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Gestion de risque relatif aux activités des institutions financières bancaires

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par Chamir SERUKIZA MUREMBE
Université libre de Kigali / Campus de Gisenyi -  2006
  

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III.2.2. Points faibles du système de gestion des risques de la BPR

La Banque Populaire de Rubavu possède quelques points faibles dans son fonctionnement relatifs à la gestion de l'institution en général et celle des risques en particulier. La banque populaire est une coopérative d'épargne et de crédit qui est un produit importé souvent qui ne répond pas à la réalité du milieu dans lequel elle se trouve.

La banque populaire de Rubavu fait face à certains problèmes qui affaiblissent son système de gestion. Nous pouvons citer entre autres :

Les crédits non remboursés

La BPR a encore des crédits à recouvrer d'un montant trop élevé de francs rwandais (les données chiffrées n'avaient pas été trouvées suite au faiblesse de stockage) dont la partie importante de ces crédits date d'avant la guerre et est pratiquement non recouvrable parce que les créanciers sont soit décédés ou bien n'ont plus les moyens de payer et les garanties ont été détruites. Les procédures légales de longue durée et causant parfois de grands frais encouragent les créanciers qui n'ont pas encore remboursé à ne plus rembourser.

Les frais d'exploitation élevés pour la BPR

Depuis la création des Banques Populaires, le gouvernement suisse subventionnait les activités des banques populaires. En outre, les banques populaires jouissaient de diverses exemptions d'impôts. Ces conditions ont régné jusqu'en 1994. Lorsque les Banques Populaires ont réouvert après le génocide, ces privilèges n'ont pas été renouvelés. En outre, étant donné l'impossibilité d'établir les comptes annuels et un budget en ordre entre 1996 et 1998, les banques populaires ont poursuivi ses activités sans savoir quels étaient ses frais opérationnels effectifs.

Un budget réaliste pour l'année 2000 a montré un déficit d'environ 160 millions de francs rwandais (déficit consolidé pour toutes les banques populaires du Rwanda). Afin d'éviter un déficit similaire ou même plus élevé pour 2001, certaines mesures ont été prises entre autres la formation du personnel, le recrutement des agents de recouvrement, etc.

Il est important d'indiquer que la BPR avait toujours eu aussi ce déficit, mais il était couvert par l'assistance financière du gouvernement suisse et l'exemption d'impôts par le gouvernement rwandais comme toutes les autres Banques populaires.

Les pertes accumulées des Banques Populaires

Le génocide et la guerre de 1994 ont causé des pertes d'un montant de 30 millions de francs rwandais à la BPR. Après une longue période sans établir des comptes annuels, le bilan de l'année 2000 a révélé un montant important en déficit. Ces pertes sont dues en grande partie à des crédits non remboursés.

Les problèmes structuraux

L'un des principes sur lesquels la BPR se base est l'autoassistance. C'est ainsi qu'un certain nombre d'activités des banques sont exercés à titre volontaire. Par exemple, un Comité directeur élu est chargé de l'octroi des crédits et des programmes de remboursement des crédits. Un comité de contrôle élu est chargé de la révision interne de la banque. Ces deux organes ne sont pas rémunérés pour les services qu'ils rendent à la banque. Il est certain que de cette manière, la BPR peut fonctionner avec des frais d'exploitation moins élevés mais c'est en même temps une source de faiblesse de la gestion qui existe dans presque toutes les banques populaires. Il s'est avéré par exemple que cela ne suffit pas de se fier aux comités volontaires de contrôle lorsqu'il s'agit du contrôle interne. En outre, la banque populaire de Rubavu a déjà enregistré des actions frauduleuses et les cas de détournement de fonds causés par cette catégorie de volontaires.

Ces faiblesses dans la gestion expliquent les frais d'exploitation élevés de la BPR car une vérification détaillée, la formation, la surveillance et l'inspection sont nécessaires.

Une autre faiblesse est le manque de lois et de règlements définissant le rôle de surveillance de l'Etat qui guiderait les activités tant du Comité Directeur que de la gérance. Les sociétaires accusent cette banque d'avoir une lenteur dans l'exécution de ses services (paiement de salaires, retrait des dépôts,...). L'autre faiblesse est celle de ne pas assurer la formation aux sociétaires ; Ceci est à l'origine de certains risques par exemple celui de l'insolvabilité. Comme la plupart des sociétaires ne maîtrisent pas le système bancaire, il arrive des fois où certains débiteurs ne respectent pas leurs calendriers à cause de l'ignorance et enfin ils sont pénalisés par les taux de retard.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984