puisque la MMP devrait pouvoir rester sur ce site idéal tout en se déployant sur l'actuelle Maison des Conservatoires, un étage en dessous d'elle, multipliant ainsi sa surface par deux. Toutefois, le projet du nouveau quartier des Halles ne devrait pas voir le jour avant quelques années et l'on s'interroge sur le devenir immédiat de la MMP, dont les dirigeants sont allé même jusqu'à envisager la séparation en deux, d'un coté la discothèque de prêt, de l'autre une bibliothèque d'étude, niant ainsi la valeur d'exemple de cet établissement pionnier. Cette option serait évidemment vécue comme un échec.

* 40Gilles Pierret dans La Médiathèque musicale de Paris quinze ans après : expérience sans lendemain ou concept d'avenir in Bulletin des Bibliothèques de France, n°2, 2002

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