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Gestion de risque relatif aux activités des institutions financières bancaires

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par Chamir SERUKIZA MUREMBE
Université libre de Kigali / Campus de Gisenyi -  2006
  

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I.1.3. Caractéristiques et relations des institutions et des marchés

financiers

Le secteur financier comprend deux types principaux d'organisations. Le premier type est constitué des institutions financières qui, par le biais des transactions qu'elles effectuent pour leur propre compte, produisent des services d'intermédiation entre épargnants et investisseurs. Le second grand type comprend les marchés qui mettent directement en présence les épargnants et les investisseurs.

Il est intéressant d'étudier les caractéristiques de chaque type d'organisation, en regard des trois critères de performance. En général, les coûts d'émission de titres sont plus petits et les délais d'émission sont plus courts chez les institutions financières que dans les marchés financiers où la production d'un prospectus est un processus long et coûteux. Sur le plan de l'efficience allocationnelle, plusieurs facteurs doivent être considérés : le traitement de l'information, la nature des titres émis, les transactions après l'émission et la gestion des risques.

Au plan de l'information, les institutions financières maintiennent la confidentialité des renseignements fournis par leurs clients alors que les marchés financiers requièrent une divulgation publique. Les institutions financières peuvent adapter les financements aux besoins de leurs clients alors que les titres utilisés dans les marchés financiers doivent respecter une certaine standardisation. Les financements offerts par les institutions financières sont généralement de plus petite taille que ceux possibles sur les marchés et leur coût est aussi plus élevé.

Il est plus facile de renégocier un financement auprès d'une institution financière que de tenter de renégocier un financement public. Finalement, selon Allen et al (1995), les institutions financières redistribuent mieux les risques dans le temps alors que les marchés financiers seraient meilleurs à redistribuer les risques transversalement, c'est-à-dire à un instant donné6(*).

Quant à l'efficience dynamique, il est relativement plus facile d'innover dans les institutions financières parce qu'elles peuvent expérimenter sur une ou un petit nombre de transactions contrairement aux marchés financiers qui doivent mettre sur pied des systèmes capables de traiter de grands volumes de transactions.

À court terme, les institutions financières et les marchés financiers sont des substituts qui sont en compétition pour capter l'épargne et effectuer le financement des entreprises. Cependant à long terme, les deux types d'organisations sont plutôt des compléments qui se renforcent l'un l'autre.

Ainsi, selon Merton et al dans leur ouvrage, theory of risk capital in financial films (1990), les institutions sont en quelque sorte des laboratoires qui développent et testent des instruments financiers et lorsque ceux-ci s'avèrent répondre à un besoin général, alors les marchés financiers prennent le relais, standardisent l'instrument et, en opérant à grand volume, en abaissent les coûts d'utilisation.7(*)

Ces nouvelles possibilités peuvent être exploitées par les institutions qui voient leur potentiel d'innovation ainsi bonifié. Ce développement en spirale représente donc l'effet de synergie qui existe entre les institutions et les marchés financiers.

L'analyse ci-dessus montre donc que les institutions et les marchés financiers ont des caractéristiques différentes et complémentaires. Tout système financier optimal doit représenter un certain équilibre entre les deux types d'organisation et évoluer par le biais d'une interaction dynamique entre les deux.

* 6 ALLEN N. et al, the role of capital in financial institutions, Wharton financial Institutions center, 1995, 55p.

* 7 MERTON et al, theory of risk capital in financial films, financial institutions center, 1990, 20p

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