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Gestion de risque relatif aux activités des institutions financières bancaires

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par Chamir SERUKIZA MUREMBE
Université libre de Kigali / Campus de Gisenyi -  2006
  

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II.3.2. Le risque de liquidité

Nous entendons par liquidité d'une banque, sa capacité d'être en mesure de répondre à tout moment à la demande de remboursement de ses créanciers tout en poursuivant ses activités normales. Pour atteindre cet objectif, « la banque doit veiller à faire concorder le mieux possible les échéances des prêts qu'elle consent à ses clients avec les termes de dépôts versés chez elle ou des capitaux que ses bailleurs de fonds lui accordent »34(*).

La liquidité de la banque populaire de Rubavu est donc sa capacité d'être en mesure de répondre aux demandes de retrait des déposants et de remboursements des autres créanciers. Pour cela, la BPR est obligée de détenir suffisamment d'actifs liquides. C'est le respect de la règle de liquidité. Le respect de la règle de liquidité implique donc que les dépôts à vue et les emprunts au jour le jour, immédiatement exigibles soient employés dans des actifs facilement convertibles en espèces, dans les meilleurs délais.

II.3.2.1. Causes du risque de liquidité dans la BPR

Deux raisons principales expliquent la présence d'un risque de liquidité dans la banque Populaire de Rubavu : la première est due au passif et la deuxième est due à l'actif. La première raison survient car les passifs de la banque sont surtout à court terme alors que ses actifs sont à long terme. Le risque est provoqué par la demande de retraits immédiats par les détenteurs de passif (déposants). La BPR doit alors emprunter des fonds additionnels ou vendre des actifs. Les actifs les plus liquides pour la BPR sont habituellement les billets émis par la Banque centrale, les dépôts à l'UBPR ainsi que les dépôts à vue dans d'autres institutions financières. C'est donc à partir de ces types d'actifs que la banque puisera l'argent nécessaire au retrait des dépôts.

Puisque ces actifs très liquides ne génèrent aucun revenu d'intérêt ou autre, la BPR tente de les minimiser et elles investissent donc davantage dans d'autres actifs qui sont moins liquides ou qui sont à plus long terme. Mais cela se fait avec beaucoup de difficultés car la BPR est une coopérative qui doit d'abord répondre à son objectif social. Même si les actifs de BPR peuvent toujours être vendus pour répondre aux retraits immédiats, leur valeur diminue grandement lorsqu'ils doivent être liquidés rapidement afin de couvrir un manque de fonds, car alors la BPR n'a aucun pouvoir de négociation. La BPR va en effet préférer vendre son actif à un prix nettement inférieur à sa valeur afin de ne pas menacer sa stabilité financière et de ne pas créer de panique chez les déposants.

Le tableau suivant relève l'impact des défauts de crédits sur la liquidité.

Tableau 6 : Récapitulation de la situation des risques et provisions pour

créances douteuses (2003-2005).

Période

Crédits normaux

Provisions

Crédits radiés

Montant total en risque

2003

331 530 386

14 058 323

20 361 658

351 892 044

2004

368 341 852

39 309 750

20 330 858

388 672 710

2005

652 556 565

20 267 519

38 248 472

690 805 037

Source : Rapports financiers : 2003-2005 de la BPR.

Avant d'interpréter ce tableau nous passons par voir comment sont catégorisés les créances dans la BPR. La classification dans telle ou telle autre catégorie se réfère au retard accumulé dans le remboursement des échéances dues :

Classe A  (Créances courantes) : sont classées dans cette catégorie, les crédits qui ne connaissent aucun retard de remboursement ou un retard de moins de 30 jours (provision 0%).

Classe B (Créances à surveiller) : On y trouve des crédits compris entre 30 jours et 89 jours (provision 25%).

Classe C (Créance douteuses) : sont classées dans cette catégorie les crédits ayant un retard de remboursement compris entre 90 et 179 jours (provision 50%).

Classe D (Créances litigieuses) : sont classées dans cette catégorie, les crédits ayant un retard de remboursement compris entre 180 et 360 jours (provision 75%).

Classe E (créances contentieuses) : Sont classées dans cette catégorie, les crédits ayant un retard de remboursement de plus de 360 jours ou dont la dernière échéance est déjà dépassée (provision 100%).

Ainsi donc, ce tableau nous montre la façon dont les défauts des crédits affectent d'une manière directe la liquidité de la banque. Les crédits normaux sont composés par les créances des 5 classes ci- haut décrites. Les provisions sont aussi établies en suivants les pourcentages respectueux. Les crédits radiés sont des crédits qui ont dépassé leurs dernières échéances. Ils sont mis hors bilan et leurs provisions sont constituées à 100%. En fin, le montant total en risque est la somme des crédits normaux et les crédits radiés.

De ce fait, ce qui est claire c'est que les provisions constituées de 14 058 323frw en 2003, de 39 309 750frw en 2004 et de 20 267 519frw en 2005 ont diminué la liquidité de la BPR d'une somme de 73 635 592frw ceux qui devraient être affecter dans d'autres activités.

* 34 BNR, Instruction n° 08/99 de la BNR relative au contrôle interne des banques et établissements financiers, Kigali, J.O. n° 4 du 15/02/200.

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