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La boad et la réduction de la pauvreté au bénin

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par Babatoundé Adéléké Eustache ALOGOU
Ecole Nationale d'Administration du TOGO - Inspecteur Central du Trésor 2009
  

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Paragraphe 2 : Les facteurs culturels de la pauvreté

Jusqu'à une période récente - et aujourd'hui encore dans certaines contrées traditionnelles - le nombre d'enfants possédés rimait avec importance de la richesse. Avoir 4, 5, 10, 15, 30 enfants était un baromètre de mesure de la richesse. La proportionnalité était absolue. Une progéniture abondante équivalait à beaucoup de force pour travailler le sol et faire l'élevage. Jusqu'à la génération passée (1950-1975), cette mentalité prospérait. Or aujourd'hui, avoir beaucoup d'enfants peut produire des conséquences insurmontables. La forte croissance de la population accroît naturellement le nombre de sans emploi. Les ressources augmentent peu. Les populations des pays les moins avancées sont celles qui ont enregistrées, au cours des deux dernières décennies, les plus forts d'accroissement, hormis la Chine, l'Afrique Subsaharienne en tête. Cette culture dont le bannissement est indispensable pour conformer les ressources aux besoins ne favorise pas le bien-être des individus.

L'organisation sociale et culturelle de l'Afrique favorise également la pauvreté. Il y existe, en effet, une forme de pauvreté spécifique liée à la structure même de la famille. En effet, le frère ou la soeur du père, le beau-fils, leurs enfants ou petits enfants, les beaux-parents sont membres de la famille. Tous ceux-ci ont droit à une portion du revenu du « frère », du «  fils » ou du « beau » et constituent pour celui-ci des charges qui pourraient ne pas lui permettre d'avoir un niveau de vie acceptable. La forte solidarisation des communautés africaines pousse beaucoup à s'en tenir au minimum.

A ces croyances traditionnelles se juxtaposent les idées reçues. Les religions « importées », pour la plupart, lient la pauvreté à des préceptes religieux. Ce fatalisme est justifié par le dicton « accepte ta condition car Dieu a décidé de ton sort ». Cette impuissance empêche les individus de changer l'état des choses. La croyance selon laquelle notre destin dépend d'une volonté divine est légitime si l'on accepte que notre motivation à progresser en dépende de même. Le proverbe russe dit : « prie le bon Dieu et rame jusqu'au rivage. »

Le déficit de démocratie est aussi une marque de mauvaise gouvernance et agit négativement sur la pauvreté. Les régimes dictatoriaux pensent d'abord à leur ventre, et non à ceux de la collectivité. De 2000 à 2009, dix (10) pays africains7(*) ont révisé leur constitution pour favoriser le maintien au pouvoir du Chef de l'Etat, trois ou quatre ont été obligés, après des élections contestées, de partager le pouvoir avec les contestataires. Pendant ce temps, les populations meurent de faim, des guerres ; leurs enfants, de malnutrition, du choléra, faute de soins. Au Zimbabwé, pendant que Le Président Robert MUGABE se débattait pour garder le pouvoir, un millier de ses compatriotes mourrait du choléra, cachés des regards de la Communauté Internationale.

Les Occidentaux, soucieux de préserver leurs intérêts stratégiques, soutiennent ces régimes contre leurs peuples. On a donc un jeu à trois joueurs ; l'optimum social ne peut être atteint car les deux leaders qui sont l'Occident et les dirigeants politiques ont chacun un intérêt particulier qui se trouve aux antipodes de l'intérêt du peuple africain qui est la distribution équitable des richesses. Les conséquences peuvent être les guerres civiles, les déplacements, l'enracinement de la pauvreté. Favoriser les membres de son ethnie, tout en barrant la route à ceux des autres est souvent fréquent dans les relations interethniques en Afrique.

* 7- Niger : 2009 ; Congo, Cameroun et Algérie : 2008 ; Ouganda, Tchad : 2005 ; Gabon, Togo : 2003 ; Guinée-Conakry et Tunisie : 2002 ; Burkina faso : 2000.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams