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Utilisation rationnelle des Collateralised Debt Obligation (CDO)

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par Inza DOSSO
Université Laval - Québec - Canada - MBA Finance 2008
  

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I.2 Revue de la littérature

La titrisation est établie comme un important moyen pour les institutions financières de regrouper les titres pour les vendre ensuite aux investisseurs. Au début du processus de la titrisation, une compagnie (« originateur ») décide de vendre un certain groupe de ces titres. Ce groupe d'actifs est mis en commun et vendu à une entité légale externe -- véhicule ad hoc dédié (SPV : Special Purpose Vehicle). Cette entité (SPV) émet des titres qui, après évaluation par une agence de notation, seront placés auprès d'investisseurs.

Turc J. (1999) résume la problématique des produits structurés de la façon suivante3:

« Le marché du risque de crédit est diversifié en type de produits, mais moins en ce qui concerne le nombre des émetteurs. Concrètement, un investisseur recherchant du très bon crédit (de niveau AAA) ne trouvera que des organismes internationaux peu rémunérateurs, ou des ABS très recherchés, et donc rares. De même, un investisseur qui recherche du crédit plus risqué, tout en évitant de trop investir dans les pays émergents ou dans de la dette d'entreprises peu fiables, trouvera peu d'actifs répondant à son attente. La technique de création de parts junior et senior permet, à partir d'un portefeuille d'actifs se situant entre ces deux extrêmes, de satisfaire simultanément ces deux catégories d'investisseurs ».

La structuration permet donc d'élargir la gamme des produits de crédit en créant de nouveaux profils de risque et de rendement. Ces produits structurés sont

3

J. Turc « Présentation du marché du risque de crédit », séminaire INRIA, Paris, 08/06/1999

généralement construits à partir des méthodes dites de tranching, avec les CDO notamment. Cette technique consiste à créer différentes parts de dette dans un portefeuille et de faire en sorte que ces tranches présentent des risques et des rendements différents.

A première vue, la création des tranches est difficile à expliquer sous une perspective standard de type Modigliani Miller, puisque les tranches additionnelles structurées impliquent des coûts de transaction et aussi parce que la création de multiples tranches peut réduire la liquidité. Cependant, comme mentionné par DeMarzo (2005), il y a trois explications majeures : l'asymétrie d'information, le marché incomplet et le coût des transactions.

Un certain nombre de modèles théoriques ont été proposés pour expliquer la mise en commun des titres (« pooling ») et le découpage en tranche sous l'hypothèse de l'asymétrie d'information. L'intuition initiale de la plupart de ces modèles tels que ceux de Boot et ThaKor (1993), Riddiough (1997) et Plantin (2004) est que le découpage en tranche peut ajouter de la valeur en présence d'investisseurs hétérogènes avec des informations privées différentes et différentes capacités à analyser les investissements. Par exemple, en créant une tranche senior sans risque essentiellement -- attractif pour ceux qui ont une faible capacité à analyser les actifs sous-jacents -- l'émetteur est capable de créer un équilibre séparé et mettre l'accent, à partir du rendement lié à l'acquisition de l'information, sur les investisseurs sophistiqués qui sont attirés par les tranches juniors.

Abondant dans le même sens, DeMarzo et Duffie (1999) et DeMarzo (2005) ont développé des modèles dans lesquels un émetteur informé transige les effets de la destruction de l'information résultant du regroupement des titres contre les effets de la diversification du risque, et montrent comment le découpage en tranche peut être optimal pour les larges ensemble de titres regroupés.

Le second groupe des explications théoriques met l'accent sur le marché incomplet. Par exemple, les tranches pourraient être conçues pour exploiter les appétits

spécifiques des investisseurs dans un environnement caractérisé par l'arbitrage imparfait et les manques du marché. Riddiough (1997) soulignait que nonobstant la création de tranches seniors pouvant être expliquée par l'asymétrie d'information, de multiples tranches juniors peuvent être créées pour s'adapter aux besoins particuliers des investisseurs. Cela pourra faciliter le placement des tranches sensibles à l'information sur le marché. Plus récemment, Gaur, Seshadri et Subrahmanyam (2004) ont modélisé un marché où tous les actifs ne peuvent pas être évalués individuellement.

Bien que la plus grande majorité des articles et travaux soient des études théoriques plutôt qu'empiriques, un nombre important d'études théoriques récentes relatives à l'analyse de la titrisation et son usage, ont été menées dans le domaine de l'observation des structures et des caractéristiques d'évaluation des actifs titrisés émis. On peut noter les études théoriques menées par Duffie et Gârleanu (2001), Jobst (2002, 2003) et Choudhry et Fabozzi (2003) sur l'émission des actifs adossés aux obligations et dettes (CDO).

Les études sur les véhicules ad hoc (SPV) et l'impact sur l'éloignement des faillites, ont été menées par Gorton et Souleless (2005) et Ayotte & Gaon (2005). Ammer et Clinton (2004) étudiaient l'impact des variations de la notation des crédits sur l'évaluation des titres adossés aux actifs. L'étude de Firla-Cuchra et JenKinson (2006) s'est pliée sur les déterminants du découpage en tranches.

Cette revue de littérature nous a permis de percevoir une certaine évolution du marché de la titrisation depuis quelques années. Outre les marchés traditionnels des créances bancaires et des obligations risquées, on a assisté au développement d'un marché spécifique de dérivés de crédit pour couvrir le risque de défaut et/ou le risque de recouvrement. L'analyse des produits structurés, notamment les CDO, fera l'objet des sections suivantes.

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