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Analyse de la rentabilité économique de la production du coton dans quelques systèmes d'exploitation du Bénin

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par Léon AGBA
Université d'Abomey-Calavi - Ingénieur des Travaux Statistiques 2002
  

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Il existe une documentation très variée sur le coton, mais spécifiquement celle traitant de la rentabilité du coton au stade primaire de production est limitée car les études sur l'analyse de la rentabilité du coton demandent beaucoup de moyens aussi bien financiers, humains, matériels que temporels. Néanmoins les quelques documents que nous avons consultés sont enrichissants et instructifs.
Ainsi, le rapport de Anne Crole-Rees et Bio Goura Soulé de juin 2001 indique que les coûts fixes et variables de production intégrant le mécanisme actuel de fixation du prix d'achat du coton graine sont sous-estimés ou même omis ; ce qui aboutit à un prix d'achat du coton graine qui ne permet pas de couvrir les charges réelles d'exploitation. Aussi, les paysans ne considèrent pas la main d'oeuvre familiale, la traction animale, les autres équipements agricoles comme des dépenses car ils ne sont pas habitués à les comptabiliser financièrement, de sorte que les coûts de production du coton ne peuvent être calculés qu'à partir des estimations. Les résultats qui en découlent peuvent ne pas exprimer la situation économique réelle de la production, ni comment son évolution est perçue et vécue par les producteurs (Peter Ton, 2001). Cette idée a été soutenue par une étude réalisée par le LARES en novembre 1995 dans le but d'analyser les coûts de production du coton et d'en trouver des alternatives. De cette même étude, bien que certains coûts comme l'amortissement des matériels agricoles et les coûts de transport des intrants et du coton graine engagés par le producteur ne soient pas pris en compte dans l'évaluation des coûts de revient, la production du coton est déclarée non rentable (76% des producteurs enquêtés ont enregistré une perte financière). Elle a néanmoins révélé que les producteurs de Bembèrèkè combinant la culture attelée à la culture manuelle auraient pu réaliser un surplus de 2fcfa par kilogramme de coton graine grâce à un rendement moyen de 1615kg / ha soit 3230fcfa de bénéfice à l'hectare sur d'anciennes terres en friches qui ne nécessitent plus un coût élevé pour le défrichement.
De plus, le document sur les enjeux de la filière coton au bénin réalisé en juillet 1996 et une note sur la crise financière du secteur cotonnier (AIC, 2001) révèlent que les coûts d'entretien de la main d'oeuvre se sont accrus de 4%, la marge brute a augmenté de 1% parallèlement à un taux d'inflation de 3% ces six (06) dernières années ; ce qui conduit les producteurs à un sous-dosage dans l'utilisation des intrants ayant pour conséquence la baisse des rendements et de la rentabilité monétaire du coton (AIC, juillet 1996).

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